"Comme un trophée"

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ParEurosport

Publié 06/03/2006 à 23:55 GMT+1

Titulaire aux côtés des Minots, Cédric Carrasso reconnait avoir vécu un moment fort pour son premier PSG-OM (0-0). La doublure de Fabien Barthez et ses jeunes coéquipiers ont parfaitement fait déjouer le collectif parisien et se souviendront longtemps de

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CEDRIC CARRASSO, avec les Minots de l'Olympique de Marseille, vous avez réussi un sacré coup au Parc des Princes...
C. C. : Pour Marseille, c'est un très bon résultat d'autant que cela faisait quelques années que l'OM n'avait pas ramené un point du Parc des Princes. C'est vraiment une très grosse satisfaction. Surtout dans ce contexte. Mais comme je l'expliquais samedi, on sentait qu'il pouvait se passer quelque chose. Et même s'il n'y avait qu'une chance sur cent, on avait envie d'y croire. C'est une immense joie pour tous les Marseillais d'avoir vu leurs jeunes capables de tenir comme ça. Même si c'est sur un match. Il ne faut pas non plus dire que l'on a été à la hauteur du PSG sur le plan du jeu mais on s'est battus.
Tout le monde s'est sauté dans les bras à la fin du match. C'est la même joie que pour une victoire ?
C. C. : Ah oui ! Là, c'est comme si on avait gagné un trophée. C'est vrai que le contexte était particulier. Il y a eu pas mal d'histoires autour. Mais nous les joueurs, on n'a pas voulu se plonger là-dedans. Pour tout vous avouer, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé avant. La seule chose est qu'il fallait faire un match et tout donner durant 90 minutes. Pour tous ces jeunes, c'est magnifique. Un premier match de Ligue 1 comme ça. A Paris, dans un stade plein, avec l'OM et sans supporter... Autant d'éléments qui ont permis de vivre une grande soirée.
Avez-vous l'impression que le Paris Saint-Germain vous a facilité la tâche ?
C. C. : Non, je pense que nous les avons fait déjouer. On les a mis en difficulté dans leur jeu. Lorsqu'ils arrivaient à mettre du rythme dans la rencontre, ça devenait difficile. On souffrait. Mais lorsqu'on ralentissait le jeu, qu'on les bloquait aux trente, quarante mètres... voire les vingt mètres, ça allait. C'est vrai que c'était un match dur pour eux. Ce n'était pas un match facile à jouer. Mais on a fait que ce que l'on devait faire. Et ce que l'on pouvait faire.
Avez-vous été déçu par cette équipe de Paris ?
C. C. : Ils ont de grandes qualités individuelles mais sur le plan collectif, on les a fait déjouer. On ne pouvait pas se battre à armes égales avec six jeunes qui n'avaient jamais disputé de rencontre de Ligue 1.
Quelle était l'ambiance dans le vestiaire avant la partie ?
C. C. : Sur un plan personnel, ça allait. Au niveau collectif, il y avait de l'appréhension de la part des plus jeunes. Même si on leur dit :"c'est qu'un match de ballon", ils peuvent penser : "ils nous disent ça pour nous rassurer". C'était spécial. Pour tout le monde, c'était le match de l'année. Pour les jeunes et même pour moi. Ça reste PSG-OM. C'est la première fois que je venais jouer là et j'avais envie de réussir quelque chose d'extraordinaire. On ne peut pas dire que l'on a fait un grand match sur le plan du jeu mais sur le plan tactique, oui. Maintenant, je ne suis pas déçu par le PSG. Il n'avait pas d'autre solution.
Après le match, José Anigo et Pape Diouf ont-ils eu des mots pour les jeunes ?
C. C. : Non, ils étaient contents. Prendre la parole, c'est difficile. Et pour expliquer quoi ? On a juste savouré ce qui, pour nous, est une victoire. Tous les jeunes vont retourner en CFA 2 le week-end prochain. Peut-être que cela aura néanmoins permis d'en révéler quelques-uns.
N'aviez-vous pas prévu d'aller applaudir la tribune vide en cas de bon résultat ?
C. C. : Si. On voulait le faire mais il faut quand même respecter l'adversaire. Ça ne sert à rien d'envenimer les choses. Mais on pense fortement à nos supporters. La tribune vide, c'est très bizarre.
C'est tout de même la première fois que le Parc (ndlr : la tribune présidentielle) vous applaudit...
C. C. : Oui. Ça prouve que la valeur des choses prend le pas à un moment donné. Il n'y a pas que de la haine dans les stades de foot. Si on voit les gens applaudir, c'est qu'ils ont vu des jeunes se battre et donner tout ce qu'ils avaient. Ils ont autant sifflé leur équipe qu'ils nous ont applaudis.
Ça restera comme l'un des moments forts de votre carrière ?
C. C. : Oui, c'est mon premier Paris Saint-Germain - Marseille. J'en ai fait plusieurs sur le banc de touche et j'avais espéré jouer à l'aller. J'ai eu mon match. Cela s'est bien passé. Pour un jeune formé à l'OM, ça reste l'un des plus gros matches au niveau émotionnel. Maintenant, les titulaires vont reprendre leur place. C'était un coup à faire, on l'a fait.
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