Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Plessis se retire

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/05/2008 à 09:00 GMT+2

Le président de Sochaux, Jean Claude Plessis, va quitter le club à la fin de la saison. Arrivé en 1999, il a permis à Sochaux de remporter une Coupe de France, une Coupe de la Ligue et de participer trois fois à la Coupe de l'UEFA. Le FCSM, qui reçoit le

Autodidacte passionné, gouailleur au franc-parler détonant, Jean-Claude Plessis, qui va quitter la présidence de Sochaux, faisait partie de ces dirigeants paternalistes hauts en couleurs, derniers dinosaures du football français. Le président sochalien, 64 ans, appartenait à cette caste rare, celle des dirigeants "grandes gueules", catalogués à l'ancienne, ces bons clients pour les journalistes, attachants, mais aussi caractériels, parfois susceptibles. Bref, de ces personnalités à part. Ils ne sont plus beaucoup en activité. A vrai dire, ces dinosaures se comptent sur les doigts d'une main, et encore: Louis Nicollin, à Montpellier, Pascal Urano, à Sedan et Gervais Martel, à Lens.
Ce profil hors du temps a malgré tout permis au FC Sochaux de se faire une place de choix en L1 depuis son arrivée à la tête du club en 1999, privilégiant la formation maison et les recrutements malins, à une époque où le président lyonnais Jean-Michel Aulas, par exemple, a lancé l'OL en Bourse. Le CV du club sous son ère, c'est une Coupe de la Ligue (2004), après la finale perdue face à Monaco en 2003, une Coupe de France (2007) et trois participations en Coupes de l'UEFA.
"Aura d'un commercial"
"J'ai toujours eu le goût du résultat, quoi que je fasse", explique ce Tourangeau d'origine, ancien vendeur chez Simca. La marque a été absorbée par Talbot puis Peugeot, et Plessis a gravi un à un les échelons jusqu'à devenir un proche de la famille du même nom. C'est d'ailleurs à la demande de la famille qu'il prit les rênes du club en 1999. "Ils (la famille Peugeot, ndlr) me voyaient dans le sport et ont pensé qu'avec mon tempérament, je pouvais diriger leur équipe de football", explique-t-il. "Après moult hésitations, j'ai fini par accepter et je m'éclate car c'est avant tout une affaire de passion plus qu'une question d'argent", ajoute-t-il.
Pari gagnant. Lui qui, dans les années 80, a été président de l'AS Brestoise -au moment où un certain Paul Le Guen y faisait ses premiers pas-, impose alors sa patte et façonne un club qui va petit à petit prendre pied dans la L1. "J'avais l'aura d'un commercial un peu fêtard, expliquait-il dans France Football, je n'en n'ai jamais eu honte. Ca m'a beaucoup servi dans le foot. Tu apprends à déléguer. Tu dois être un très bon généraliste".
Père fouettard
Sa méthode: une alliance entre une gestion rigoureuse, sans risque, sans folie, et le charisme d'une figure paternelle parfois imposante. Le divorce avec son ex-entraîneur Guy Lacombe en 2005, autre caractère bien trempé, montre qu'il est difficile de se mettre en travers de sa route, et qu'au bon père de famille peut très vite succéder un père fouettard revanchard. Mais, comme il le dit, s'il a fait tout cela, c'est bien parce que le "club doit survivre à tout". "Dans notre projet d'entreprise, nous souhaitons devenir un élément incontournable de la Ligue 1. Nous souhaitons nous inscrire dans la durée et, de temps en temps, faire un coup", assurait-il l'an passé.
Des coups qui se répètent de plus en plus fréquemment: "pour un président, disputer trois finales en cinq ans, c'est le pied" , avouait cet amateur de cigares qui ne s'est jamais caché derrière un écran de fumée. Au terme d'une saison éreintante marquée par le limogeage de Frédéric Hantz et un maintien en L1 acquis lors de l'avant-dernière journée, il était temps pour lui de partir, et de laisser à un autre les "coups", à faire, à donner ou à recevoir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité