Le RC Strasbourg racheté ?

"Les investisseurs souhaitent finir la formalisation (de l'accord de reprise) avant de divulguer leurs noms", a expliqué à la presse Alain Fontanel, adjoint chargé des Finances et qui s'occupe du dossier.

Le club devait passer lundi devant la Commission fédérale de contrôle des clubs, le gendarme financier de la Fédération française de football. Mais sa décision "ne doit pas intervenir avant la seconde quinzaine de juin. Ce laps de temps doit permettre au club de finaliser le dossier de reprise", a indiqué le RCS dans un communiqué. "Il faut que dans les 15 jours, tout soit bouclé", a assuré Alain Fontanel, refusant de donner des précisions sur les repreneurs pour ne pas prendre "le risque de briser la clause de confidentialité" des négociations.

"Tant les investisseurs que les collectivités redoublent de prudence compte tenu des épisodes précédents, et on veut toutes les garanties", a-t-il ajouté, soulignant que "le profil d'un homme solitaire a montré ses limites".

Champion de France en 1979, le Racing était tombé en National (troisième niveau national) en 2010. D'inextricables dissensions entre l'ex-président Jafar Hilali et le conseil d'administration l'avaient conduit à la liquidation judiciaire en fin de saison dernière. Racheté par Frédéric Sitterlé, un jeune investisseur alsacien, le club était reparti en CFA2 (cinquième niveau national), où il a terminé à la première place de son groupe. Mais estimant ne pas avoir les coudées franches dans le contrôle du club, M. Sitterlé a laissé entendre il y a plusieurs semaines qu'il était prêt à passer la main.

Selon un audit rendu public lundi par la mairie, le déficit du club se monte à 1,4 million d'euros et le besoin en fonds propres à 850.000 euros, une somme que doivent garantir les investisseurs afin de valider la remontée du RCS. "Il n'y a pas de choses exubérantes ou extravagantes, a précisé M. Fontanel. Il n'y a rien dans l'audit qui relève d'une procédure judiciaire ou d'un détournement d'argent".