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Saint-Etienne a tout faux

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/10/2008 à 17:00 GMT+1

Seizièmes de Ligue 1, les Verts signent un début de saison catastrophique très loin de leurs ambitions initiales. Deux défaites consécutives à domicile les plongent non loin de la zone de relégation vant un déplacement délicat au Vélodrome ce samedi. Une

. QUELLE LOGIQUE AU MERCATO ?
Le constat est simple. Mise à part Blaise Matuidi, aucun Stéphanois recruté depuis l'été 2007 ne de donne entière satisfaction. Certes, Dimitri Payet et Efstathios Tavlaridis ont montré quelques belles choses mais ils ont surtout brillé par leur inconstance. Pour la plupart des récentes recrues stéphanoises, c'est le grand vide. La liste est longue : Rodolphe Douala, Nivaldo, Sébastien Grax, David Giliotti, Daisuke Matsui, Lars Nilsson. Beaucoup d'entre eux sont déjà repartis après un passage anonyme dans le Forez. Les autres prennent racine sur le banc de touche.
Quant à Cédric Varrault, Sylvain Monsoreau et David Sauget, s'ils jouent de temps en temps, leurs prestations n'ont jamais rassuré le peuple vert. Les joueurs issus du centre de formation viennent combler ces ratés mais difficile de ne pas se poser de questions sur la politique de recrutement des Verts. Un exemple : cet été, l'ASSE a ainsi choisi de recruter deux attaquants (Grax et Mirallas) qui viennent compléter un secteur déjà très fourni (Gomis, Ilan, Gigliotti). Résultat : beaucoup de joueurs frustrés de ne jamais jouer et un effectif déséquilibré.
. ROUSSEY EST-IL L'HOMME DE LA SITUATION ?
La question mérite d'être posée car son équipe flirte avec la zone rouge (16e) après avoir visé le top 5 en début de saison. Saint-Etienne est la grosse déception de ce début de saison. Sept défaites en onze rencontres, trois revers consécutifs dont deux à domicile face à des formations qui n'ont rien de cadors (Nantes, Grenoble, Lorient). Roussey semble se heurter à un mur, à court de munitions. L'ASSE développe souvent un jeu séduisant mais inefficace. Son crédit, acquis par la qualification des Verts pour la Coupe d'Europe, s'effiloche. Le Chaudron a émis ses premiers "Roussey démission" de la saison face à Lorient alors que la guerre des clans fait toujours rage au sein de l'état major stéphanois. Un nouveau revers à Marseille fragiliserait un peu plus une solution déjà très précaire.
. QUELS LEADERS ?
Face à Grenoble, le onze titulaire des Verts affichait une moyenne d'âge de 24 ans. Une formation pleine de talent mais qui manque d'expérience et de caractère. A l'image de son capitaine Loïc Perrin, souvent solide à son poste mais qui n'a sans doute pas encore l'étoffe d'un taulier. Un chiffre résume ce manque de tempérament : chaque fois que Saint-Etienne a concédé l'ouverture du score en championnat cette saison, les Verts ont chuté. Nombreux sont ceux qui réclament le retour de Jérémie Janot dans la cage stéphanoise pour insuffler esprit de révolte à une équipe sans âme.
. L'EUROPE VAMPIRISE-T-ELLE LES ESPRITS ?
A Saint-Etienne, plus qu'ailleurs, la qualification pour la Coupe de l'UEFA, 26 ans après la dernière participation des Verts en Coupe d'Europe, a soulevé l'enthousiasme. La C3 est devenu un objectif majeur. Comme pour être digne du passé du club qui a construit sa légende sur ses campagnes sur le Vieux Continent. Saint-Etienne a donc signé trois victoires en autant de rencontres face, certes, à de faibles oppositions (Hapoël Tel-Aviv et FC Copenhague). La Coupe de l'UEFA vampirise les esprits et les corps. Mais Saint-Etienne ne doit pas se tromper d'objectif. Car les campagnes européennes dépendent avant tout des performances nationales. Et à cette allure, Saint-Etienne n'est pas prêt de revoir le Vieux Continent de sitôt.
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