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Mourinho, l'année parfaite

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/12/2010 à 17:24 GMT+1

Sur une échelle de 1 à 10, José Mourinho attribue une note de 11 à son année 2010, partagée entre l'Inter Milan et le Real Madrid, et qu'il juge comme "la meilleure de (sa) carrière". Après le triplé historique avec les nerazzurri, retour sur les premiers mois du Mou dans la capitale espagnole.

Mourinho

Crédit: AFP

Une empreinte immédiate
Auréolé d'une triple couronne avec l'Inter Milan, José Mourinho n'a pas tardé à imposer sa marque au Real Madrid, tout en convaincant un public réticent devant le style de jeu développé par les précédentes équipes passées entre les mains du Portugais. Avec Sami Khedira, il a pu constituer aux côtés de Xabi Alonso une solide paire de récupérateurs dans l'entrejeu de son fameux 4-2-3-1. Les deux abattent un travail impressionnant pour préserver une arrière-garde qui n'avait encaissé que six buts avant la 13e journée (meilleure défense alors) et l'explosion en plein vol devant le FC Barcelone.
En dépit de ce revers cuisant, José Mourinho a su faire de la rigueur un maître mot dans le club merengue. Derrière sa paire de récupérateurs, le Portugais peut compter sur une défense rugueuse, avec Ricardo Carvalho et Pepe dans le rôle des chiens de garde assoiffés de duels. Et devant, l'intégration éclair de Mesut Özil fait des étincelles. À l'instar de Wesley Sneijder à Milan, le meneur de jeu allemand trouve les décalages dans les défenses adverses regroupées avant que ces dernières n'explosent devant la force de frappe madrilène, symbolisée par Cristiano Ronaldo, pichichi de la Liga avec 17 réalisations. Pour autant, si le Real Madrid a encaissé un but de moins depuis le début de la saison que son prédécesseur à la même époque de l'année (12 contre 13), il en a également inscrit deux de moins (38 contre 40).
Fort de son autorité naturelle et de son charisme, Mourinho a également imprimé son empreinte sur un vestiaire pourtant réputé comme difficile à gérer devant l'accumulation d'egos. Suscitant la crainte chez ses adversaires, l'admiration dans ses rangs, Mou a su créer un groupe compact, dont chaque élément est concerné en dépit d'un temps de jeu inégalement réparti et d'une équipe type clairement définie. L'entraîneur du Real Madrid a ainsi réussi à relancer Lassana Diarra et Karim Benzema, en grande difficulté, ainsi que Mahamadou Diarra, dont la condition physique était sujette à forte caution.
Temps de passage sensiblement identiques à ceux de Pellegrini
Après 15 journées de Liga, le Real Madrid compte 38 points (12 victoires, 2 nuls et une défaite) contre 37 points (12 victoires, un nul et 2 défaites) sous la direction de Manuel Pellegrini. Si le Real Madrid s'inclinait dimanche devant le FC Séville, les deux entraîneurs présenteraient un bilan strictement équivalent au soir de la seizième journée, synonyme de trêve cette saison. Avant d'affronter les Andalous, qui ont régulièrement bousculé le club merengue ces dernières années, le Real Madrid version Mourinho affiche une moyenne de 2,53 points par match. Un rythme qui mènerait les merengues à un total de 96 unités en fin de saison, score obtenu par Pellegrini la saison dernière.
En Ligue des champions, les résultats obtenus par le technicien portugais et l'entraîneur chilien sont également similaires. Tous deux opposés au Milan AC et à un club français (Marseille pour Pellegrini, Auxerre pour Mourinho), ils se sont aisément hissés à la première place de leur groupe. Mention favorable pour l'actuel entraîneur du Real Madrid : Mourinho est resté invaincu lors de la première phase de la Ligue des champions, obtenant quatre points contre le Milan AC alors que Pellegrini n'en accrochait qu'un seul en deux rencontres. Autre élément en sa faveur, el Especial uno a nettement dominé l'Ajax Amsterdam, adversaire plus coriace que le FC Zürich, pourtant à même de déranger la formation de Pellegrini à l'automne 2009.
La vraie différence entre les deux hommes ? Elle se trouve dans une compétition que l'un comme l'autre considèrent comme annexe en regard du championnat et de la Ligue des champions. Humilié par Alcorcon (3e division espagnole) avec Pellegrini, le Real Madrid a su redresser la tête devant Murcie pour ne pas être sorti dès son entrée en lice dans la Coupe du Roi.
Le marqueur lyonnais
Avec des résultats tout aussi impressionnants que ceux obtenus par son successeur, Manuel Pellegrini avait failli lors des deux rendez-vous clefs de sa deuxième moitié de saison. Une élimination contre l'Olympique Lyonnais en huitièmes de finale de la Ligue des champions, et une défaite contre le FC Barcelone (2-0) dans la dernière ligne droite de la course au titre. Pour l'instant mieux crédité que son prédécesseur, José Mourinho devra faire face à deux sommets similaires.
Malgré la leçon subie au Camp Nou, le Real Madrid est une nouvelle fois engagé dans un duel au sommet avec le FC Barcelone. Le match retour à Santiago Bernabeu (32e journée, 17 avril 2011) s'annonce comme l'une des rares occasions de départager les deux clubs, dominateurs sans partage face aux autres formations.
En Ligue des champions, grande ambition du président Florentino Perez, le hasard du tirage au sort place une nouvelle fois l'Olympique Lyonnais sur la route de la Casa blanca. Comme l'an dernier, le Real Madrid est favori de cette confrontation. Peut-être même plus encore. Et comme l'an dernier, l'entraîneur merengue n'a guère le droit à l'erreur à la tête d'une équipe qui n'a plus vu les quarts de finale depuis la saison 2003-2004.
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