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"Un problème tactique"

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/03/2008 à 12:00 GMT+1

Plus que le fait de jouer au Stade de France, Nicolas Fauvergue explique la défaite de Lille face à Lyon (0-1) par un problème tactique. L'attaquant lillois, entré en cours de jeu, critique le schéma de jeu mis en place par son entraîneur, Claude Puel. Et

NICOLAS FAUVERGUE, on vous imagine déçu après cette défaite face à Lyon ?
N.F. : C'est une déception, une frustration. Quand on voit la physionomie du match, Lyon n'a qu'une seule occasion. On aurait pu prendre un point, sinon trois points. Une fois de plus, on n'arrive pas à concrétiser nos occasions. On n'arrive pas à faire la différence. On a eu des occasions, on a trié sur le poteau... Je ne parle pas de la première période, où on a été relativement faible. Mais on a réussi à hausser notre niveau de jeu en deuxième. Encore une fois, on n'est pas récompensé de nos efforts et on prend zéro point. C'est malheureux de perdre trois points à domicile. Même si ce n'était pas vraiment sur nos terres.
C'est plus dur de jouer au Stade de France qu'au Stadium Nord ?
N.F. : Non, c'est plus facile de jouer ici avec le nombre de supporters qu'il peut y avoir. Ce n'était pas un match comme un autre. Il fallait se mettre dans les conditions, cela n'a pas été évident. La première période a été difficile pour nous. On a su mieux s'adapter en deuxième mi-temps. C'est regrettable de perdre malheureusement.
Avez-vous franchement ressenti l'appui du public ?
N.F. : On a bien senti le public derrière nous au début. Il y a eu un petit froid quand Lyon a ouvert le score, c'est sûr. Ça fait un peu bizarre de n'entendre plus un bruit quand il y a 80.000 personnes dans le stade. Au final, on n'a pas vraiment senti ce "douzième homme" derrière nous.
Avez-vous manqué de repères ?
N.F. : On n'avait pas vraiment de repères. On a fait trois matches ici il y a deux ans, mais on ne peut pas parler de repère. C'était un match pour marquer le coup, pour le Losc. En tant que joueurs, on n'est pas forcément content de cette situation. On a besoin de points, on a nos repères à Villeneuve-d'Ascq. On a notre public et notre ambiance là-bas. Il fallait s'adapter et on a essayé de le faire. Malheureusement, cela n'a pas suffi.
Pour vous, ce n'était pas une bonne idée de venir jouer au Stade de France ?
N.F. : Si, pour un match de cette ampleur c'était une bonne idée. Sans dénigrer Metz ou Sochaux, cela aurait été moins beau de jouer contre ces équipes ici. Cela nous change de jouer ici. On se l'était dit entre nous. On savait que ça n'allait pas être évident. On a échoué. J'espère que, s'il y a une prochaine fois, on réussira à prendre trois points.
Un peu avant la mi-temps, Claude Puel a repositionné le schéma initial avec trois attaquants. N'y a-t-il pas eu un manque de prise de risque ?
N.F. : Déjà, du banc de touche, je n'ai pas vu de système avec trois attaquants. Youla est plus un piston à droite, et Pierre-Alain (Frau) aussi à gauche. Je pense que la meilleure solution est celle que le coach a adoptée dans les dix-quinze dernières minutes, c'est à dire avec deux attaquants. Quand on voit Patrick (Kluivert) en première mi-temps, totalement esseulé... Je pense que c'est un problème tactique, mais c'est un avis personnel. Je ne suis pas là pour critiquer le coach ou le staff technique. Mais quand on est attaquant, qu'on est seul avec très peu de ballons négociables, c'est difficile.
Avez-vous peur que ce problème affecte le groupe, notamment après la sortie de Kluivert qui était un peu énervé ?
N.F. : Mais c'est normal ! Patrick est frustré comme tout attaquant qui joue seul devant pendant une heure. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup l'occasion de m'exprimer devant la presse, donc là je vide un peu mon sac. Mais j'en ai marre de voir jouer l'équipe avec un seul attaquant.
Vous en discutez avec les autres attaquants du club ?
N.F. : On peut en discuter entre nous tant qu'on veut. Tant que ce n'est pas avec le coach, et qu'il ne décidera pas lui-même de changer sa tactique de jeu, ça ne pourra pas bien se passer.
Claude Puel est-il au courant de votre ressentiment ?
N.F. : Je pense, je lui ai dit quand je suis rentré en cours de match. Je lui ai dit "Coach, il faut passer en 4-4-2 parce qu'on perd 1-0 et je reste encore tout seul devant." C'est difficile de rentrer dans de telles conditions. Je lui ai demandé de passer à deux attaquants, il l'a fait et ça a failli marcher.
Après cette défaite, vous avez plus que jamais un besoin urgent de points ?
N.F. : Il faut impérativement prendre des points. On a une succession de matches à venir. Il va falloir cravacher pour prendre un maximum de points et se sortir de cette zone un peu dangereuse. Ça fait longtemps que je m'inquiète. On n'est qu'à un ou deux points de la relégation, donc on joue "un match de la mort" chaque week-end. Tant qu'on n'aura pas redressé un peu la tête au classement, on jouera avec la peur au ventre. Heureusement, on est un groupe bien soudé. C'est comme ça qu'on va y arriver.
Justement, le prochain "match de la mort" sera un derby contre Valenciennes...
N.F. : Oui, ils ne sont pas très bien non plus en ce moment, ils enchaînent les défaites. C'est un derby, un "match de la mort". A nous de l'aborder de la meilleur façon pour pouvoir prendre trois points. C'est primordial pour nous. Je ne dis pas que c'est une question de survie, mais il faut grappiller un maximum de points pour arriver dans ce ventre mou où l'on pourra respirer un peu.
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