Liga (31e journée) : Tenu en échec à Séville (2-2), le Barça grille un joker

On ne l'attendait pas forcément... mais il a donné une toute autre saveur à la lutte pour le titre en Espagne. Entré en jeu à un quart d'heure de la fin du match, Kevin Gameiro a offert in extremis à Séville le point du match nul (2-2) face au Barça. Le club catalan avait pourtant fait le plus dur en inscrivant deux buts dans la première demi-heure, par l'intermédiaire des inévitables Messi (14e) et Neymar (30e).

Pour ce déplacement à Séville (5e), Luis Enrique a pourtant pu s'appuyer sur un groupe au complet, fort des retours de Jordi Alba (blessure) et Sergio Busquets (suspension). L'entraîneur des Blaugrana a envoyé un signal d'autant plus fort en alignant son équipe-type, à quatre jours du quart de finale de Ligue des champions face au PSG. Il a rapidement été conforté par les faits : servi par Neymar, Lionel Messi a ouvert le score d'une "spéciale" (frappe enroulée du gauche dans le petit filet opposé) dès le premier quart d'heure (14e).

De passeur, Neymar s'est alors mué en buteur. Le Brésilien s'est saisi d'un coup-franc à vingt-cinq mètres pour déposer le cuir dans la lucarne de Rico (30e). De quoi mettre les Sévillans la tête sous l'eau... au moins pour un temps. En difficulté dans le jeu, les Andalous ont vu leurs espoirs ravivés par la réduction du score d'Ever Banega, d'une frappe à mi-hauteur sur laquelle Bravo n'est pas exempt de tout reproche (38e).

On n'y a presque pas prêté attention, tant la domination catalane s'imposait à la vue de tous... jusqu'à l'entame de la seconde période. Plus volontaire, plus motivé, plus offensif, Séville a vibré au gré des contres tranchants qu'il s'offrait dans la moitié de terrain adverse. Les entrées de Gameiro et Reyes ont fait le reste. D'une accélération fulgurante, l'Espagnol a déposé la défense catalane, permettant au Français d'inscrire, seul au second poteau, le but de l'égalisation (84e).

Les dernières minutes n'y ont rien changé : Séville a accroché le leader catalan, remettant la pression sur Valence (4e, ex-aequo avec un match en moins) dans la course à la Ligue des champions. Le Barça, lui, est toujours en tête. Mais son avance n'est plus qu'infime : deux petits points le séparent du Real Madrid, à sept journées de la fin. De quoi augurer d'un final résolument palpitant.