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Zidane : après l'état de grâce, l'heure des premiers obstacles

Maxime Dupuis

Mis à jour 03/10/2016 à 10:50 GMT+2

LIGA - Face à Eibar (1-1), le Real a concédé un quatrième nul de suite, toutes compétitions confondues. A Madrid, une telle série fait désordre et Zinédine Zidane en est conscient. En première ligne, le Français doit remettre la Maison Blanche d’aplomb. Son plus grand défi depuis sa prise de fonctions alors que son bilan de début de saison est identique à celui de Benitez en 2015/2016.

Zinédine Zidane en conférence de presse

Crédit: AFP

Zinédine Zidane s’est nourri au caviar depuis le début de sa carrière d'entraîneur. Il a, en conséquence, accoutumé les fidèles des travées de Bernabeu aux mêmes agapes. Six petits mois lui ont suffi à entrer dans l'histoire et remporter une première Ligue des champions dans le rôle du technicien en chef. Et puis, évidemment, allaient advenir les premières difficultés. Pour être franc, on les voyait arriver un peu plus tard dans la saison. Mais elles sont tombées sur la tête du Real au cœur d'un mois de septembre où la Maison Blanche avance à un rythme d'escargot. Après avoir foncé à 200 kilomètres à l'heure.
Certes, le Real Madrid n'a toujours pas perdu le moindre match en 2016/2017. Il n’est pas inutile de le souligner. Mais ce qui suffirait au commun des mortels n'est pas assez pour le champion d'Europe. C'est comme ça depuis toujours et l'avènement de ZZ n'a rien changé à l'affaire : la Maison Blanche n'a pas le droit aux faux pas. Jamais. Or, elle vient d'en aligner quatre de rang. Quatre nuls, dont trois en Liga et deux de suite à domicile, ce n'était plus arrivé depuis avril 2011. A l'échelle madrilène, c'est donc exceptionnel au sens premier du terme.
Quatre nuls, la mauvaise passe du Real
Pour l'anecdote, le Real 2015 de Benitez et le Real 2016 de Zidane réalisent le même démarrage en Liga : 15 points (4 victoires et 3 nuls).
"Ce n'est pas la crise", a tempéré Zinédine Zidane en conférence de presse, dimanche. "Ce n'est que le mois d'octobre, et je ne vais pas m'exciter. Mais quelque chose ne va pas", a-t-il ajouté avant de pointer du doigt ce qui le chagrine actuellement dans le jeu du Real. "Nos quarante-cinq premières minutes face à Eibar sont les mêmes que face à Villarreal. Ces derniers temps, nous débutons très mal nos rencontres. La seule chose que l'on peut travailler plus, c'est l'intensité en début de match. Il nous manque de l'intensité et de l'agressivité dans les duels."
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Zidane : "Un moment compliqué mais pas le plus difficile"

Une patte à poser

Comme pointé du doigt avant cette journée, l'absence de Casemiro, si essentiel pour donner de l'intensité à ce Real-là, et les atermoiements de la BBC sont des causes majeures du ralentissement madrilène. Tout ceci est recevable, évidemment. Mais face à Las Palmas comme contre Eibar, notamment, c'est un peu léger en termes de justification. Bref, Zidane a du boulot et deux semaines pour trouver des solutions avant de remettre le couvert sur la pelouse du Bétis.
C'est d'ailleurs et sans aucun doute le plus grand défi de ZZ depuis que Florentino Perez lui a confié les rênes de l'équipe première du Real Madrid. Jusqu'ici et sans apposer une patte révolutionnaire au football de la Maison Blanche, Zidane a parfaitement mené sa barque. Au-delà même de ses rêves les plus fous, en témoigne la "Undecima" glanée le 28 mai dernier à Milan.
Désormais, c'est une tout autre mission qui attend le Français : remettre Madrid dans le droit chemin et, surtout, en profiter pour faire en sorte que le collectif soit au centre du projet plus que ses individualités, aussi brillantes soient-elles. Ce qui fonctionnait après Benitez ne peut marcher indéfiniment. L'état de grâce est terminé. Au Real, il ne dure de toute manière jamais très longtemps.
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