Mené 1-3, le Real arrache le nul (3-3) contre Las Palmas

Pour le Real Madrid, c'est la semaine des miracles. Mais cette fois, la remontada ne lui a permis d’accrocher qu’un seul point. Trois jours après un succès arraché à Villarreal (2-3), le Real a concédé le nul sur sa pelouse contre Las Palmas (3-3). Menés de deux buts jusqu’à la 87e, les hommes de Zinedine Zidane, réduits à dix juste suite à l’expulsion de Gareth Bale après la pause, s’en sont remis au doublé de Cristiano Ronaldo (87e, 89e) pour sauver la face. De quoi éviter une première défaite à domicile depuis plus d’un an en Liga. Mais insuffisant pour conserver la tête du championnat. Celle-ci revient au FC Barcelone, vainqueur un peu plus tôt ce mercredi soir face au Sporting Gijon (6-1).

Un point sépare les deux rivaux historiques au soir de cette 25e journée. Mais les Madrilènes, en attente d’un sacre en Liga depuis 2012, gardent d’une certaine manière la main, ayant un match en retard.

Face au 12e du championnat, le Real ne s’attendait sans doute pas à vivre une soirée aussi tourmentée lorsque Morata, préféré à Benzema au coup d'envoi, a ouvert le score sur une sublime ouverture de Kovacic (8e). La joie a été de très courte durée. Deux minutes plus tard, Tana a égalisé en effaçant Sergio Ramos puis en décochant une frappe sous la barre (10e). Un but magnifique qui a marqué le début d’un long calvaire pour la Casa Blanca.

Martyrisé par son ancien attaquant, Jesé, prêté cet hiver par le PSG, le Real a fini par craquer après la pause. Coupable de deux cartons jaunes sur une même action pour s’être énervé pour si peu face à Viera (47e), Bale a mis les siens en grande difficulté en les laissant à dix. Les brèches se sont alors multipliées dans la défense merengue. Et Sergio Ramos, après avoir repoussé un premier tir de Boateng, a dévié de l’avant-bras la frappe de Simon dans la surface. Viera a transformé le penalty (56e, 1-3).

Après la surprise, la stupeur. Quatre minutes plus tard, Kevin-Prince Boateng a fait le break en devançant la sortie mal inspirée de Navas (60e, 1-3). Plus que jamais dos au mur, le Real a longtemps échoué face au but de Varas. De manière presque caricaturale. Sergio Ramos a trouvé la barre (62e). Un but a été refusé à Morata pour un hors-jeu peu évident de Ronaldo (71e). Benzema, entré à la 71e, a manqué une énorme occasion à bout portant (73e). Et le défenseur amarillo Aythami a repoussé coup sur coup du pied les frappes de Benzema et Ronaldo alors que Varas était battu (87e) !

Ça semblait trop pour le Real. Mais ce dernier, ayant eu le mérite de ne pas en prendre un 4e avec deux sauvetages de Navas (62e, 80e), a sauvé sa soirée grâce à son quadruple Ballon d’Or. Ronaldo a d’abord transformé un penalty qu’il avait provoqué, son centre ayant été dévié par la main de Castellano (87e, 3-2). Et deux minutes plus tard, le Portugais s’est élevé dans les airs, comme il sait si le bien le faire, pour placer une tête rageuse, synonyme d’égalisation (89e, 3-3).

Une issue cruelle pour Las Palmas, qui tenait là une occasion en or de remporter son tout premier match de Liga à Bernabeu (28 défaites pour cinq nuls). Pour le Real, les copies médiocres s’enchainent. Mais au moins, son honneur est sauf. Son invincibilité en championnat à domicile s’étire désormais sur plus d’un an. 18 matches sans défaite se sont écoulés depuis le revers face à l’Atletico Madrid (1-0 le 27 février 2016). Des statistiques qui parlent. Mais qui tiennent bel et bien du miracle ce mercredi.