On n'arrête pas Madrid

Personne n'arrête le Real Madrid, pas même le FC Valence. Troisième de la Liga, le VCF a dû s'incliner à Mestalla devant le leader de la Liga (2-3), qui a ainsi signé son huitième succès consécutif en championnat. Une victoire précieuse pour le Real, puisqu'elle lui permet de conserver trois longueurs d'avance sur le Barça, vainqueur un peu plus tôt de Saragosse (4-0), en tête du classement. Le VCF reste troisième, mais est désormais relégué à sept longueurs des Madrilènes.

Préféré à Gonzalo Higuain au coup d'envoi, Karim Benzema a justifié la confiance placée en lui par José Mourinho en ouvrant la marque d'un enchaînement contrôle-volée du gauche exceptionnel (0-1, 20e). A ce moment-là, la machine madrilène emmenée par un Lass Diarra étincelant, tournait à plein régime, étouffant des Valencians bringuebalés aux quatre coins du terrain, mais peinait tout de même à creuser la différence. Si la première période était marquée du sceau madrilène, la reprise, elle, sombrait dans le chaos. Les deux formations se livraient à une bataille de tranchées sans véritable vainqueur, et surtout pas le football. Troisième acte de ce match, la fin de partie s'avérait haletante. C'était d'abord Sergio Ramos qui, d'une tête piquée à la réception d'un corner, qui offrait à la Maison Blanche un peu d'air (0-2, 72e) avant que Soldado ne redonne espoir à toute un stade (1-2, 75e).

Dans la foulée, les partenaires de Rami et Mathieu, tous les deux à leur avantage ce soir, étaient tout près d'égaliser mais c'est Cristiano Ronaldo qui profitait d'un contre supersonique, et d'une sortie hasardeuse de Diego Alves, pour marquer, dans un angle fermé, son 14e but de la saison (1-3, 79e). On pensait alors le Real à l'abri mais l'ex-attaquant des Merengue, Soldado, plantait une nouvelle banderille dans l'échine de ses anciens coéquipiers (2-3, 83e). Il inscrivait même un troisième but, justement refusé pour hors-jeu, et le Real malgré une barre transversale sur la dernière action du match, et peut-être d'une main dans la surface, parvenait à arracher cette victoire au bout du suspense. Battu 3-6 la saison passée, les Valencians ont cette fois donné une réplique magnifique. Mais cela n'a pas suffi. Comme souvent face à ce Real Madrid.

Avant la victoire madrilène à Valence, Barcelone avait confirmé son invincibilité à domicile. Une fois encore, Messi et les siens n'ont laissé aucun espoir à leurs adversaires du soir, Saragosse. Le nul 0-0 concédé au FC Séville s'apparente belle et bien à un improbable accident de parcours. Face aux Aragonnais, les Catalans ont survolé les débats. Après quelques minutes d'échauffement, Piqué ouvrait la marque de la tête sur un coup franc de Xavi (1-0, 19e). Messi et Sanchez faisaient feu de tous bois et obligeaient Roberto à quelques arrêts décisifs. Mais ce n'était que pour retarder l'échéance suivante. Juste avant la pause, Messi offrait le break au Barça (2-0, 43e).

Le festival blaugrana ne s'arrêtait pas en si bon chemin pour le plus grand bonheur des supporters qui assistaient au 29e et 30e buts inscrits au Camp Nous en sept matches (Puyol 54e, Villa 75e). Sans réaction, les visiteurs ne pouvaient que constater l'ampleur des dégâts. Un succès 4-0 qui permet au champion en titre de rester sur les talons du Real Madrid et de conserver son but inviolé pour le 10e match consécutif en Liga. Les hommes de Pep Guardiola égalent ainsi la meilleure série de Cordou (1964-65) et l'Athletic Bilbao (1970-71).