Nice éteint le PSG

Il ne fallait pas être en retard au Parc des Princes. Critiqués malgré leur place de leader, les Parisiens ne tardaient pas à se mettre en jambes et à cueillir les Niçois à froid. Si, sur le coup d'envoi, Dhorasoo ne parvenait pas à profiter d'une bonne balle en profondeur, il s'avérait meilleur passeur pour Pauleta sur l'action suivante. Le Portugais concrétisait de la tête un coup franc venu de la droite (1ere). Incapable de réagir et totalement désorganisé, Nice s'exposait à de plus grosses sanctions face aux assauts parisiens. Grégorini résistait devant Kalou (5e), Rothen (5e) et Landrin (16e). Seul Balmont sonnait la charge sur des frappes lointaines sans grande conviction (7e, 11e).

Le premier coup dur pour les hommes de Laurent Fournier intervenait peu après le quart d'heure de jeu. Touché à la cuisse gauche, Rothen cédait sa place à Semak (18e). Déstabilisés par cette sortie et par le gros pressing azuréen au milieu de terrain, Paris perdait progressivement pied. Comme face à Troyes et Sochaux, le PSG se montrait fébrile et incapable de procéder autrement qu'en contre. Sans l'impeccable présence de la défense parisienne, nul doute que le score aurait pu se montrer plus avantageux pour les Niçois à la pause. C'est pourtant Paris qui était près du KO lorsque Kalou se retrouvait seul face à Grégorini (45+1). Mais le poteau repoussait la frappe de l'Ivoirien.

"Rien ne sert de courir, il faut partir à point". Tel devrait être la nouvelle devise des Aiglons. Après une fin de première période prometteuse, Nice repartait sur de bonnes bases. Sous l'impulsion d'un duo Koné-Bagayoko intenable, l'OGCN prenait le jeu à son compte et étouffait des adversaires privés d'espace. Mais à force de jeter des forces dans la bataille sans réussir à recoller, les Niçois s'énervaient et multipliaient les mauvais gestes. Mais le jeu était désormais rouge et noir et logiquement, les joueurs d'Antonetti revenaient à la marque. Sur un coup franc de Vahirua, Traoré, de la tête, et Rozenhal, qui déviait involontairement de la poitrine dans le but, remettaient les deux équipes à égalité (72e).

L'égalisation avait le mérite de doper les deux équipes. Pour sa première sortie, Bueno, sans une parade somptueuse de Grégorini (86e), aurait pu redonner l'avantage aux Parisiens (86e). Impeccable jusque-là dans le jeu, la défense du PSG commettait l'irréparable. Yepes perdait la balle au milieu du terrain. Balmont n'en demandait pas tant pour effacer Rozenhal et servir Bagayoko seul face à Letizi (90e). La messe était dite pour Paris. Et la soirée tournait même au cauchemar lorsque trois minutes plus tard, Armand était expulsé pour avoir stoppé Koné en position de dernier défenseur (90+3). Les inquiétudes soulevées par Laurent Fournier en début de semaine se sont vérifiées face à des Niçois qui confirment leur forme à l'extérieur (deux succès en deux déplacements). Frédéric Antonetti signe lui le premier succès de sa carrière au Parc des Princes.

"Je n'ai pas de doutes sur le potentiel de mon équipe. On a pas mis assez d'intensité dans le match. On a manqué de concentration au niveau technique, on a perdu énormément de ballons. Il y a eu pas mal de mauvais moments. Je leur ai dit à la mi-temps de sortir plus vite, de presser plus haut. On n'a pas fait preuve de suffisance. Marquer d'entrée, ça doit libérer... Je veux garder ces cinq premières minutes et travailler les 85 autres."