Real Madrid : Ramos-Varane-Pepe, la triple assurance de Carlo Ancelotti

Finies les rotations. Dans la dernière ligne droite, Carlo Ancelotti entend désormais aligner à chaque match sa meilleure équipe pour permettre au Real Madrid de viser le titre en Liga comme en Ligue des champions. Et selon l'entraîneur italien, cette "meilleure équipe" comprend trois défenseurs centraux : Sergio Ramos, Raphaël Varane et Pepe. Contre Séville samedi, comme contre l'Atlético en Ligue des chamlpions, le premier d'entre eux devrait évoluer dans l'entrejeu. Une option tentée par Carlo Ancelotti dès l'automne 2013, pour un résultat désastreux face au Barça. Mais aujourd'hui, tout a changé.

C'est la faiblesse merengue la plus soulignée depuis le début de saison : le milieu de terrain du Real est-il suffisamment solide pour éviter de prendre l'eau face à de gros clients ? La rechute de Luka Modric, censé résoudre les difficultés réapparues en 2015, a réveillé ces craintes. Il a suffi d'une prestation de Sergio Ramos au milieu de terrain, en quart de finale retour de Ligue des champions, pour apaiser nombre de critiques.

Au côté de Toni Kroos dans un système à "double-pivot", le défenseur central apporte toutes les qualités qui en font l'un des meilleurs arrières du XXIe siècle : impact physique, jeu de tête, placement et domination dans les duels. Le tout accompagné par ses qualités techniques supérieures à la moyenne et une vraie capacité à servir de relais.

Ancelotti l'assure : la décision de faire monter Ramos dans l'entrejeu a été prise dès la blessure de Modric. L'Italien garde pourtant deux milieux de terrain de métier à disposition (en écartant Sami Khedira, sur le départ, à la condition physique incertaine). Deux joueurs qui ont coûté 63 millions d'euros, deux joueurs présentés à leur arrivée comme "l'avenir du Real Madrid" mais deux joueurs que Carlo Ancelotti estime incapable d'incarner le présent merengue.

Asier Illarramendi n'a plus été titularisé dans un grand match depuis qu'il a pris l'eau à Dortmund, au printemps 2014 (le Real était passé malgré une défaite 2-0 en quart de finale retour de la Ligue des champions). Le milieu de terrain n'a plus la confiance de son entraîneur, il le sait et ça se sent à chacune de ses apparitions. Quant à Lucas Silva, Ancelotti le juge pour l'instant trop tendre. Un prêt est envisagé la saison prochaine pour permettre au Brésilien de faire ses armes dans un autre club européen.

L'autre gros problème du Real Madrid depuis le début de l'année, c'est qu'il ne parvenait plus à surprendre ses adversaires, soudain à même de contenir la foudre offensive qui faisait exploser les défenses à l'automne. Pour le coup, personne ne s'attendait à voir Ramos au milieu de terrain. Carlo Ancelotti et Sergio Ramos en ont discuté en privé et, jusqu'au soir du match contre l'Atlético, ils en sont restés là. Pas de mise en place tactique à l'entraînement, pas de commentaire dans la presse et pas même d'échanges sur le sujet avec les autres joueurs de l'effectif. Le secret a été si bien gardé que même Isco s'est dit "surpris" lorsque les joueurs du Real ont découvert la composition d'équipe dans l'après-midi.

En revanche, Ancelotti a déjà révélé la prochaine étape :

Réaction de Ramos : Ancelotti est un entraîneur qui a des "cojones".