Liga : Accroché à Valladolid (1-1), le Real peut dire adieu au titre

Le Real Madrid s'est encore manqué. Trois jours après avoir concédé un mauvais match nul face à Valence au Bernabeu (2-2), le club merengue a encore laissé des plumes dans la course au titre en obtenant de nouveau le nul (1-1), sur la pelouse du Real Valladolid, 19e de la Liga. Face au relégable, les hommes de Carlo Ancelotti, délivrés par un coup franc de Sergio Ramos en première période (35e), ont trop temporisé après le retour des vestiaires, subissant l’égalisation tardive d'Humberto Osorio (86e). Les voilà à quatre longueurs de l'Atletico Madrid à deux journées de la fin de la Liga. Un énorme pas en arrière pour les Madrilènes désormais dépendants des résultats de l'Atletico et du FC Barcelone.

Au-delà de ces deux points de perdus, c'est bien la blessure de Cristiano Ronaldo, sorti après huit minutes de jeu pour une alerte à la cuisse gauche, qui inquiète beaucoup de monde dans la capitale espagnole à 18 jours de la finale de la Ligue des champions à Lisbonne. Il faudra attendre les prochaines heures pour connaître l'étendu des dégâts et surtout savoir si le biceps fémoral de sa cuisse gauche est encore au centre de tous ses maux. Carlo Ancelotti s'est lui voulu rassurant après la rencontre mais cette nouvelle alerte questionne et interpelle. La présence du Ballon d'Or 2013, pourtant remplacé par un très bon Alvaro Morata, a vraiment manqué dans le final de cette rencontre, finalement un peu folle à sa manière.

Privé de Daniel Carvajal, de Raphaël Varane et de Gareth Bale au coup d'envoi, Carlo Ancelotti avait pourtant aligné le meilleur onze à sa disposition à José Zorrilla. Bousculés par un Valladolid bien regroupé, à chaque début de mi-temps, les Merengues, globalement maladroits dans la zone de vérité (3 tirs cadrés seulement sur 14), ont pas mal papillonné tout au long de la rencontre, se privant donc de se mettre à l'abris au moment idoine. Le but encaissé en fin de rencontre, consécutif à un corner, est venu rappeler aux Madrilènes que leur talon d'Achille cette saison restait le secteur défensif et particulièrement les phases sur coups de pieds arrêtés. 

A deux journées de la fin, le Real s'est donc compliqué la vie à tous les étages, s'est probablement privé d'un historique triplé, mais a surtout redonné de la joie à son pire ennemi, le FC Barcelone. Voilà les Blaugranas, qui recevront l'Atletico au Camp Nou lors de la dernière journée, redevenus complètement maîtres de leur destin en cette fin de saison, malgré l'accident survenu face à Getafe le week-end dernier (2-2). Barcelone champion, c'est désormais une probabilité. A condition que les hommes de Gerardo Martino ne repassent pas à côté de leur sujet sur la pelouse d'Elche, dimanche prochain. Mais dans ce championnat de folie, avouons-le, on n'est plus à une surprise près.