Quand Samir Nasri joue juste et sobre, il est homme du match de la finale

Et si Samir Nasri était indispensable à Manchester City ? Dans le onze type des Skyblues, il est facile de penser à la paire Touré-Fernandinho, aux passes de David Silva, à l’instinct d’Aguero et la finition de Dzeko. Pourtant, sur le coté droit de cette équipe capable de fulgurance folle, se place Samir Nasri. Discrètement. Déjà 32 matches pour lui cette saison. Pourtant Pellegrini a donné l’impression de voir dans le Français le maillon faible de son équipe. Le titulaire qu’il faut enlever lorsque le match devient important. Samir Nasri n’a pas joué en Ligue des champions le match retour contre le Bayern Munich. C’est également lui qui fait les frais des choix de l’entraîneur chilien lors du huitième de finale aller contre Barcelone. Son entrée a pourtant coïncidé avec le redoux offensif des Citizens en fin de match.

Lors de la finale de la Ligue Cup contre Sunderland, dimanche, l’ancien Gunner a été dans le même tempo que son équipe. En do mineur. Manchester City, longtemps, n’a pas avancé, sans idée. Mais Nasri a tenté, et sur un bon ballon de Silva, il a effectué une belle remise, de la tête sans contrôle, pour Aguero. Fluide, sans fioritures, mais une action à l’image de son match. Simple. Ce Nasri-là joue simple et discret. Son seul coup d’éclat, et quel coup d’éclat, fut sa frappe de l’extérieur du pied qui permit à City de prendre les devants à la 55e minute.

Pas le temps de tergiverser, pour celui qui a manqué deux finales déjà à Wembley, avec Arsenal en 2011 (défaite contre Birmingham 2-1 en League Cup) et avec Manchester City contre Wigan (défaite 1-0 en FA Cup). Alors il a continué à jouer simple. 82 ballons touchés, 3 tirs, 2 cadrés, 2 passes importantes, un but. Une feuille de stats pleine, qui lui permit d’être élu homme du match par le panel d’experts de SkySports, devant Yaya Touré, pourtant décisif sur deux des trois buts de son équipe. Mais les ballons perdus par l’Ivoirien, et son manque de présence en première mi-temps, ont sans doute joué en faveur de l’international français.

Cette consécration individuelle intervient justement au moment où Nasri ne fait pas partie de la liste de Didier Deschamps pour le match amical contre les Pays-Bas. Un choix surprenant au vu de son importance à Manchester City. Mais le Français ne s’est pas montré indispensable, dernièrement, en sélection. Son dernier but remonte au match contre la Biélorussie en septembre dernier, le match mal embarqué où la France a eu besoin d’un leader. Son plus beau match cette saison était sans hésitation sa prestation contre Manchester United (victoire 4-1, un but pour lui) et un nouveau titre honorifique d’homme du match. Statistique importante : les sept buts de Samir Nasri cette saison ont été inscrits en deuxième mi-temps. Mieux, Manchester City ne s’est jamais incliné lorsque le joueur formé à l’OM a marqué.

Biélorussie, United, contre l’Angleterre à l’Euro 2012, et désormais la finale de dimanche après-midi. Nasri a quelque chose d’un homme qui répond présent lors des matches importants. Le rendez-vous de mercredi prochain ne l’est pas. Il faudra cependant garder un œil sur lui pour la prochaine compétition importante que pourrait jouer le natif de Marseille. Au Brésil, cet été...