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Roma: "Repartir de zéro"

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/07/2008 à 09:50 GMT+2

Pour la 8e saison, Flavio Roma a décidé de rester à Monaco. Malgré les difficultés des dernières années, il espère toujours que les récents changements amélioreront la situation. Pourtant, le gardien italien s’attend à une nouvelle saison difficile. Mais

FLAVIO ROMA, comment se passe la préparation de Monaco ?
F.R. : Ca se passe bien. Ca fait déjà un mois que l'on travaille. On a un bon groupe. On a beaucoup de jeunes qui se sont bien intégrés et qui sont des bosseurs. Pour l'instant, ça se déroule normalement. Sans surprise on va dire car le plus difficile dans une préparation ce sont les blessures. Mais, de ce côté-là, ça va. Malheureusement, il manque beaucoup de joueurs importants mais ce sont des anciennes blessures. Jérémy (Menez) ou Frédéric (Piquionne) cherchent à revenir. Mais on voit qu'ils sont là et qu'ils travaillent. Je pense que Jérémy est presque prêt. On les attend car on a besoin d'eux.
Cet été, vous avez fait appel à des préparateurs physiques américains. Qu'est-ce que cela change ?
F.R. : On est très content de leur façon de travailler. Ils travaillent beaucoup. On espère retrouver une bonne forme qui, surtout, va durer toute la saison. En en parlant dans le vestiaire, on se rend compte que presque tous les joueurs sont contents de la façon dont ça se passe. Je ne sais pas si la condition physique était l'un de nos points faibles la saison dernière. C'était difficile de tous les côtés. A un moment, c'était un problème physique. A un autre, c'était plus psychologique. Mais si tu les mets ensemble, ça devient un gros problème !
Depuis l'arrivée du président Jérôme de Bontin, il y a eu beaucoup de changements dans l'encadrement. Comment avez-vous vécu cette intersaison agitée ?
F.R. : Malheureusement, ça arrive. Je dis malheureusement parce que, lorsqu'il y a autant de changements, ça veut dire que quelque chose ne fonctionnait pas. C'est dommage car ça montre que l'on a failli sur certains côtés. On a changé. Maintenant, on attend. Moi, je connaissais déjà le président avant qu'il arrive à Monaco. On voit qu'il cherche à faire des choses. Mais ça n'est pas évident de travailler dans ces conditions. Tout le monde sait que cela fait quelques années qu'il y a des problèmes économiques à l'ASM. Donc ils veulent faire des choses mais il faut aussi qu'ils regardent les comptes. Mais on a quand même confiance dans le travail qu'ils sont en train de faire.
A votre avis, qu'est-ce qui n'allait pas à l'ASM ces dernières années ?
F.R. : On a enchaîné trois voire quatre saisons avec de plus en plus de problèmes économiques. Vous savez, en 2003, on est passé tout près de la relégation en deuxième division à cause de nos mauvais comptes. Depuis ça, tous les présidents qui se sont succédé ont été obligés de tenir compte des finances avant de recruter ou de changer des choses. Après, malheureusement, c'est l'équipe qui paye. C'est comme ça…
Et les décisions du nouveau président vont-elles dans le bon sens ?
F.R. : Ca, on ne peut pas encore le savoir. On vient de reprendre. Il faudra attendre quelques mois pour voir les résultats. Ca n'est pas en un mois qu'on peut dire si ça marche ou pas.
En revanche, c'est très calme au niveau du recrutement sur le Rocher. Cela vous inquiète-t-il ?
F.R. : Oui, ça inquiète. C'est un peu normal. Tous les joueurs espèrent avoir des recrutements de premier ordre. Mais on en revient à ce que vous disiez. Nous, de notre côté, on regarde les noms qui circulent. Mais, du côté des dirigeants, ils regardent d'abord les comptes. Ca n'est pas facile car je pense que, eux aussi, ils ont envie de recruter des joueurs de haut niveau. S'ils ne peuvent pas le faire, on ne peut pas laisser tomber le club pour acheter un joueur. Mais le mercato n'est pas terminé. On sait que le président et le coach cherchent des joueurs qui veulent venir. Mais il ne faut pas acheter pour acheter.
Cette saison, on verra donc encore beaucoup de jeunes à Monaco ?
F.R. : On a beaucoup de jeunes et on voit depuis la reprise qu'ils ont un bon niveau. Ils ont bossé deux fois plus à chaque entraînement. Ils s'appliquent et, surtout, ils sont contents d'être là. Ils ont de la qualité. Il y a Nicolas N'Koulou mais il n'est pas le seul. Il y a tous les autres qui ont été très bons. C'est ce qui nous fait espérer. On a besoin de ces mecs là. Nous, l'équipe mais surtout le club car c'est un investissement.
Que pensez-vous de l'arrivée de Freddy Adu ?
F.R. : On ne le connait pas. On l'a seulement vu de l'extérieur. On sait que c'est un bon joueur. Il faut surtout qu'il arrive à bien s'intégrer. Même s'il jouait la saison dernière au Portugal (au Benfica, ndlr), il vient des Etats-Unis. Je peux vous le dire, pour un joueur qui vient de si loin, le plus important c'est l'intégration. Après, sur le terrain, ça viendra tout seul. D'une certaine manière, c'est toujours plus facile sur le terrain que dans le vestiaire.
Vous abordez votre 8e saison à Monaco. Vous n'avez jamais voulu partir ?
F.R. : Envie ? Non… Je n'ai pas eu envie de partir. C'est une idée qui ne m'est jamais passée par la tête. Je suis bien ici. Je suis très content et heureux d'être à Monaco. Pour l'instant, je n'ai pas envie de partir. La Juventus ? Je ne sais pas s'il y a eu des contacts avec Monaco. En tout cas, il n'y en a pas eu avec moi.
Les difficultés des trois dernières saisons ne vous ont pas découragé ?
F.R. : Moi, j'espère toujours que ça va changer. Pour moi, c'est clair. Je me sens bien sur tous les plans avec le club. Je continue à garder confiance. Je pense que les difficultés étaient globales ces dernières saisons. Si on regarde bien, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de joueurs qui aient bien joué la saison dernière. En plus, moi j'ai eu deux blessures qui m'ont mis en difficulté. Mais ça peut arriver dans une carrière. Ca rentre dans la normalité.
Avez-vous l'impression d'être passé à côté d'une autre carrière, notamment avec la Squadra Azzurra ?
F.R. : Peut-être. C'est possible. Quand on joue le haut du tableau, c'est plus facile. Mais, honnêtement, j'étais dans la sélection pendant deux années consécutives jusqu'en 2006 mais je me suis blessé. Je crois que c'est davantage à cause de ma blessure qu'autre chose. Car les sélectionneurs regardent les résultats, bien sûr, mais ils font surtout confiance aux joueurs. Retrouver la sélection ? Je suis même là pour ça ! J'ai envie de retrouver la sélection. C'est l'un de mes objectifs cette année, comme l'année prochaine.
Qu'attendez-vous de cette nouvelle saison ?
F.R. : On espère souffrir un peu moins que la saison dernière. Et même que la précédente avec Laurent Banide. On sait que ce sera difficile mais on est prêt. Mais on va voir car on a beaucoup changé donc il faudra voir comment ça évolue au cours de la saison. Il y a eu beaucoup de changements dans l'encadrement et ça va commencer dans le vestiaire. On a un peu l'impression de repartir de zéro.
Le président vous a-t-il déjà fixé des objectifs ?
F.R. : Le président, on ne l'a pas encore beaucoup vu. Il est justement en train de chercher des joueurs. Heureusement, il est venu nous voir lors des matches amicaux. Mais c'est tout. On ne lui a pas encore beaucoup parlé. Je pense qu'il attend qu'on se rapproche du début de saison pour nous parler des objectifs. Pour l'instant, l'équipe n'est pas encore faite. On attend de finir le recrutement pour parler. C'est trop tôt. La Coupe d'Europe me manque, c'est clair. C'est magnifique à jouer. Il faut aller la chercher. Mais il faut d'abord se préoccuper de rester en Ligue 1 et d'être le plus tranquille possible. Ensuite, on regardera pour aller chercher autre chose
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