Le Real au presque parfait

GARDIENS : Iker Casillas est un meilleur gardien que Victor Valdes. Point barre. Néanmoins, le portier du Barça a évolué à un bon niveau en 2011/2012. A part lors des deux Clasicos, où il n'a pas été le plus inspiré du monde. Au retour comme à l'aller, il n'est pas exempt de tout reproche sur les ouvertures du score du Real Madrid. Mais pour le reste, Valdes a fait le travail. Il reste néanmoins derrière San Iker dont les baisses de régime restent plus qu'exceptionnelles.

DEFENSE : Le Real Madrid et le FC Barcelone possèdent les deux défenses les plus imperméables du pays. Avec un léger avantage aux Blaugrana (27 buts encaissés contre 31). Il faut dire qu'entre eux et le reste de la Liga, un fossé s'est creusé. Le titre ne s'est pas joué sur leur force défensive, rarement mis à mal tout au long d'une saison où les cartons offensifs ont succédé aux carnages. Le Real, avec Ramos dans l'axe notamment, a dégagé une sérénité à toute épreuve même si les côtés n'ont pas toujours été couverts comme ils auraient dû. Du côté du Barça, les pépins physiques ou les passages à 3 derrière n'ont pas toujours aidé.

MILIEU : Le Real Madrid a brillé par sa puissance et sa précision. Xabi Alonso a régné sur l'entrejeu et Mesut Özil a été égal à lui-même. Les deux hommes ont été les fers de lance du champion d'Espagne. Côté catalan, Xavi, Iniesta, Busquets and co n'ont pas fait une saison pleine. Aucun des trois hommes n'a été titularisé plus de 27 fois en Liga. Si le club catalan avait de la marge et des solutions de rechange - comme Fabregas, véritable homme à tout faire -, il a fini par payer la note.

ATTAQUE : Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, rien que ça... Auteurs jusqu'ici de 50 et de 45 buts chacun cette saison en Liga, les deux artistes ont porté le FC Barcelone et le Real Madrid sur leurs épaules. Une différence néanmoins : A Messi, le Real Madrid a répondu par Ronaldo mais aussi Karim Benzema et Gonzalo Higuain, auteurs de 20 et 22 réalisations. Cela, le Barça ne l'avait pas cette saison. L'absence de David Villa (fracture du tibia) a sans doute coûté cher.

FACE A FACE : On pourrait être tenté de partager les points car le Real Madrid et le FC Barcelone ont gagné chacun un match sur le terrain du rival (1-3, 1-2). Mais voilà, il existe une différence et elle est de taille : la victoire des Merengue au Camp Nou a été décrochée à la 35e journée. A un moment où l'on pensait le Barça capable de revenir sur les talons du club de la capitale, Cristiano Ronaldo et ses copains ont été le feu naissant. Avec autorité.

REGULARITE : Il n'y a pas eu photo, serait-on tenté de dire. Si le bilan du FC Barcelone serait suffisant pour s'imposer nulle part ailleurs en Europe, que dire du parcours du Real Madrid ? Deux défaites, dont une face au Barça et pour le reste, quelques nuls et des séries de victoires. Les hommes de Mourinho en ont enchaîné dix entre la 6e et la 15e journée, puis onze entre la 17e et la 27e. Imbattable.

EXPERIENCE : L'expérience du plus haut niveau et des succès était au début de saison en faveur du FC Barcelone, qui partait à la conquête d'un quatrième titre de champion d'Espagne de suite et une deuxième Ligue des Champions d'affilée (ndlr : c'eut été la 4e en six éditions). A l'arrivée, cette expérience du haut niveau s'est petit à petit mutée en lassitude. A l'image de Pep Guardiola, le Barça a terminé usé et, au fond, avait sans doute moins faim que le Real Madrid.

REUSSITE : A ce niveau de compétition et avec 37 journées dans les jambes, difficile de parler de réussite ou de malchance. On notera tout de même que le Barça a été durement touché par les pépins physiques et de santé en 2011/2012. David Villa et Eric Abidal en sont les exemples les plus marquants.