La déroute n'y a rien changé : Benitez garde la confiance de Pérez

Après la déroute, le soutien. Florentino Pérez a, comme on pouvait l'imaginer, décider de renouveler sa confiance en Rafael Benitez, entraîneur qu'il a nommé l'été dernier, en remplacement de Carlo Ancelotti. La large défaite concédée samedi face au FC Barcelone (0-4) n'y a rien changé. "Je peux vous informer que Rafael Benitez a tout notre appui et notre confiance", a lancé le patron du Real en préambule de sa conférence de presse, consécutive à une réunion du conseil de direction.

Deux jours après le Clasico et deux jours avant le match de Ligue des champions à Donetsk, Florentino Pérez a essayé d’éteindre l’incendie. Il a ressenti le besoin de réagir publiquement après la déroute du week-end. "Nous avons analysé ce qu’il s’est passé samedi. Face au doute qu’il pourrait y avoir, on veut dire qu’on le soutient sans faille", a-t-il déclaré. Pérez appelle à l’unité. "J’ai parlé avec tous les joueurs, l’entraîneur. Il y a une unanimité de tous les membres du club. Il faut être ensemble pour que l’équipe fonctionne comme on le voudrait."

Lui aussi visé par les supporters, avec des "Perez démission !" qui sont descendus des tribunes du stade Santiago Bernabeu durant la rencontre, le président madrilène "comprend très bien que les socios soient fâchés depuis samedi". Mais il estime que c’est "le moment de travailler dans la sérénité et la confiance". Pour ça, il a rappelé que Benitez "a les pleins pouvoirs pour faire ce que bon lui ensemble, en espérant que ça soit toujours pour le bien du club. Je n’ai jamais dicté ses choix à un coachdu Real."

En poste depuis 2009, après un premier mandat entre 2000 et 2006, Pérez a confié son optimiste quant à la suite de la saison, pour rassurer autant qu’il le peut. Pour lui, "Benitez vient de commencer son travail" et "il faut le laisse travailler, il va redresser la situation, il va y avoir des victoires". Et pour y arriver, "il faut de la stabilité", a-t-il ajouté. Les dirigeants madrilènes sont "convaincus d’avoir une très forte équipe, avec des grands joueurs, qui vont rendre joyeux le club et ses supporters". Florentino Pérez "demande qu’il y ait de la compréhension."

Depuis le Clasico, la presse espagnole est unanime, il y a une fracture entre le vestiaire et le staff. Florentino Pérez a bien sûr démonté en flèche ces informations. "Les joueurs parlent avec moi et ils appuient Benitez", a-t-il répondu à l’évocation de ce sujet par un journaliste. Selon la Gazzetta dello Sport, Cristiano Ronaldo lui a dit : "C’est Benitez ou moi" après la rencontre. "Des gens colportent des mensonges et en font une raison d’être, a répondu le président merengue. Ronaldo ne m’a jamais dit qu’avec cet entraineur on ne va jamais gagner. Pas plus que le capitaine".

Pérez en a profité pour s’en prendre plus globalement aux médias. "Si je veux vendre Cristiano Ronaldo, si j’ai fait une réunion qui n’a pas eu lieu, tout ça est pour me déstabiliser et je ne veux pas le permettre", a-t-il lancé, évoquant un prétendu dîner avec Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, et Jorge Mendes, l’agent de son joueur portugais. "La conclusion c’est que c’est peut-être de ma faute. Si je permets que les gens croient ça, si je ne dis pas que c’est faux. Donc il faut que je le fasse". Mais ses démentis n'empêcheront pas les spéculations. Sur l'avenir de CR7 comme sur celui de Benitez.