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"9 fois sur 10, on gagne"

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/05/2009 à 06:00 GMT+2

Lorik Cana revient sur le match nul concédé par Marseille face à Toulouse (2-2) samedi. Le capitaine de l'OM déplore un "relâchement tactique défensif" coupable et affirme que l'annonce du départ d'Eric Gerets n'a pas perturbé les joueurs. Sans un grand Carrasso, les Marseillais auraient gagné.

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Crédit: Eurosport

LORIK CANA, Lyon et Paris défaits ce week-end, le titre va-t-il se jouer entre Bordeaux et Marseille ?
L.C. : Normalement, oui. Il y a de grandes chances pour que ce soit le cas.
Les Girondins ont-t-il un calendrier plus facile que l'OM ?
L.C. : Aucun match n'est facile. Le calendrier des uns et des autres ne va pas faire la différence. C'est celui qui saura saisir sa chance qui l'emportera au bout du compte.
Lyon a craqué à Valenciennes samedi (2-0). Etes-vous surpris de l'effondrement des Lyonnais en cette fin de saison ?
L.C. : Oui, parce que j'en faisais mes favoris pour le titre. Mais Lyon va jouer ces quatre derniers matches à fond. Ils vont au minimum essayer d'accrocher la Ligue des Champions. Lorsque l'on va les recevoir, ça ne sera pas un match facile.
La fin de l'hégémonie lyonnaise est-elle salutaire pour la Ligue 1 ?
L.C. : Sur le terrain, je suis le premier à vouloir les battre. Mais d'un autre côté, j'ai un énorme respect pour ce club. Les sept titres, personne ne les a volés. Et personne ne leur a donnés. Sept fois champions d'affilée, c'est historique dans un grand championnat européen. C'est certain qu'aujourd'hui on a envie de voir quelqu'un d'autre devenir champion. Mais Lyon veut aussi aller jusqu'au bout.
Marseille vise le titre mais l'objectif initial était la Ligue des Champions…
L.C. : Oui mais quand on a un vide de 17 ans sans titre de champion, il est normal que les supporters y croient très fort. Marseille est un club habitué à gagner. Avoir le titre si près, ça occulte tout le reste. Si on regarde à plus long terme, c'est vrai qu'au niveau stabilité du club et résultat, c'est mission accomplie depuis quelques années.
Marseille a perdu deux points très importants contre Toulouse (2-2). Est-ce dû à l'annonce du départ d'Eric Gerets ?
L.C. : Non, car si on n'était pas officiellement au courant, on ressentait des choses. Et la plupart des joueurs s'en doutaient il y a plus de deux mois déjà… Au contraire, depuis deux mois ça carbure… (rires). Je voulais dire que ça n'a pas perturbé l'équipe et ça ne perturbera pas la fin de saison. Tout le monde était sûr de ce qu'ils voulaient et très attentifs à ce que le coach demandait.
En tant que capitaine, ce départ vous a-t-il particulièrement touché ?
L.C. : Ça fait partie du football. Ça peut avoir des côtés positifs mais aussi négatifs. Le plus important, c'est que les personnes soient heureuses. Il y a des gens qui sont là pour prendre des décisions. Au final, ce qui est le plus important, c'est que le club atteigne ses objectifs. C'est ce que les supporters ont envie de voir.
Ce départ très médiatisé montre une fois de plus que l'OM est un club unique dans le football français…
L.C. : Oui, c'est un club qui suscite les passions. L'OM est un peu à part dans le football français. On le voit au quotidien mais aussi lors de nos déplacements.
Samedi contre Toulouse, vous êtes tombés sur un grand Carrasso. A-t-il été l'homme du match ?
L.C. : Dans le football, si on veut gagner un match, il faut marquer plus de buts que l'adversaire. Mais on n'a pas été assez tranchants pour passer Cédric (Carrasso, ndlr) qui a été un rempart impressionnant. Le match, c'est lui qui le gagne. Mais cette rencontre, neuf fois sur dix, on la gagne.
L'accueil réservé à Carrasso a-t-il trop "gentil" ?
L.C. : Ce n'est pas notre problème. C'est tout à fait normal que le stade l'acclame parce qu'il est marseillais. Beaucoup plus d'ailleurs que certains qui sont encore au club. Mais il a un job. C'est un professionnel. C'était à nous de faire la différence. On avait besoin de personne pour gagner ce match-là. On n'a pas été capable de faire la différence. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes.
Pourquoi l'OM n'arrive-t-il pas à se faire respecter au Vélodrome ?
L.C. : A domicile, on a un tel soutien de notre public que l'on est souvent porté vers l'avant et on doit le gérer. Plusieurs jeunes joueurs découvrent cette saison le Vélodrome et ce n'est pas facile. Ça fait partie de leur apprentissage. On a perdu pas mal de points à domicile cette saison. Mais si on les avait pris au Vélodrome, est-ce que l'on aurait aussi fait le plein à l'extérieur ? Ce sont des petits détails qui font que nous prenons plus de risques à domicile. On se découvre peut-être un petit peu plus. Mais il n'y a pas de grosses différences entre notre jeu à domicile et à l'extérieur.
La coupure de dix jours avant d'aller jouer à Nice tombe-t-elle au bon moment pour l'OM ?
L.C. : Oui, car physiquement ça va nous permettre de nous reposer. On va pouvoir corriger certains petits détails. Car face à Toulouse on a eu un relâchement tactique défensif mais on a aussi pêché par manque d'expérience. Sur leurs deux buts, ils sont très opportunistes. Ils ont bien joué le coup avec des joueurs de très bonne qualité. Ces deux buts, on peut largement les éviter. Il y a aussi des réflexes que l'on n'a pas toujours. Quand on voit des gars comme Charly (Kabore, ndlr) qui fait des très bons matches au niveau défensif. Il apporte aussi beaucoup offensivement dans un poste qui n'est pas le sien. Il fait de très bons matches mais n'a pas encore certains réflexes qu'l faut avoir à ce poste. C'est tout à fait compréhensif. Il faut donc travailler là-dessus.
Justement, Taye Taiwo et Laurent Bonnart vous peut-être faire leur retour à Nice. Leur expérience vous a-t-elle manqué ces dernières semaines ?
L.C. : Oui. Ce sont nos deux latéraux titulaires. Leur remise en forme est primordiale pour nous. Leur retour va nous permettre de moins nous essouffler et de continuer à avancer.
La saison prochaine, serez-vous toujours à l'OM ?
L.C. : Je me concentre sur Nice. Et rien d'autre pour le moment. Je ne fais pas vraiment attention à mon avenir. On y pensera après le dernier match. Avant, il y a quelque chose à finaliser. Et puis la saison actuelle n'est pas une finalité. Elle doit servir de tremplin pour passer encore un cap. Les années suivantes, on veut vraiment jouer le titre à chaque fois. Depuis quelques années notre objectif c'était la Ligue des Champions. Il faut que ça devienne le titre. On espère tous y arriver.
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