Monaco et Lille dos à dos

On peut difficilement faire plus logique pour illustrer le score final de parité entre deux formations. Ni Monaco ni Lille n'auront réussi à empocher la mise à Louis II. Quoi de plus justifié tant les deux équipes sont parvenues à se neutraliser de bout en bout. Et lorsque l'une des deux formations semblait prendre le dessus pendant une séquence de jeu, l'autre répondait dans la foulée. Malgré tout, le spectacle a attendu les minutes additionnelles pour pointer le bout de son nez, suite à deux arrêts miraculeux de Malicki puis de Roma.

Pourtant, les deux équipes ont semblé s'atteler à ne pas repartir perdantes de cette rencontre. Mais l'une comme l'autre avait néanmoins son besoin de points. Au niveau comptable, Monaco confirme son coup de frein après ses défaites au Mans (1-0) puis à Marseille en Coupe de France (3-1). De son côté, le LOSC garde intacte son invincibilité de 2008 mais reste membre du wagon d'équipes menacées par la zone rouge.

Dès le début du match, Les hommes de Claude Puel tentaient néanmoins d'imposer leur maîtrise en imprimant un pressing haut sur le porteur de balle conjugué à un jeu de passes courtes contraignant leurs adversaires à courir dans le vide. A base d'usure, ces derniers lâchaient du lest défensivement. Des vingt-cinq mètres, Lichtsteiner plaçait un tir lobé juste au dessus de la transversale (17e). Peu après, Frau, d'un tir croisé au ras du sol, obligeait Roma à plonger pour repousser le danger du bout des doigts (20e). Monaco sortait finalement indemne d'une entame de match délicate avant de se remettre en selle en s'appuyant sur ses individualités.

Nene menait le réveil des hommes de Ricardo. A deux reprises, le Brésilien était tout près de se muer en passeur décisif pour Piquionne, à chaque fois trop court (25e, 28e). Sur un décalage de Meriem, Nene expédiait une volée au ras du montant gauche de Malicki (36e). Piquionne (29e, 34e) et Menez (45e) prenaient également leurs chances sur des tentatives en dehors de la surface. En vain.

Au retour des vestiaires, les deux formations se neutralisaient dans un match devenant dès lors de plus en plus cadenassé. Et ce, jusqu'au temps additionnel, période où les deux équipes se sont procuré leurs plus belles occasions. Malicki se trouait sur une frappe de Gapke avant de se rattraper en sortant à bout portant la reprise de Menez (90e+1). C'est aussi à bout portant que Roma sauvait les siens face à Michel Bastos, servi dans la surface par Cabaye (90e+4). Auparavant, Menez avait touché du bois sur une frappe à l'entrée de la surface (89e) avant que Cabaye ne manque le cadre malgré une bonne situation dans la surface de Roma (90e+2). Les deux équipes sortaient finalement indemnes de ce finish spectaculaire laissant néanmoins le score coincé à 0-0. Un résultat qui n'arrange personne.

"C'est un nul justifié. Chaque équipe a eu ses occasions. On a eu la balle de match alors que Malicki nous sauve juste avant. On a fait une bonne première mi-temps. Avec un peu plus de lucidité, on aurait pu faire quelque chose. Ensuite, la deuxième mi-temps a été âpre et disputée. Au niveau du jeu, il y a eu de la cohésion. On a fait des choses très intéressantes. Il n'a manqué que le dernier geste. Et paradoxalement, c'est Monaco qui a eu des occasions de contre alors qu'ils jouent à domicile."