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Gerets: "Des frissons..."

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/04/2009 à 22:00 GMT+2

S'il regrette le but encaissé par son équipe en toute fin de match, Eric Gerets est satisfait de la prestation de l'Olympique de Marseille face à Grenoble (4-1), lors de la 31e journée de L1. Le Belge revient aussi sur le bel hommage du public olympien qui a scandé son nom.

ERIC GERETS, l'OM a-t-il réalisé le match parfait face à Grenoble (4-1) ?
E.G : C'est bien d'avoir marqué quatre "goals". Parce qu'à 3-0, je voulais absolument que l'on continue pour marquer le quatrième. Car on ne sait jamais l'importance que cela peut avoir en fin de championnat. C'est pour cela que ça me fait un peu râler que l'on prenne ce goal à la toute dernière seconde. Tu imagines déjà l'affaire si on est au même nombre de points qu'une autre équipe et que tu n'es pas champion à cause du but que tu encaisses à la dernière seconde ? C'est un peu ballot quand même.
Pourquoi l'OM a-t-il montré un visage aussi différent en seconde période ?
E.G : Quand on voit le déroulement du match en première période, c'est une petite catastrophe. Grenoble ne nous a pas donné d'espace. On peut être mené au score 1-0. Là, ça aurait été plus compliqué. En revanche, en seconde période, mes joueurs ont montré qu'ils avaient vraiment la rage pour remporter ce match. On a de nouveau montré notre vrai visage comme contre Nantes (2-0). Avec beaucoup plus de mouvement dans l'équipe. Car c'est ça qui manquait. Bien sûr il y a des joueurs qui sont fatigués, c'est pour cela que je suis assez content de la deuxième mi-temps que l'on a faite. On aurait dû être plus fatigués qu'en première. Mais si à un moment donné tu joues bien, tu ne sens plus la fatigue. Et si tout le monde s'aide sur le terrain comme on l'a fait en seconde période, tout devient plus facile. C'était beaucoup mieux en tout cas.
Une fois de plus, votre coaching a de nouveau été gagnant...
E.G : J'ai fait quelques changements qui ont eu leurs effets, notamment l'entrée de Lorik (Cana). J'avais espéré ne pas le faire entrer pour le préserver pour le match de jeudi. Mais j'ai été obligé de le mettre en seconde période. Concernant Wiltord, il a eu un début compliqué avec deux premières passes mal ajustées. Il aurait dû recevoir beaucoup plus de ballons.
Etes-vous satisfait de voir que votre équipe a débloqué la situation sur des coups de pieds arrêtés ?
E.G : Pour une fois, c'était bien. Grenoble est une équipe spécialisée pour ça. Nous, pas du tout. Mais pour une fois ça nous a fait du bien. Si on tire les coups de pieds arrêtés comme ça et si on a une présence comme ça devant le but, ça peut être important, bien sûr. Car les statistiques montrent combien de buts sont marqués par saison sur coups de pieds arrêtés. Ça devient de plus en plus important d'avoir un gars qui sait les tirer. Il faut ensuite avoir la présence nécessaire devant le "goal". Je crois que nous avons marqué de beaux "goals". C'était beaucoup plus facile parce qu'à un moment donné tout le monde était en mouvement.
Comment avez-vous réagi aux "Gerets, Gerets" venus des tribunes ?
E.G : Je n'ai pas entendu (rires). Ça m'a fait des frissons, c'était beau. J'ai pris ça comme de l'amour et du respect vis-à-vis de ma personne. Je suis assez touché.
Quel regard portez-vous sur le match de Taye Taiwo ?
E.G : Il peut faire beaucoup mieux. En première période, je ne suis pas très content de sa prestation. En seconde période, c'était beaucoup plus valable. Il a joué devant le banc de touche. Là, tu peux le réveiller un peu plus. Mais en première période, il aurait pu faire davantage.
Votre jugement est sévère car il a tout de même marqué deux buts... (Il coupe)
E.G : C'est quelqu'un qui a tellement de talent... Il sait bien que quand je lui dis quelque chose, c'est pour son bien. J'aimerais bien être chez moi devant ma cheminée avec un bon verre de vin et un cigare, et entendre de lui que c'est le meilleur latéral en Europe. Ça me ferait particulièrement plaisir...
Mamadou Niang est sorti à la mi-temps. Etait-il blessé ?
E.G : Physiquement, il n'était pas bien. Il avait un problème : il s'est tourné un peu la hanche. Parfois, il faut accepter qu'un joueur soit plus fatigué que les autres. Il a fait beaucoup de sacrifices à Donetsk. J'espère qu'il sera à 100% pour le match retour. Je vais parler avec le doc'. Car c'est lui qui va faire le programme d'entraînement. Moi, je veux avoir des joueurs frais. Le plus frais possible pour le match.
Pensez-vous de plus en plus au titre de champion ?
E.G : J'ai déjà dit plusieurs fois que le plus important était de savoir où l'on sera le 31 mai prochain. Nous avons deux matches à l'extérieur qui arrivent. C'est compliqué. Mais tous les matches sont difficiles. Que ce soit contre les équipes de têtes ou une équipe du bas de classement.
Cette victoire peut-elle vous permettre d'aborder au mieux le match retour face à Donestk, jeudi ?
E.G : Ça va être difficile car il y a pas mal de petits bobos. J'espère pouvoir récupérer Bolo Zenden. Je peux déjà oublier les deux joueurs non qualifiés pour cette compétition (Brandao et Wiltord, ndlr). Il faut aussi voir l'état de forme de Samassa : un jour ça va bien, un autre jour ça va mal. En ce moment, il y a pas mal de complications. Je crois que ceux qui sont sur le terrain vont essayer de faire ce petit miracle et se qualifier pour les demi-finales.
Un public aussi survolté que face à Grenoble peut-il aider l'OM à réaliser un exploit face au Shakhtar ?
E.G : Si on parvient à remplir le stade comme face à Grenoble et avec le bruit que le public a fait peut-être que ça peut impressionner une équipe comme le Shakhtar.
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