Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nantes, ça sent mauvais

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/05/2009 à 16:45 GMT+2

Alors qu'il menait au score, le FC Nantes a vu Rennes revenir en fin de match (1-1), lors de la 36e journée de Ligue 1. Ça se complique pour les Canaris qui restent 19e et, surtout, pointent toujours à trois points du premier relégable, Saint-Etienne. La Ligue 2 n'est plus très loin.

Eurosport

Crédit: Eurosport

NANTES - RENNES : 1-1
Buts : Bagayoko (42e) pour Nantes - Sow (84e) pour Rennes
A l'image de sa saison, Nantes est passé par tous les sentiments contre Rennes, dimanche à La Beaujoire. La souffrance, les Canaris l'ont fortement ressentie en début de rencontre, au cours d'un premier quart d'heure où ils ont frôlé le pire. La joie, elle est intervenue après l'ouverture du score de Bagayoko, juste avant la pause (1-0, 42e). La déception, elle s'est installée dans leurs rangs suite aux nombreuses occasions manquées de faire le break lors du second acte. La tristesse enfin, elle les a envahis en toute fin de match, quand Moussa Sow a égalisé (1-1, 84e), réduisant ainsi (presque) à néant leurs espoirs de se maintenir en Ligue 1 la saison prochaine. Pourtant cette fois, les hommes d'Elie Baup se sont battus. Avec le coeur, avec les tripes, ils ont tout donné. Mais il faut croire que cette année, quelle que soit la manière dont il joue, Nantes n'a le droit à aucun joker. Lors des deux derniers matches qui restent à jouer, ce sera plus vrai que jamais. Pour se sauver, deux victoires sont impératives.
Il aurait pu changer ses plans après les deux dernières sorties catastrophiques de son équipe contre Le Havre (1-2) et à Lyon (0-3). Le jeune Rodelin était annoncé titulaire, il n'en a rien été. Elie Baup a finalement renouvelé sa confiance aux mêmes qu'à Gerland. Et à peu de choses près, il a failli gagner son pari. Souvent transparent, rarement génial, Mamadou Bagayoko a parfaitement illustré cette envie de bien faire, celle qui a autant manqué cette saison aux joueurs du FCN. Dans tous les bons coups, inspiré, altruiste et précis dans ses gestes, l'attaquant malien aurait pu être le héros de la soirée. En poussant Hansson à la faute juste avant la mi-temps, l'ancien Ajaccien a forcé le destin, propulsant ainsi les siens sur la voie du succès. Du moins, le croyait-il à cet instant. Car c'était sans compter sur la force de caractère d'un adversaire qui ne voulait faire aucun cadeau à un voisin.
Les Canaris condamnés au sans-faute
Relancé dans la course à l'Europe à la faveur de deux victoires contre Paris (1-0) et Caen (1-0), le Stade Rennais a tout tenté jusqu'au bout pour égaliser. Et il a bien fait car ça a fini par payer. Mais curieusement, ce retour à la marque n'a pas coïncidé avec la période de domination des Bretons. Comme celle des Nantais n'a pas été récompensée. Les deux formations ont en effet marqué durant leur temps faible. Une curiosité qui bien souvent, lorsqu'elle se produit, a un impact direct sur le résultat final. Cette fois encore, ça a été le cas. Et quelle conséquence ! Le but de Moussa Sow oblige les partenaires de Frédéric Da Rocha à réussir désormais un sans-faute pour ne pas retomber en Ligue 2. Le coup est encore jouable mais terriblement difficile à envisager. Et pour cause, à ce stade, toutes les équipes à la lutte pour ne pas descendre se battent comme des acharnées. En témoigne les retours en grâce conjugués d'Ilan à Saint-Etienne et de Steve Savidan à Caen.
"On n'est pas des phénomènes mais on se bat", a lâché Guillaume Moullec après la rencontre. Une déclaration sincère, touchante de vérité, qui peut faire sourire mais qui a sans doute fait plaisir à un homme, Waldemar Kita, le président nantais, qui désespérait de voir son équipe se révolter, faire corps autour d'un objectif commun : sa survie. Non le derby de l'Ouest n'a pas vu Nantes baisser le bras. Il n'a pas assisté non plus au réveil tonitruant d'une formation terriblement en manque de confiance, et au talent considérablement limité. Néanmoins, cette rencontre entre gens de l'Atlantique a eu le mérite de souligner une chose : il y a encore de la vie à La Beaujoire. Et tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité