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Après Barça-Atlético (1-1), notre antisèche : Champion, l'Atlético a montré la voie de la révolution

Vincent Bregevin

Mis à jour 17/05/2014 à 23:55 GMT+2

En allant chercher un titre mérité de champion d'Espagne au Camp Nou, l'Atlético a mis fin à la dualité Barça-Real en Liga, prouvant à l'Espagne que c'était possible. Notre antisèche.

Les joueurs de l'Atlético peuvent savourer leur exploit. Le titre n'avait jamais échappé au Barça ou au Real depuis 2004.

Crédit: AFP

Le jeu : L'Atlético a neutralisé le Barça jusqu'au bout

Tata Martino avait pourtant tenté de donner de la vitesse et de la créativité au jeu catalan en alignant Cesc Fabregas aux côtés d'Andres Iniesta au milieu, et Pedro en attaque. Dans l'optique d'éviter le scénario des deux derniers matches de Ligue des champions. Mais cela n'a pas fonctionné sur la durée. Bien que devant au score grâce à une action limpide et imparable, le Barça est resté impuissant par la suite face au bloc parfaitement organisé de l'Atlético. Il n'a adressé que 11 tirs, et seulement 4 cadrés, sur l'ensemble du match.
Les Colchoneros, toujours en supériorité numérique pour défendre sur les Barcelonais, ont en revanche vite été privés d'appui devant après les blessures de Diego Costa et Arda Turan. Leur faculté à sortir rapidement le ballon s'en est ressentie. Mais l'équipe de Diego Simeone a d'autres atouts. Toujours dangereuse sur coups de pied arrêtés, elle a fini par faire la différence sur un corner où la défense barcelonaise a affiché ses lacunes dans le marquage. Barcelone n'a jamais trouvé la clé du coffre-fort madrilène cette saison. En six matches, ça en dit long sur la maîtrise de l'Atlético quand il s'agit de jouer le Barça.
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Muselé par la défense de l'Atlético, Andres Iniesta n'a pas eu son impact habituel sur le jeu du Barça.

Crédit: AFP

Les joueurs : Le héros, c'était Godin. Pas Messi…

Il était pourtant attendu comme le sauveur par tout le peuple catalan. Mais Lionel Messi a encore été nettement au-dessous du rendement qui lui a permis de remporter quatre Ballons d'or. En dehors de sa déviation décisive sur le but d'Alexis Sanchez, il n'a jamais eu d'impact sur la rencontre, tout comme Pedro et Andres Iniesta. Sanchez a en revanche été un danger constant pour la défense madrilène, à l'image de son but magnifique, tandis que Javier Mascherano et Daniel Alves ont tenu leur rang en défense.
A l'Atlético, Diego Godin a été impérial en défense et décisif en attaque en inscrivant le but du titre. Il restera le héros d'une équipe madrilène où Gabi, passeur décisif, et Koke ont encore accompli un travail titanesque dans l'entrejeu. D'abord en difficulté face à Sanchez, Filipe Luis s'est bien repris, notamment en seconde période où il n'a rien laissé passer sur son côté. Enfin David Villa, vite privé de Diego Costa comme point d'appui, a livré une prestation courageuse, avec un travail considérable dans le pressing en seconde période.
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Diego Godin et Thibaut Courtois peuvent jubiler après le 10e titre de champion d'Espagne de l'Atlético

Crédit: AFP

La stat : 6

Si l'Atlético est champion d'Espagne, il le doit beaucoup à sa défense de fer. Mais aussi à ses qualités sur les coups de pied arrêtés. Dans le sprint final, c'est souvent dans cet exercice que l'équipe de Diego Simeone a fait la différence. Et  elle l'a confirmé en marquant sur corner au Camp Nou. Sur ses onze derniers buts en championnat, l'Atlético en a inscrit six suite à des corners. Fortes têtes, les Colchoneros !

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Messi y a cru

64e minute : Le Barça n'arrive pas à se montrer dangereux depuis le début de la seconde période. Mais sur un centre, le ballon revient sur Messi dans les six mètres après un duel entre Fabregas et Juanfran. L'Argentin reprend le ballon et marque, mais son but est justement refusé pour une position de hors-jeu. Le Barça n'aura quasiment pas d'autre opportunité de marquer sur la suite du match.
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Lionel Messi était attendu, mais il est resté muet face à l'Atlético et n'a pas pu permettre au Barça de conserver son titre.

Crédit: AFP

Le tweet qui nous a fait sourire

Pour mener la révolte de la Liga, difficile de faire mieux que Simeone.

La question : La révolution peut-elle être durable en Liga ?

Dix ans que cela durait. Depuis le titre de Valence en 2004, le championnat d'Espagne n'échappait jamais au Barça ou au Real. L'Atlético a brisé cette série en allant neutraliser Barcelone au Camp Nou. Ce n'est pas un mince exploit des Colchoneros. Mais c'est aussi la récompense des performances affichées par l'équipe madrilène sous les ordres de Diego Simeone, finaliste de la Ligue des champions, victorieuse de la Ligue Europa en 2012, et troisième de Liga la saison passée. Ce n'est pas un hasard si les Rojiblancos se sont hissés au niveau du Real et du Barça, sans avoir les mêmes moyens.
Pour l'Atlético, le plus dur commencera dimanche prochain, au lendemain de la finale de la Ligue des champions. Car il faudra gérer un mercato où ses meilleurs éléments, de Thibaut Courtois à Diego Costa en passant par Diego Simeone, seront particulièrement convoités. Mais l'Atlético connait ce genre de situations. La perte de Radamel Falaco l'été dernier en est le meilleur exemple. Et son titre de champion peut inspirer d'autres clubs de la péninsule. Comme Séville, vainqueur de la Ligue Europa, ou Valence, demi-finaliste de cette épreuve, et qui sera renforcée l'été prochain par les investissements de Peter Lim. Sans oublier l'Athletic Bilbao ou la Real Sociedad. L'Atlético a montré que la Liga ne se résumait plus au duel Barça-Real. Les deux géants devront en tenir compte s'ils veulent reconquérir l'Espagne l'an prochain.
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Diego Simeone porté en triomphe par ses joueurs après le titre de champion d'Espagne de l'Atlético.

Crédit: AFP

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