Pellegrini viré

José Mourinho se rapproche jour après jour du Real Madrid.  Aujourd'hui, il a même un peu plus qu'un pied dans la Maison Blanche. Certes, rien n'est finalisé. Mais si des détails sont encore à régler avec l'Inter Milan, le processus est très bien engagé. Alors que les rumeurs s'accumulaient sur la venue de l'ancien boss de Chelsea depuis le sacre de l'Inter en Ligue des Champions, le Real est passé à la vitesse supérieure mercredi. Florentino Perez s'est ainsi séparé de Manuel Pellegrini, son entraîneur depuis l'été dernier, et a annoncé qu'il sera remplacé par José Mourinho dès que ce dernier "aura résolu sa situation contractuelle" avec l'Inter Milan.

Des détails qui ne semblent pas inquiéter outre-mesure le président madrilène. Mourinho non plus d'ailleurs.  A Milan, le "Special One" a rencontré mercredi un des dirigeants de l'Inter, Rinaldo Ghelfi. Et à l'entendre, ça semble en bonne voie. "Maintenant, je suis en vacances. Ensuite j'irai travailler en Espagne. Avec l'Inter, ce n'est pas encore fini, mais tout va bien et il n'y a pas de problèmes", a déclaré "Mou" avant de préciser qu'il était "impossible" qu'il reste à Milan.

Pour s'offrir le Portugais de 47 ans, le Real, qui avait déjà cassé sa tirelire à l'époque du licenciement de Fabio Capello, devrait encore sortir son portefeuille.  D'après les médias espagnols, le club nerazzurro ne compte pas lâcher son technicien sans récupérer la clause libératoire stipulée dans son contrat, dont le terme était fixé à juin 2012. Un montant qui s'élève à 16 millions d'euros... Mais le Real, désireux de retrouver les sommets après une nouvelle saison blanche marquée par une deuxième place en Liga et une sortie prématurée en Ligue des Champions face à Lyon, souhaite attirer coûte que coûte Mourinho. Il "est l'un des meilleurs entraîneurs du monde, sinon le meilleur" et "il va apporter beaucoup de valeur à l'effectif très important que nous avons", a expliqué Perez, tout content d'attirer le troisième entraîneur à remporter deux C1 avec deux clubs différents.

De son côté, Manuel Pellegrini est le dindon de la farce. L'ancien technicien de Villarreal paye cash sa saison décevante en termes de résultat. S'il ne doit pas rougir de son parcours en Liga avec 96 points récoltés et 102 buts marqués, le Chilien a échoué à trois longueurs du rival barcelonais. Et en Ligue des Champions, l'échec a été cuisant avec une élimination en huitièmes de finale contre Lyon. Un bilan insuffisant pour Florentino Perez, qui avait investi 250 millions d'euros l'été dernier et recruté la crème de la crème. Pour le moment, la crème de la crème, c'est Mourinho.