S'il veut s'éviter une course-poursuite impossible, le Barça sait ce qu'il lui reste à faire

ParMartin Mosnier

Mis à jour 03/12/2016 à 09:31 GMT+1

LIGA – Empêtré dans des résultats médiocres, Barcelone accuse déjà six points de retard sur le leader madrilène. Si l'affiche est toujours aussi scintillante ce samedi, elle est surtout un virage à ne pas rater pour le Barça.

Neymar (FC Barcelone) et Marcelo (Real Madrid)

Crédit: Panoramic

Le contexte :

Bien sûr, il est question de constellations infinies. De stars aux quatre coins du terrain. De centaines de millions d'euros sur la pelouse. Du duel légendaire entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Mais tout le décorum habituel du plus grand choc du football européen devrait être éclipsé par la situation des deux clubs. Habitués à se tirer la bourre au sommet de la Liga, le Real et le Barça restent solidement accrochés aux deux premières places de leur championnat mais six points séparent le Real du Barça avant leur premier choc de la saison. Ce sont les Catalans, à la maison, qui auront le plus à perdre ce samedi.

Une défaite rendrait l'écart sinon rédhibitoire au moins très délicat à combler dans un championnat où le Real enfile les victoires comme d'autres les perles. Les Merengues, invaincus depuis mi-avril et qui restent sur 32 matches sans défaite (!), ont enchainé sept victoires consécutives en Liga quand la bande à Messi a concédé trois nuls peu glorieux sur les pelouses d'Hercules (1-1) et de la Real Sociedad (1-1), et face à Malaga (0-0).

La Liga

Le Barça hurle sa colère : "Une honte pour le football mondial"

Hier à 11:44

Luis Enrique avec le FC Barcelone - 2016

Crédit: Panoramic

Autant dire que le Barça est en petite forme. Il signe même son pire départ depuis 2007/2008, saison à l'issue de laquelle les hommes de Franck Rijkaard n'avaient pas décroché le moindre titre. Un succès face à l'éternel rival remettrait le club à l'endroit. Un revers et l'hiver catalan prendrait des allures de crise.

Pour se l'éviter, les Blaugrana pourront compter sur le retour de leur maître à jouer : Anders Iniesta. Touché aux ligaments du genou et absent des terrains depuis octobre, l'international espagnol leur a cruellement manqué. Le retour de Samuel Umtiti devrait permettre de décaler Javier Mascherano à droite de la défense. Le Real, lui, devra faire sans Gareth Bale, touché à la cheville et absent pour les quatre prochains mois. Tony Kroos et Alvaro Morata manqueront également à l'appel.

Karim Benzema (Real Madrid) après son but contre le Sporting

Crédit: Panoramic

Le joueur clé : Andres Iniesta

Il est la pièce qui manque au puzzle barcelonais depuis octobre. En son absence, les Blaugrana n'ont remporté que deux victoires contre trois nuls et une défaite. Un bilan indigne du géant catalan. Il n'est sans doute pas la solution miracle aux problèmes actuels du Barça mais il va sans doute lui redonner du souffle et de l'élan.

Andres Iniesta (FC Barcelone) a éclaboussé le Clasico de son talent

Crédit: AFP

Ils ont dit :

Zinedine Zidane (Real Madrid)

Quoi qu'il arrive, ce ne sera pas déterminant. C'est un beau match contre un excellent adversaire, qui va sûrement nous faire souffrir. Il faut y être préparé.

Andres Iniesta (FC Barcelone)

Le Clasico, indépendamment de la forme de chaque équipe, est pratiquement imprévisible.

Trois stats à avoir en tête :

13. Le Barça n'a perdu que trois de ses 13 derniers chocs face au Real dans son stade. Mais les Merengue ont remporté le dernier Clasico joué au Camp Nou.

16. Cristiano Ronaldo peut établir un nouveau record. Seul Alfredo Di Stefano (18) a marqué plus de buts que le Portugais (16) côté merengue au cours des affrontements face au Barça.

2. Zinedine Zidane peut devenir le premier entraineur du Real depuis Miguel Munoz (1965) à remporter deux victoires consécutives au Camp Nou.

Notre avis :

Le Barça n'aime rien moins que les grandes affiches. Celle-ci est sublime et devrait lui permettre de se remettre à l'endroit. De nouveau au complet, les Catalans ont les armes et le génie dans les pieds pour faire trébucher n'importe quelle grande écurie. Si une équipe peut encore entraver la marche en avant des Merengues, c'est bien Barcelone.