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Après Real-Atlético (1-2), notre antisèche : Un nouveau schéma, mais le Real reste malade

Vincent Bregevin

Mis à jour 14/09/2014 à 08:26 GMT+2

Le passage au 4-4-2 a mis en valeur Cristiano Ronaldo. Mais le Real a quand même affiché ses lacunes du moment face à l'Atlético (1-2). Notre antisèche.

La frustration de Cristiano Ronaldo lors de la défaite du Real Madrid face à l'Atlético en Liga, le 13 septembre 2014.

Crédit: AFP

Le jeu : Le 4-4-2 d'Ancelotti n'a convaincu qu'une mi-temps

Carlo Ancelotti a innové en alignant un 4-4-2 pour recevoir l'Atlético, avec Cristiano Ronaldo dans un rôle d'électron libre aux côtés de Karim Benzema en attaque. Ce schéma a fonctionné au cours d'une première période largement dominée par le club merengue, qui s'est créé beaucoup d'occasions inspirées par le Portugais. Le Real a pilonné le côté droit, où Cristiano Ronaldo est souvent venu côtoyer Gareth Bale, en combinant cependant rarement avec le Gallois. C'est quand même de ce côté que sont venues la plupart des occasions du Real.
L'Atlético, gêné par le pressing haut de son adversaire et la liberté de mouvement de CR7, n'a pas montré grand-chose en première période, sinon son efficacité habituelle sur coups de pied arrêtés. Les Colchoneros ont retrouvé leur faculté à bien sortir le ballon et se projeter vite en seconde période, où l'équipe de Carlo Ancelotti n'est quasiment jamais parvenue à porter le danger sur le but de Moya. Diego Simeone suspendu, German Burgos a su dynamiser son attaque avec un bon coaching qui a permis à l'Atlético de faire la différence dans le dernier quart d'heure pour s'imposer.
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Arda Turan (Atletico Madrid) buteur face au Real Madrid en Liga 2014/2015 à Santiago Bernabeu, le 13 septembre 2014

Crédit: AFP

Les joueurs : Arda-Griezmann, le coaching gagnant

Le gardien Moya a tenu l'Atlético à bout de bras au cours d'une première période où le solide Miranda et Tiago, au-delà de son but, ont été les seuls joueurs de champ à donner la pleine mesure de leur talent. Les Colchoneros ont haussé le niveau à partir de l'heure de jeu grâce aux entrées d'Arda Turan, intenable et buteur, et d'Antoine Griezmann, dont la vitesse a déstabilisé le Real. Juanfran, passeur décisif pour le Turc, a retrouvé son rendement sur le flanc droit. Koke et Raul Garcia, décisif sur le but d'Arda Turan, ont également su monter en régime.
Au Real, Cristiano Ronaldo a donné l'impression d'être le seul joueur à pouvoir faire la différence,  dans un système qui l'a mis en valeur. James Rodriguez n'a jamais fait la différence à gauche, et Gareth Bale à peine davantage sur le côté droit. Maladroit en attaque, Karim Benzema a aussi été fautif en défense avec une faute de marquage sur le but de Tiago. En défense centrale, Sergio Ramos, parfois fébrile et imprécis dans ses relances, n'a pas été à son meilleur niveau. Au milieu, Luka Modric et Toni Kroos ont fait illusion en première période, avant de disparaître par la suite.
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Iker Casillas (Real Madrid) a encaissé deux buts contre Atletico Madrid en Liga 2014/2015 à Santiago Bernabeu, le 13 septembre 2014

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Courtois n'est plus là, mais Moya fait aussi des miracles

40e minute : Karim Benzema vient de tenter une frappe qui n'a pas trouvé le cadre. Quelques instants plus tard, le Français se trouve à la réception d'un centre de Cristiano Ronaldo, qui a une nouvelle fois pris le dessus sur Guilherme Siqueira. En position idéale, il place une tête piquée qui semble devoir donner l'avantage au Real. Mais c'est sans compter sur la détente exceptionnelle de Moya qui sort le ballon de son cadre. Avec un geste qui n'est pas sans rappeler Thibaut Courtois, il empêche ainsi le Real de prendre l'avantage à un moment stratégique, quelques minutes seulement avant la pause.
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Moya a réussi une grande prestation lors de la victoire de l'Atlético sur le terrain du Real Madrid, le 13 septembre 2014.

Crédit: AFP

La stat : 2

A Madrid, l'Atlético n'est plus dans l'ombre du Real. Les Colchoneros ont signé une performance historique en s'imposant à Santiago-Bernabeu pour la deuxième saison consécutive en Liga. C'est une première que le club rojiblanco n'oubliera pas de sitôt.

Le tweet : C'était vraiment une sale soirée pour Iker Casillas

La décla : Iker Casillas (gardien du Real Madrid)

Nous avons encaissé beaucoup de buts sur phase arrêtée mais je me sens responsable en tant que gardien

La question : Ancelotti doit-il insister avec ce 4-4-2 ?

Carlo Ancelotti avait promis du changement après le début de saison poussif du Real. Et quand ça ne va pas, l'Italien revient souvent au bon 4-4-2 des familles, comme il l'avait fait au PSG il y a deux ans. Ce nouveau système a fait illusion une mi-temps, au cours de laquelle le milieu merengue est parvenu à prendre le dessus sur celui de l'Atlético. Cristiano Ronaldo a alors donné l'impression d'être plus redoutable que jamais dans une position qui lui a offert davantage de liberté de mouvements. Et le Real de retrouver un semblant de stabilité dans l'entrejeu.
Les limites de ce système étaient cependant déjà palpables. James Rodriguez n'avait aucun impact à gauche, cherchant son meilleur positionnement sans jamais le trouver. Gareth Bale voyait déjà son influence limitée par les nombreux appels de Cristiano Ronaldo sur son côté. Surtout, Toni Kroos et Luka Modric étaient déjà abandonnés par les quatre éléments offensifs sur les phases de repli, et la défense centrale toujours exposée en cas d'accélération adverse. Tout s'est confirmé au cours d'une deuxième période qui a peut-être sonné la fin de cet éphémère et bancal 4-4-2.
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Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real Madrid, la tête basse sous les yeux de German Burgos, adjoint de Diego Simeone, après la défaite du Real Madrid face à l'Atlético le 13 septembre 2014.

Crédit: AFP

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