Liga, 26e journée: Le Real Madrid chute chez l'Athletic Bilbao (1-0) , le Barça peut prendre la tête

Nouveau coup d’arrêt pour le Real. Une semaine après le match nul concédé, à domicile, face à Villareal (1-1), le Real Madrid a été battu par l’Athletic Bilbao (1-0), samedi soir en ouverture de la 26e journée de Liga. Amorphes et peu inspirés, les Merengue ont montré un visage inquiétant sur la pelouse de San Mames, à trois jours de leur huitième de finale retour de Ligue des Champions, face à Schalke 04. Une tête puissante d’Aduriz en première période (28e) a scellé la victoire des Basques. Les Madrilènes sont désormais sous la menace du Barça. En cas de victoire, dimanche face au Rayo Vallecano (12h), les Catalans prendront la tête du championnat.

Reste à savoir ce qu’il y a de plus inquiétant pour les hommes de Carlo Ancelotti : la défaite ou le contenu. Menés au score dès la demi-heure de jeu, les Madrilènes n’ont jamais paru réellement en mesure de renverser le cours du match. L’ouverture du score de Bilbao résume ainsi, à elle seule, le cours de la rencontre. L’appel de balle, la détermination et la puissance de la tête d’Aduriz ont tout dit de l’enthousiasme qu’a mis l’Athletic dans ce match. A l’inverse, l’inertie de Pepe et Varane sur le but symbolisait de manière assez fidèle les travers du Real ce samedi.

La suite a laissé espérer un réveil madrilène. Une reprise en pivot de Gareth Bale (28e) a fait retenir le souffle, un instant, du public de San Mames. Assez maigre. Trop maigre pour inquiéter outre-mesure les 50 000 supporters de l’Athletic Bilbao. Car le Real a manqué de tout : d’envie, de folie, de fluidité technique, d’agressivité également. Dépassés dans l’entrejeu, Kroos, Isco et Illaramendi ont alterné duels perdus à foison et illuminations techniques trop rares. Les absences de James et Modric, ajoutées à un déficit physique flagrant du milieu de terrain du Real, ont permis à Bilbao de développer comme il le voulait son jeu fait de pressing et d’attaques rapides.

Il ne restait plus aux Madrilènes qu’à compter sur des éclairs de ses individualités. Ni Cristiano Ronaldo ni Gareth Bale n’en ont été capables ce samedi. Tous deux ont été éteints par le verrou défensif des Basques. Isco a bien frappé à quelques reprises, sans jamais réellement inquiéter Iraizoz. Karim Benzema, titulaire en pointe, a ponctué ses périodes d’invisibilité de quelques mauvais choix, à l’instar d’une contre-attaque gâchée (45e) ou d’un face-à-face manqué (61e). En fin de match, Carlo Ancelotti a fait entrer Jese, Lucas Silva et Chicharito. Histoire de mettre un peu de folie. Ça n’a pas empêché Aduriz de toucher le poteau d’une tête décroisée (76e). On a presque cru à l’exploit quand Bale a touché le poteau d’un lob osé des 40 mètres (83e). Mais rien n’y a fait : ce n’était pas le soir du Real. Ce n’est pas le Barça, qui a la première place à portée de main, qui va s’en plaindre.