Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Diego Simeone, le gourou qui fait gagner l’Atlético Madrid

Nicolas Couet

Publié 18/05/2014 à 09:57 GMT+2

Diego Simeone a été le grand artisan du 10e titre de champion d’Espagne décroché par l’Atlético Madrid à Barcelone (1-1) à l’issue d’un scénario qu’il a contribué à écrire en façonnant son groupe à son image.

Diego Simeone porté en triomphe par ses joueurs après le titre de champion d'Espagne de l'Atlético.

Crédit: AFP

On connaissait l’Atlético comme une séduisante équipe trop juste pour se mêler à la course aux titres. Et puis, Diego Simeone est revenu. C’était en décembre 2011 alors que les Madrilènes végétaient en milieu de tableau, un classement qui a coûté la place à Gregorio Manzano. Depuis, les Colchoneros ont garni l’armoire à trophée avec une Ligue Europa (2012), une Supercoupe d’Europe (2012), une Coupe d’Espagne 2013 auxquels il faut désormais ajouter le titre de champion d’Espagne. Le premier depuis 1996 époque où "El Cholo", joueur teigneux et aboyeur, régnait dans le milieu de terrain de l’Atlético. Et la moisson n’est pas peut-être pas encore terminée puisqu’il reste encore la finale de la Ligue des Champions à disputer face au Real Madrid samedi prochain.
Les résultats le prouvent, sa prise de fonction a été un tournant. Et la manière dont les Madrilènes sont allés chercher le 10e titre de leur histoire au Camp Nou transpire la patte de Simeone. Menés 1-0 et sonnés par les deux blessures de Diego Costa et d’Arda Turan, les coéquipiers de Gabi sont revenus affamés sur la pelouse là ou d’autres auraient accusé le coup. Résultat : les Madrilènes ont égalisé avant d’écœurer le Barça par une défense infranchissable.
picture

Diego Godin (Atlético) fête le but du titre avec Filipe Luis face au Barça

Crédit: AFP

Car la résignation n’est pas dans l’ADN de l’Argentin dont la teneur du discours à la mi-temps aurait certainement mérité le détour. Il en a livré quelques lignes à la fin du match d’une manière policée : "Nous étions tranquilles à la mi-temps parce que nous savions que nous pouvions marquer, a-t-il révélé. Je leur ai dit que nous étions bien, que nous avions bien débuté le match et que les blessures faisaient partie du football et qu’il fallait les oublier. Et que si nous étions forts sur les coups de pied arrêtés, nous pourrions concrétiser et ensuite commencer un autre match. Nous pouvions écrire l’histoire. Les joueurs ont répondu de manière extraordinaire."

"Luis Aragones a défendu avec nous"

Avec des moyens largement inférieurs à ceux de Barcelone et du Real Madrid, Simeone sublime son groupe par sa grinta et sa proximité avec les joueurs qu’il ne manque pas de féliciter à sa façon... "Il faut féliciter les mères des joueurs car aujourd'hui, vu comment ils ont joué, ils ont montré qu'ils avaient des couilles", avait-il lâché après la qualification de son équipe pour la finale de la Ligue des Champions aux dépens de Chelsea. Quand Arda Turan a quitté le terrain en pleurs, il lui est tombé dans les bras pour longuement le consoler.
Ses cinq années passées au club (1994-1997 et 2003-2005) comme joueur l’ont marqué comme en atteste son hommage aux anciennes figures du club disparues : "C’est une sensation rare. Je suis très ému, a-t-il reconnu. Luis Aragones (ancien entraîneur de l’Atlético et ancien sélectionneur de l’Espagne, décédé en février, ndlr) a défendu avec nous en deuxième période. J’ai aussi une pensée pour Gil (ancien président décédé en 2004)." En deux ans et demi, Simeone a, lui, marqué un peu plus de son empreinte un club devenu incontournable en haut des cimes.
picture

Diego Simeone, l'entraîneur de l'Atlético, félicite ses joueurs après le titre de champion d'Espagne

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité