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Le Real oublie la Liga ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/09/2012 à 13:23 GMT+2

Après seulement quatre journées, le FC Barcelone a déjà huit points d'avance sur le Real Madrid. Un retard majoritairement considéré comme insurmontable pour des Madrilènes plus que jamais focalisés sur leur objectif prioritaire cette saison : la Ligue des champions.

FOOTBALL - 2012/2013 - Real Madrid-Sevilla - Ramos

Crédit: AFP

Un championnat plié à la mi-septembre, ça n'existe pas. Sauf peut-être en Espagne, où le FC Barcelone et le Real Madrid ont pris l'habitude de ne laisser que des miettes à leurs adversaires ces dernières saisons. De ce point de vue, la lecture du classement et des écarts est différente en Liga, par rapport aux autres championnats européens où un retard de huit points au bout de quatre journées serait considéré comme conséquent, certes, mais pas insurmontable. Ce n'est pas le cas en Espagne où le Real, relégué à huit longueurs du Barça après quatre matches, est déjà considéré par un une majorité comme hors-course pour un titre dont il est le tenant.
Les statistiques ne sont clairement pas favorables aux Madrilènes. Le Real n'a ainsi jamais gagné le championnat après avoir eu huit points de retard sur le leader après quatre journées. Sa plus grosse remontée date de la saison 2002/2003. Après quatre matches, le club merengue pointait à sept longueurs de la Real Sociedad, alors en tête du classement, avant de remporter la Liga en fin de saison. Gagner le titre après avoir commencé sa saison par une victoire, un nul, et deux défaites est également un fait rarissime en Espagne. Seules deux équipes y sont parvenues : le Barça, à trois reprises (1928/1929, 1951/1952 et 1973/1974), et Valence (1970/1971). Compte tenu du fait que le champion d'Espagne a battu des records de points ces deux dernières saisons (99 pour Barcelone en 2010, 100 pour le Real en 2011), la mission des Madrilènes parait d'autant plus impossible.
Les enquêtes réalisées par la presse espagnole après la défaite de Madrid à Séville (1-0) vont dans ce sens. A la question "Est-ce que le Real a dit adieu à la Liga ?", 60% des internautes du site de Marca répondaient "oui", dimanche matin sur un total avoisinant les 9.000 votants. Cette impression est  encore plus nette quand on regarde le sondage réalisé par AS. Ils sont près de 70% à répondre "non" à la question "Est-ce que le Real peut remonter son retard de huit points?", sur un peu moins de 35.000 votants. Réalisées à chaud, ces enquêtes et les chiffres qui en ressortent sont évidemment à relativiser. Mais la tendance est quand même assez marquée, et elle indique que Madrid a perdu plus qu'un match à Sanchez-Pizjuan : pour la majorité, il y a aussi abandonné son titre acquis la saison passée, après trois années de règne sans partage du Barça.
Le précédent de 2002
José Mourinho a dû répondre à la même question en conférence de presse après le match. Mais le retard de son équipe sur le FC Barcelone n'est manifestement pas la première inquiétude de l'entraîneur madrilène. "Ce qui me préoccupe, c'est mon équipe. Parce que depuis le début de la saison, on n'a joué que la Supercopa. On a joué un peu contre Valence, pas du tout contre Getafe, ni Séville, et un tout petit peu contre Grenade. En ce moment, je n'ai pas d'équipe", a déploré le technicien portugais, cible des critiques de la presse madrilène au lendemain de la défaite à Séville. "Huit points, c'est beaucoup", reconnaît pour sa part Emilio Butragueño, ancienne légende et actuel directeur des relations institutionnelles du Real. "Mais ça ne sert à rien de se lamenter, il faut réfléchir parce qu'un on un match capital mardi et qu'on ne peut pas perdre contre City."
Le choc face aux Citizens n'en devient en effet que plus capital. La Ligue des champions était déjà l'objectif majeur cette saison pour le Real qui vise la "Decima", c'est à dire le 10e titre de son histoire en C1. José Mourinho n'a d'ailleurs jamais caché son ambition de devenir l'entraîneur qui permettra à Madrid d'atteindre ce chiffre symbolique. Si son équipe n'abordera pas cette épreuve dans les meilleures dispositions face à City, le technicien portugais peut cependant s'accrocher à une note d'optimisme. Pour voir le Real connaître une entame aussi catastrophique en Liga, il faut remonter à la saison 2001/2002. Le club merengue avait entamé son championnat par deux défaites, un nul, et une victoire et présentait le même bilan que cette année après quatre journées. Il n'avait fini que troisième. Mais avait bouclé sa saison sur un neuvième titre de champion d'Europe.
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