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FC Barcelone : une défense historiquement perméable

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/03/2013 à 00:13 GMT+1

Depuis 50 ans, le Barça n'avait plus affiché d'aussi mauvaises statistiques défensives que ces dernières semaines. Toute la machine blaugrana s'en retrouve grippée.

Gerard Piqué se lamenta en el Santiago Bernabéu

Crédit: AFP

Au FC Barcelone, tout part de derrière. Les actions offensives, souvent initiées par une bonne relance, mais surtout la maîtrise qui a longtemps permis aux Blaugrana de dominer leur sujet. Problème, depuis de trop longues semaines, l'arrière garde catalane prend l'eau dans des proportions quasi-inédites. En encaissant deux buts à Santiago Bernabeu samedi dernier, la défense du Barça a échoué pour la 13e fois d'affilée à préserver son but inviolé. Ce n'était plus arrivé depuis 1962. Encore un samedi, face à la Corogne, et il faudra remonter à 1942 pour trouver pareille série (à l'époque, 20 matches d'affilée avec au moins un but encaissé) dans l'histoire du club catalan.
Après une première moitié de saison exceptionnelle (18 victoires et 1 nul sur les 19 premières journées de Liga), la tendance s'est accélérée ces dernières semaines. Elle a mené le Barça à bafouiller lors de trois de ses rendez-vous les plus importants d'ici la fin de saison : le quart de finale aller de Ligue des champions à Milan (2-0) et deux Clasicos perdus coup sur coup en Coupe du Roi (1-3) et en Liga (2-1). Le quotidien catalan Sport a comparé les résultats du duo Vilanova-Roura et ceux de leur prédécesseur Guardiola. Le nouveau Barça gagne plus (dans 74% de ses matches contre 72% avec Pep) et perd plus (14% contre 8,5%). Et Sport de décrire "une équipe qui pratique un football plus direct, sans la pression passée ou la circulation de balle habituelle".
Défaillances individuelles et collectives
Le pressing, c'est l'un des premiers points avancés par Carles Puyol. Dans une interview pour La Vanguardia, le capitaine blaugrana l'assure : "Nous avons la recette pour retrouver la victoire." Cette recette, Jordi Roura peine pourtant à l'appliquer, notamment dans le secteur défensif. Samedi, à Madrid, l'entraîneur catalan a lancé Javier Mascherano à la place de Puyol, ridiculisé par Angel Di Maria quatre jours plus tôt au Camp Nou. Le résultat fut presque le même, avec une ouverture du score précoce de Karim Benzema, parti dans le dos de l'Argentin pour reprendre un centre d'Alvaro Morata. Quant à Gérard Piqué, il n'est plus que l'ombre de l'élégant roc qui s'était imposé comme l'un des tous meilleurs défenseurs du monde.
Plus friable en défense, le Barça perd l'assise de son jeu. Les adversaires sont encouragés à attendre les Catalans, également moins percutants. Barcelone n'a pas perdu la possession du ballon, qui fait sa force depuis la révolution Guardiola, mais il en fait un usage beaucoup moins efficace. Les latéraux, aspirés par des séquences stériles, abandonnent la défense centrale, livrée à elle-même. Les Blaugrana défendent moins bien parce qu'ils n'ont plus la même force offensive, ils attaquent moins bien car leur assise défensive s'est étiolée. Le serpent se mord la queue. Et le Barça s'expose à une troisième défaite d'affilée toutes compétitions confondues, une première depuis dix ans.
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