Le Barça a minima

Deux buts en deux matches. Le Barça n'avait pas habitué ses supporters à de tels standards, l'équipe catalane tournant à plus de trois réalisations par rencontre en championnat depuis le début de la saison. Mais de ces deux parties en trois jours, les Blaugrana ont ramené deux victoires. Après s'être imposés dans la douleur à Valence mercredi (0-1), ils ont récidivé sur le même score contre Saragosse ce samedi, même si le tableau d'affichage aurait pu être sensiblement plus lourd sans une performance d'anthologie d'Antonio Doblas dans les buts aragonais. Ce 24e succès en 27 journées permet aux hommes de Pep Guardiola, présent à leurs côtés après avoir été hospitalisé dans la semaine pour une hernie discale, de prendre dix points d'avance sur le Real Madrid, en déplacement à Santander dimanche (21h).

Ménagés en vue du huitième de finale retour de Ligue des Champions à disputer contre Arsenal mardi, Eric Abidal, Andres Iniesta, David Villa ou encore Sergio Busquets ont débuté la rencontre sur le banc. Victor Valdes, blessé au genou depuis le 20 février, a lui fait son retour dans les cages du Barça. Mais le héros de la rencontre a été son homologue de Saragosse, Doblas, auteur de parades à répétition et qui a permis à son équipe, à la lutte pour le maintien, de longtemps entretenir l'espoir de ramener un point de ce déplacement au Camp Nou. En première période, il a écœuré tour à tour Pedro (19e), Xavi (21e), Lionel Messi (32e) et Javier Mascherano (37e) avant que les Catalans ne trouvent la faille juste avant la pause, Seydou Keita concluant dans les six mètres un énorme travail de Messi (1-0, 43e). Une juste récompense pour les Barcelonais et pour le Malien, auteur d'un but injustement refusé pour une position de hors-jeu inexistante (29e).

Doblas a poursuivi son show à la reprise (55e, 63e, 70e, 74e) et empêché les Catalans de faire le break. De l'autre côté du terrain, Valdes a été bien moins sollicité mais a sorti la parade qu'il fallait, lorsque Florent Sinama-Pongolle s'est présenté seul face à lui avec une balle d'égalisation au bout du pied (61e). L'attaquant français, très esseulé à la pointe de l'attaque de Saragosse, a connu une soirée très longue hormis cette parenthèse pas loin d'être enchantée. Ce fut finalement la seule frayeur pour un Barça maître de son sujet et qui poursuit son parcours quasi parfait en Liga. La pression est désormais sur le Real, dans l'obligation de s'imposer dimanche à Santander pour continuer à espérer.