Eric Abidal (FC Barcelone) : "Je fais l'effort pour moi et pour Tito Vilanova"

L'un semble sur le point d'en sortir difficilement, l'autre vient tout juste de rechuter. Et visiblement tous deux se comprennent. "Avec Tito (Vilanova), nous avons vécu des choses semblables et j'imagine que nous pensons différemment des autres, a expliqué Eric Abidal jeudi soir pour la télévision publique catalane. Sans rien dire, il sait ce que je pense et moi ce que lui pense."

Lors de l'émission Le grand marathon d'Abidal, consacrée à sa maladie, le défenseur du Barça est revenu, entre autres, sur la relation particulière qui le lie à son entraîneur. En août dernier, Tito Vilanova avait affiché son soutien à Abidal, écarté des terrains depuis une greffe du foie en avril. Au tour du joueur de saluer le technicien, opéré la semaine dernière d'une rechute de son cancer. "L'exemple d'Abidal va aider Vilanova à surmonter cette épreuve", assurait pour sa part Carles Puyol la semaine dernière.

"Ici, les gens m'aiment", poursuit Abidal. "Ce que je fais, ce n'est pas pour être un exemple. Je le fais parce que je dois le faire et c'est ma mentalité", explique encore le défenseur, qui assure, aujourd'hui, se sentir "bien". "Cela fait déjà longtemps qu'on m'a opéré, huit mois, et j'ai beaucoup lutté, je continue à lutter chaque jour, c'est compliqué mais j'ai le courage, l'envie de me battre et de revenir", a-t-il lancé, le regard déterminé. "J'ai franchi beaucoup d'obstacles et il m'en reste encore à surmonter", a poursuivi le joueur. "Mais pour l'instant, je les ai franchis avec succès et si d'autres se présentent, je continuerai à les surmonter, si je peux."

Opéré une première fois en 2011 d'une tumeur au foie, puis transplanté en avril dernier, le défenseur français n'a pas joué avec l'équipe première depuis le 26 février. Si le Barça a annoncé son retour à l'entraînement le 19 décembre, un retour à la compétition reste à préciser. Mais Abidal assure n'avoir "jamais songé à arrêter de jouer. Le football, ma famille mise à part, c'est ma vie".