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Leicester, Dembélé, Totti… Notre palmarès de la saison

Benoît Vittek

Publié 17/05/2016 à 11:37 GMT+2

Après un dernier week-end dans les grands championnats européens, il est l'heure de revenir sur ce qu'on a adoré voir cette saison. Et aussi ce dont on se serait bien passé.

Après une saison de compétition, l'heure est aux célébrations pour les joueurs du Bayern Munich

Crédit: AFP

Le vent de fraîcheur : le titre de Leicester

David contre tous les Goliaths de la Premier League, la preuve que l'argent ne fait pas tout dans le football, l'état de grâce imprévisible d'un modeste club condamné à la relégation un an plus tôt, l'année formidable des Mahrez, Kanté, Vardy, Ranieri… Tout a été dit sur l'incroyable titre de Leicester. Mais on n'est pas prêt de se lasser de cette histoire folle. La magie du football, c'est d'abord en Premier League qu'elle a opéré cette année.
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Les joueurs de Leicester ont paradé devant des dizaines de milliers de supporters pour célébrer leur titre de champion d'Angleterre

Crédit: AFP

La revanche de l'année : Claudio Ranieri

Claudio Ranieri ne s'est pas réinventé depuis son départ de Monaco, il y a deux saisons. Il est toujours le "Tinkerman", bricoleur écarté de Chelsea à l'arrivée de Roman Abramovich. Le bâtisseur Ranieri n'est pas assez prestigieux. Mais aujourd'hui, il est le roi d'Angleterre. En toute modestie, avec ses petites lunettes, ses allures de grand-père et son humour qui a fait mouche tout au long de la saison.

Le championnat qui nous a le plus emballé : la Liga

Au-delà de ses superstars offensives qui se baladent un peu trop facilement à notre goût, le championnat d'Espagne a brillé par son scénario cette saison. Alors que le Barça semblait voler vers le titre, le Real Madrid et l'Atlético ont pu y croire jusqu'au bout, grâce notamment à un Clasico brûlant quelques semaines après l'arrivée de Zinedine Zidane sur le banc merengue. Le match n'a pas atteint les sommets connus ces dernières saisons, mais quelle intensité dans le sprint final !
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Zinédine Zidane lors du Clasico

Crédit: Panoramic

Ce qui nous a vraiment manqué : du suspense en Ligue 1

Une Juve diesel, un Barça qui se fait peur, un Bayern qui tarde à conclure, un Leicester venu de nulle part… et un PSG sacré début mars, après une énième démonstration face à un adversaire dépassé (9-0 à Troyes) à huit journées de la fin du championnat. C'est du jamais vu, aussi bien en France que chez nos voisins italien, espagnol, allemand ou anglais. Mais on s'en serait bien passé.

Le talent qu'on a adoré découvrir : Ousmane Dembélé

Ce n'est pas tous les jours que l'on est surpris dans le monde du football. Et que l'on a occasion d'apprécier les prouesses d'un nouveau talent. Ousmane Dembélé nous a offert ce petit bonheur cette saison. Le Rennais a explosé aux yeux de tous. En quelques matches, il est sorti d'un peu nulle part pour devenir l'une des attractions de la L1, grâce à sa capacité d'accélération, ses dribbles qui servent à faire des différences et son efficacité devant le but. Le tout à 18 ans. Et pour sa découverte du haut niveau. Un vrai plaisir.
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Ousmane Dembélé contre Nantes, mars 2016

Crédit: AFP

Le joueur qui nous a le plus déçu : Mario Götze

Sa saison 2013/2014, ponctuée par un but synonyme de titre de champion du monde à 22 ans, le projetait si loin dans nos imaginaires. Deux ans plus tard, Mario Götze est un fantôme, souvent blessé et surtout mis de côté par Pep Guardiola. La dernière journée de Bundesliga, avec un doublé contre Hanovre, . Allez, on garde espoir.

Notre (triste) impression de déjà-vu : Arsenal

Les supporters d'Arsenal y ont cru. Ils se sont dit que c'était enfin la saison de leur club après tant d'années de disette. Et finalement, c'est une nouvelle déception. Bien sûr, les Gunners terminent deuxièmes de Premier League. Mais encore une fois, ils ont raté le coche. Et pourtant, les autres gros se sont aussi manqués. Une nouvelle désillusion. Une de plus pour Wenger et ses supporters.
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Olivier Giroud avec Arsenal - 2016

Crédit: Panoramic

Le phénix : Fernando Torres

Torres n'est vraiment plus le "Niño" (petit garçon) de 17 ans qui faisait fondre Vicente Calderon pour ses premiers pas professionnels, il y a désormais 15 ans. On a même cru le flamboyant attaquant espagnol perdu, incapable de se relever de sérieux pépins physiques et d'un transfert à Chelsea mal digéré. Il suffisait en fait qu'il revienne à l'Atlético Madrid pour nous offrir une nouvelle saison royale.

L’ancien qui a encore réussi à nous épater : Totti

39 ans, toutes ses dents, et surtout de sacrés restes de footballeur. Légende de l'AS Rome, Francesco Totti n'a plus les jambes d'un titulaire mais bien celles d'un joueur toujours capable de faire des différences. En délicatesse avec une cuisse pendant l'essentiel de la saison, il est revenu dans le sprint final, marquant à quatre reprises sur les six dernières journées de Serie A… soit un but toutes les 29 minutes ! Alors Francesco, on te voit encore l'an prochain ?

Parce qu'on en veut encore plus : hormis Leicester, où était le renouvellement ?

Les Foxes l'ont montré : l'ordre établi est fait pour être renversé. Pourtant, en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne, les champions sortants sont tous parvenus à conserver leur couronne. La Juventus est en à cinq titres de suite en Serie A, le PSG et le Bayern Munich quatre en Ligue 1 et en Bundesliga. À eux mais aussi à leurs concurrents de continuer à nous faire rêver l'an prochain.
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Pep Guardiola arrosé par Kingsley Coman lors de la célébration du titre de champion d'Allemagne du Bayern Munich, le 14 mai 2016 à l'Allianz Arena.

Crédit: AFP

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