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Marcelino, Kondogbia, Curva Nord : pourquoi Valence est de retour dans le top de la Liga

François-Miguel Boudet

Mis à jour 26/11/2017 à 15:40 GMT+1

LIGA - Après des mois d'errance sportive, le Valencia CF renaît de ses cendres depuis l'arrivée de Marcelino sur le banc. Avant le duel contre le FC Barcelone dans un Mestalla incandescent (20h45), tour d'horizon des raisons pour lesquelles les Blanquinegros ont retrouvé des couleurs.

El Valencia celebra el gol de la victoria ante el Espanyol

Crédit: Getty Images

Dimanche soir, c'est un duel d'invaincus qui va mettre aux prises le Valencia CF au FC Barcelone. Deux équipes qui caracolent en tête de la Liga. Le retour en grâce du club che est la conjonction de plusieurs facteurs qui, depuis trois mois, lui ont permis d'afficher un visage radieux et de se positionner à la deuxième place du classement au nez et à la barbe des deux grands madrilènes que sont le Real Madrid et l'Atlético.
A quatre points du Barça, le pensionnaire du Camp de Mestalla a l'occasion de frapper un grand coup devant son public dimanche soir (20h45). Ce choc sent bon le début des années 2000. Une époque où Valence disputait le titre aux ténors de la Liga et parvenait à ses fins (deux sacres en 2002 et 2004). Après dix années sans succès à domicile face au Barça (depuis février 2007), le club de la méditerranée a enfin les armes pour faire trembler le voisin blaugrana.

Le tacticien Marcelino

La première cause des excellents résultats du Valencia CF depuis le début de saison s'appelle Marcelino García Toral. Le coach asturien, passé notamment par le Recreativo Huelva et Villarreal, est un maître du 4-4-2 à plat. Le sous-marin jaune en sait quelque chose puisque c'est sous sa férule que le club a atteint la 4e place en Liga et une demi-finale de Ligue Europa. Déjà pisté la saison dernière par le club che, il n'avait pas pu signer, la faute à la règlementation espagnole empêchant un entraîneur licencié en cours d'année de signer dans un autre club de Liga.
S'il demeure méconnu en France, l'officialisation de son arrivée chez les Blanquinegros a été vécu avec un grand soulagement par l'afición, ravie d'enfin voir un véritable tacticien à l'oeuvre. Une première depuis un long moment, à l'exception de Cesare Prandell. Quoique son mandat a été beaucoup trop furtif pour se forger une véritable opinion. Marcelino sur le banc che, c'était l'assurance d'enfin revoir du football cohérent et structuré.
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Marcelino, Valencia boss

Crédit: Getty Images

Enfin une véritable structure !

Les débuts de Marcelino n'auraient sans doute pas été les mêmes sans une structure appropriée pour l'encadrer. Depuis son entrée dans le capital du Valencia CF, le magnat singapourien Peter Lim avait jusqu'à présent soigneusement fait n'importe quoi, promouvant des amis - citons Nuno Espirito Santo qui, sans son adjoint Ian Cathro a vite montré ses limites, et Gary Neville qui en quelques semaines a été dégoûté du métier de coach – ou des personnes incapables de s'adapter à la situation (Pako Ayestarán, le directeur sportif Suso Pitarch et la présidente Layhoon Chan).
Depuis peu, l'édifice a retrouvé ses bases. Mateu Alemany, passé par Mallorca, celui du début des années 2000, est devenu directeur général. Une aide précieuse pour Anil Murthy, nouveau président de l'institution. La direction sportive a été revue et si José Ramón Alexanko, le directeur sportif, a été débarqué en début de saison, la cellule de recrutement constituée avec l'aide de l'ancien ailier gauche Vicente Rodríguez a obtenu des résultats probants avec 100% de réussite lors du mercato estival. Neto, Jeison Murillo, Gabriel Paulista, Geoffrey Kondogbia, Gonçalo Guedes, Andreas Pereira ont tous apporté sportivement. Surtout, le groupe du VCF vit bien, ce qui n'a pas toujours été le cas.
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Rodrigo, félicité par Simone Zaza et Gonçalo Guedes, a inscrit le deuxième but de Valence face à Leganés

Crédit: Getty Images

La clef de voûte Kondogbia

Marcelino a bâti un véritable collectif, l'un des seuls qui carbure en Liga à l'heure actuelle, avec Girona et Leganés toutes proportions gardées. Cette saison, les joueurs qui portent le maillot du Valencia CF ont envie de jouer pour cette équipe et de se battre pour l'institution. Mentalement, l'équipe a fait preuve de caractère à plusieurs reprises pour rester invaincue. Avant d'affronter le Barça, le VCF reste sur une série de 8 victoires consécutives. C'est le meilleur début de saison de l'histoire du club en Liga.
Neto, Jeison Murillo, Geoffrey Kondogbia, Dani Parejo, Rodrigo Moreno et Simone Zaza forment eux une solide colonne vertébrale. José Luis Gayà retrouve son niveau, lui qui était moins bien depuis deux ans, principalement à cause des blessures. Après avoir débuté dans l'axe la saison dernière, puis avoir débuté la saison milieu gauche, Carlos Soler s'est installé à droite, tandis que le talent brut de Gonçalo Guedes éclate aux yeux de l'Europe. Le Portugais a trouvé le championnat idéal pour exploiter ses qualités techniques et de projection.
Arrivé en prêt à la demande expresse de Marcelino, Geoffrey Kondogbia est devenu clef de voûte de ce collectif. L'ancien Monégasque est tout simplement parfait, à la fois capable de ratisser, de presser, de sécuriser Dani Parejo qui peut s'exprimer pleinement à la création, mais aussi de marquer (3 buts). Il part de loin pour faire partie de la liste des 23 de Didier Deschamps au Mondial. Mais s'il continue sur cette lancée, la question de son retour en Bleu devra se poser.
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Geoffrey Kondogbia et Santi Mina (Valence)

Crédit: Getty Images

Une ambiance de feu

A domicile, le Valencia CF est intraitable avec 16 points en 6 matches. Mestalla est redevenu un stade craint et c'est aussi dû au retour des chants la Curva Nord. Les relations étaient tendues depuis plusieurs mois entre la direction et le virage - les plus de 30 ans ont été interdits de stade la saison dernière - ce qui a entraîné une grève illimitée des animations. La réception du bus de l'équipe avant ce partidazo promet d'être exceptionnelle. Cependant, des désaccords persistent entre les deux camps. Tout n'est pas rose.
Pour la réception du Barça, le tifo qui devait recouvrir une partie du virage Sud (oui parce que la Curva Nord est située dans le virage Sud) a été refusé par le club, préférant distribuer 30.000 applaudisseurs en plastique à l'effigie d'une banque... catalane. Malgré tout, l'ambiance devrait être forte en termes de décibels. Et quand on se remémore les derniers mois calamiteux, c'est déjà une immense victoire. L'espoir de redevenir un grand d'Espagne, et peut-être de faire trembler à nouveau l'Europe un jour, et surtout la fierté d'appartenir à ces couleurs sont revenus à Valence. Rien ne pourra être plus fort que ce sentiment. Même un succès face au Barça.
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Kondogbia fête son but face à l'Espanyol / Liga

Crédit: Getty Images

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