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Guardiola a eu tout faux

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/04/2012 à 09:33 GMT+2

La défaite du Barça lors du Clasico, samedi soir, au Camp Nou, est avant tout celle de Pep Guardiola. Face au Real, le coach catalan a titularisé Thiago Alcantara et Cristian Tello, opté pour un 3-4-3, fait entrer tardivement Sanchez et s'est privé de Piqué. Autant de paris osés, qu'il a perdus.

Pep Guardiola entraîneur Barça

Crédit: AFP

"J'ai peut-être eu tort." Du bout des lèvres, Pep Guardiola l'a admis samedi soir : face au Real Madrid (1-2), ses choix, audacieux, n'ont pas porté leurs fruits. En conférence de presse, l'entraîneur du Barça s'est évertué à les justifier. Avec une force de conviction toute relative. "Si on avait fait jouer d'autres joueurs et qu'on avait perdu, vous vous voudriez savoir pourquoi je n'ai pas aligné un ou deux joueurs. Il y a toujours une raison aux décisions que je prends." Après la victoire du Real au Camp Nou, les médias espagnols n'ont pas manqué de souligner combien Pep Guardiola avait perdu sa bataille tactique face à José Mourinho. Dimanche matin, ils en ont remis une couche. "Les titularisations de Thiago Alcantara et de Cristian Tello ont été un échec", écrit le quotidien madrilène Marca. Le journal catalan Sport y a décelé des choix "courageux". Et si "Guardiola est resté fidèle à sa philosophie", ses "surprises tactiques n'ont pas eu l'effet escompté".
Sur son aile gauche, Tello était manifestement trop tendre pour supporter le poids d'un Clasico. Trop tendre, et pas suffisamment serein : le jeune attaquant de 20 ans a eu maintes fois l'opportunité de se mettre en avant. De remettre le Barça dans les sens de la marche. Mais pour avoir confondu vitesse et précipitation, il a raté des occasions en or. Aux yeux de Guardiola, Tello a pourtant "fait un bon match". "Je suis content qu'un joueur aussi jeune ait tenu lors d'un match aussi dur." C'est un point de vue. En réalité, dans un 3-4-3 inoffensif, hésitant et brouillon, les Blaugrana ont manqué de solutions dans les trente derniers mètres. Ils ont, comme d'habitude, confisqué le ballon (66% de possession), mais n'ont cadré que trois frappes. Bref, ils ont tourné autour du pot. "Face à un Real regroupé, le Barça a abusé d'un jeu horizontal et a créé peu de danger", résume Sport.
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Cristian Tello Barça Real 21/04/12

Crédit: AFP

"Ceux qui gagnent en raison"
Les explications ? Lionel Messi s'est trop rarement extraie du marquage orchestré par le trio Pepe-Khedira-Xabi Alonso pour se mettre en position de frappe. Sa pâle prestation ne résume à un chiffre : un seul tir cadré, juste avant la mi-temps (41e). Dani Alves, lui, jouait trop haut pour s'ouvrir des brèches dans le couloir droit. Au milieu, les éclairs d'Andres Iniesta ont été trop rares, Thiago s'est noyé et Xavi a insuffisamment pesé sur le jeu catalan. Le stratège espagnol avait le masque lorsqu'il a cédé sa place à Alexis Sanchez. Depuis le banc, il n'a pu que constater l'apport immédiat du Chilien. L'ancien joueur de l'Udinese ne s'est pas contenté d'égaliser sur sa première occasion. Il a aussi apporté un zeste de percussion à une attaque qui en manquait cruellement. "Quand Alexis est entré sur la pelouse, souligne Marca, les Merengue ont passé leurs pires moments." Mais le mal était déjà fait quand Guardiola s'est décidé à revoir ses plans initiaux. Les entrées, tardives, de Pedro Rodriguez (74e) et de Cesc Fabregas (81e) n'ont rien changé.
"Cerise sur le gâteau", les choix défensifs du coach catalan n'ont pas manqué de faire grincer quelques dents. De l'autre côté des Pyrénées, "l'affaire Piqué", comme l'appelle El Mundo Deportivo, interpelle. Samedi, le défenseur international de 25 ans est resté sur le banc. Comme face à Getafe (4-0) et contre Levante (2-1). Mais surtout, comme mercredi dernier, sur la pelouse de Chelsea (0-1), en demi-finale aller de Ligue des champions. Face à un Real prêt à saisir le moindre espace, son impact physique et son sens de l'anticipation ont manqué. Javier Mascherano a tenu la baraque tant bien que mal. Mais Carles Puyol et Adriano ne l'ont pas brillamment secondé. Cela n'a pas pu échapper à Guardiola. Qui a, malgré tout, laissé Piqué sur le banc. Depuis plusieurs semaines, la presse ibérique évoque les relations glaciales entre les deux hommes. A croire El Mundo, "quelque chose est cassé". Guardiola semble trop agacé par les errements de Piqué, sur le terrain et en dehors, pour changer d'avis. Révisera-t-il son jugement mardi, face à Chelsea ? Dans les couloirs de Stamford Bridge, Pep avait lâché cette phrase, lourde de sens : "Ceux qui gagnent ont raison." Samedi, il a encore "eu tort". Enfin, "peut-être"...
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Gerard Pique Barcelona GERxPOLxNORxSWExONLY

Crédit: Imago

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