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De référence mondiale à numéro trois au Barça, comment Gérard Piqué en est arrivé là

Ilyes Ramdani

Mis à jour 18/10/2014 à 01:30 GMT+2

Qu'est-il arrivé à Gérard Piqué ? Le défenseur central du FC Barcelone n'est plus que l'ombre de celui qu'il était entre 2009 et 2012. Aujourd'hui remplaçant, derrière Mathieu et Mascherano, le Catalan tente de "redevenir l'un des meilleurs défenseurs du monde".

Gérard Pique sur le banc lors de Barcelone - Athletic

Crédit: Panoramic

Il était une fois… Gérard Pique. Champion d’Europe en 2009 et 2011 avec le Barça. Champion du monde en 2010 avec l’Espagne. Dans l’équipe-type de l’UEFA en 2010, 2011 et 2012. Considéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux au monde.
Il y a trois semaines, contre le PSG au Parc des Princes, Gérard Piqué était sagement assis sur le banc, à regarder ses coéquipiers s’incliner dans leur deuxième match de poule de Ligue des champions (3-2). Et la situation n’avait rien d’extraordinaire. Cette saison, en Liga, le défenseur central du FC Barcelone n’a été titularisé que quatre fois en neuf matches, Europe incluse.
Piqué est un pur produit de la Masia, pilier des années fastes, international reconnu. Sa déchéance interroge. Comment peut-il se retrouver aujourd’hui à être le troisième choix de Luis Enrique, derrière un milieu reconverti (Mascherano) et un ancien latéral tout juste débarqué (Mathieu) ?
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Gerard Pique et Victor Valdes

Crédit: Eurosport

L’affaiblissement du rendement de Piqué n’a rien d’une méforme passagère. Cela fait bientôt trois ans que les prestations de l’Espagnol inquiètent, avec plus ou moins de constance. Au printemps 2012, déjà, Guardiola choisit de se passer des services de Piqué à deux reprises. Lors de la demi-finale aller de Ligue des champions contre Chelsea, puis contre le Real Madrid en championnat.
L’entraîneur des Blaugrana lui reproche d’avoir perdu la rigueur qui faisait sa force. La faute, selon les médias espagnols, à un rythme de vie fait d’allers-retours récurrents, en jet privé, pour suivre sa compagne Shakira partout dans le monde.
Mais l’été arrive et l’Euro 2012 sacre la Roja, replaçant par là ce même Piqué sur son piédestal. Un état de grâce de courte durée. Très vite, les doutes ressurgissent. Lui, l’homme aux quarante matchs par saison, n’est plus incontournable, et loupe une dizaine de rencontres de championnat chaque année. Pas épargné par les blessures, il réalise deux saisons en dents de scie entre 2012 et 2014.
En 2013, l’Europe du football assiste au naufrage du Barça, battu 4-0 puis 3-0 par le Bayern en demi-finale de la Ligue des champions. Piqué en est (déjà). Après le désastre, il fait une sortie remarquée en demandant publiquement « du changement » dans l’équipe. Son entraîneur, Tito Vilanova, lui répond quelques jours plus tard en conférence de presse.
Piqué demande du changement ? J’imagine qu’il n’a pas pensé au fait qu’il pourrait en faire partie…
La saison dernière, quelques prestations de haut rang ont rassuré l’Espagne sur son état de forme. Mais son adducteur et sa hanche n’étaient pas exactement du même avis. A chaque fois qu’il est revenu, Piqué a semblé dépassé. En perte de vitesse, mais également en perte de justesse. Sa sérénité technique a laissé place, bien souvent, à des relances hasardeuses qui l’ont installé dans une espèce de fébrilité permanente balle au pied.
Un été brésilien qui vire au cauchemar
Le Mondial 2014 devait être celui de la confirmation pour Piqué. Tout a été écrit, ou presque, sur le fiasco collectif qui fut celui de la sélection espagnole au Brésil. Mais la prestation de Gérard Piqué mérite que l’on s’arrête dessus. Le Catalan n’aura disputé qu’un match cet été. Le temps de se faire étriller par les Pays-Bas (1-5), Del Bosque puis sa hanche lui imposant pour les deux autres matches un statut de remplaçant.
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Piqué (Espagne) lors du Mondial au Brésil

Crédit: Panoramic

Contre les Hollandais, dans cette débâcle qui précipita la chute de la Roja, Piqué aura fait l’étalage de tous les errements qu’on lui avait connus depuis quelques années. Sur le premier but, il commet une faute d’alignement basique qui ouvre à Van Persie le chemin de l’égalisation. Sur le deuxième but, c’est encore lui qui, d’une glissade imprudente en position de dernier défenseur, permet à Robben de se présenter seul face à Casillas. Enfin, sur le 3-1, il est l’auteur de la faute qui offre un coup franc bien placé à Wesley Sneijder. 
Et c’en était tout pour l’été de Gérard Piqué. Après des vacances bien méritées, Piqué est rentré à Barcelone, sans qu’il ne lui reste grand-chose de sa superbe. Luis Enrique a recruté deux défenseurs centraux : Jérémy Mathieu et Thomas Vermaelen. Le premier joue, le second se remet d’une blessure contractée au Mondial. Mais il apparaît évident qu’aucun des deux, recrutés à 20 millions d’euros chacun, n’est là pour jouer les utilités. Piqué, l’enfant du pays, devra se donner les moyens de revenir en grâce. Et il le sait.
J'ai été l'un des meilleurs défenseurs centraux du monde et je dois le redevenir. C'est un gros défi personnel.
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