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D'Ancelotti à Makelele, Perez n'en est pas à son coup d'essai et c'est le Real qui en fait les frais

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/05/2015 à 13:56 GMT+2

En limogeant Carlo Ancelotti lundi, Florentino Perez a pris une décision qui en a surpris plus d'un. Ce n'est pas la première fois.

Florentino Perez, le président du Real Madrid

Crédit: Panoramic

Lundi, Florentino Perez a pris la décision que tout le monde craignait. Mais que la planète avait du mal à imaginer avant de l'entendre de la bouche du président du Real Madrid. Sur les coups de 20 heures, le boss du plus grand club du XXe siècle a renvoyé Carlo Ancelotti, vainqueur de la Ligue des champions 2014. La Decima. Celle qui se refusait à la Maison Blanche depuis douze ans.
Carlo Ancelotti aura un eu un tort cette saison. Un seul : ne pas avoir fait aussi bien que l'an passé. A part ça, on ne voit pas bien quoi reprocher à l'ancien milieu de terrain de l’AC Milan, qui avait réussi à apaiser un vestiaire en lambeaux à la fin de l'ère Mourinho. Il n'empêche : Perez l'a renvoyé. Et ce n'est pas la première fois qu'il prend une décision… étonnante. Pour ne pas dire autre chose.

Makelele, "technique trop moyenne"

A l'été 2003, Florentino Perez commet son plus gros impair. Le Real est alors considéré comme la meilleure équipe du monde. La politique des Galactiques est couronnée par une Ligue des champions (2002) et deux titres en Liga (2001, 2003). Mais l'ogre est insatiable. Le boss veut un nouveau joyau pour compléter sa collection, David Beckham. Pourtant, avec Zidane et Figo, le Real est déjà bien pourvu en milieux créateurs.
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Makelele, en el Real Madrid de los Galácticos

Crédit: Imago

Pour dégager du cash, il se sépare de joueurs moins bankables. Maillon essentiel du onze merengue, Makelele, auquel Chelsea fait du pied, réclame une augmentation de salaire. Florentino Perez préfère le vendre aux Blues avec cette argumentation surréaliste qui résume à elle seule sa logique : "Makelele ne nous manquera pas. Sa technique était moyenne, il manquait de vitesse et de talent pour effacer les adversaires et 90 % de ses passes étaient dirigées vers l'arrière ou les côtés." Voilà. Son départ précipite la fin des Galactiques. Le Real ne remportera plus le moindre trophée jusqu'en 2007.

"Pavones" ? Non, pas au Real

Le Real Madrid n'a pas réussi à disputer une deuxième finale de Ligue des champions de rang. A qui la faute ? A la Juventus Turin. Et plus précisément à un certain Alvaro Morata, qui a été prié de faire ses valises l'été dernier. L'attaquant a marqué à l'aller, comme au retour. Alors Morata n'a pas éliminé le Real tout seul, évidemment. Mais son départ est symptomatique de la gestion et de la lecture du football made in Perez. Au Real Madrid, ce sont les stars qui passent devant. Les "Zidanes" éclipsent les "Pavones". Fernando Morientes, à une autre échelle, a vécu cela en 2003. Il n'avait plus sa place. Monaco en avait profité… et l'avait fait payer au Real quelques mois plus tard. Florentino Perez n'a pas retenu la leçon.
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Pogba, Morata et Bonucci

Crédit: Eurosport

Del Bosque a un défaut : il gagne sans briller

La politique de Florentino Perez a toujours eu le mérite de la clarté : l'homme veut des stars, à n'importe quel prix. Et sur le banc aussi. Car il sait que le "produit" fera vendre. Là-dessus, pas grand-chose à dire : le calcul fonctionne. Les stars font vendre. En revanche, les stars ne font pas gagner. Vicente Del Bosque, lui, n'a jamais rien eu d'une star. Il a pourtant tenu quatre années à la tête du Real et lui a fait gagner deux Ligue des champions. A l'arrivée et au terme d'une saison 2002/2003 marquée par un titre de champion d'Espagne, le futur sélectionneur de la Furia Roja a été prié d'aller voir ailleurs. Pas assez looké et glamour pour le Real.

Pas de pitié pour les figures historiques

Florentino Perez n'est pas un homme qui s'encombre de sentiments. Quand il ne veut plus de quelqu'un, il tranche dans le vif. Bras droit de Florentino Perez et directeur sportif du Real durant onze ans, Jorge Valdano a été débarqué du jour au lendemain. Le boss du Real voulait donner plus de latitude à José Mourinho et a sacrifié son fidèle allié. Valdano n'est pas n'importe qui à Madrid. Star de la fin des années 1980, il menait le recrutement de la Maison Blanche depuis dix ans et était respecté dans le vestiaire. Débarrassé d'un garde-fou, Mourinho multiplie les dérapages et fragilise l'institution lors de sa fin de mandat.
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Florentino Perez, le président du Real Madrid

Crédit: AFP

Comme Claude Makelele, Fernando Hierro, capitaine emblématique des Galactiques et monument du Real Madrid de 1989 à 2003, a été prié de voir ailleurs à l'été 2003, soupçonné d'avoir milité pour maintenir Santiago Solari dans l'effectif madrilène dans le dos de Perez. Le défenseur central n'était plus l'immense défenseur de ses vertes années mais son départ a laissé le vestiaire orphelin de son principal leader. Les Galactiques ne s'en remettront pas.
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