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"Se remettre en question"

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/05/2009 à 17:30 GMT+2

Benoît Cheyrou, milieu défensif de l'OM, n'a pas encore abdiqué. Malgré la défaite face à Lyon (1-3) dimanche, le Marseillais pense que sa formation peut toujours croire au titre à condition de régler quelques détails. Notamment au niveau de la rigueur défense.

BENOIT CHEYROU, le groupe a-t-il réussi à évacuer la défaite de Lyon (1-3) ?
B.C : C'est une grosse déception car ça faisait longtemps que l'on n'avait pas eu ce sentiment de défaite. Ce sentiment est encore plus intense parce qu'en face, c'était Lyon et qu'on est en course pour le titre. Mais il faut aussi savoir perdre dans le sport de haut niveau. Maintenant, il nous reste deux matches pour finir sur une bonne note.
Avez-vous revu cette rencontre ?
B.C : Oui, on a analysé tout ça à la vidéo pour voir ce qui avait été bon et ce qui ne l'a pas été. Il faut se remettre en question rapidement pour être le meilleur possible contre Nancy. Et ne pas répéter les mêmes erreurs.
Justement, quelles ont été les erreurs relevées par Eric Gerets ?
B.C : On a pris des buts, il y a donc eu des erreurs. On a manqué de rigueur défensive. Mais c'est toute l'équipe, pas seulement la défense. On a été également un peu trop porté vers l'offensive. C'est notre défaut depuis le début du championnat. Mais le détail de ces analyses doit rester dans le vestiaire. On en parle seulement entre nous. Le fait d'évoquer tout ça montre que l'on est encore bien concerné et concentré pour la fin du championnat.
Grâce à cette victoire, Lyon est revenu à quatre points de l'OM. Les Lyonnais peuvent-ils finir deuxièmes ?
B.C : C'est possible. Pour éviter ça, il faut que l'on joue sérieusement nos deux dernières rencontres et qu'il n'y ait pas de relâchement. D'après ce que ce je vois à l'entraînement, il n'y en aura pas. Et puis on a parlé de tout ça entre nous et on a vu ce qui n'allait pas. Ce sont des signes comme ça qui montrent que nous sommes toujours sous pression.
L'ambiance au sein du groupe est-elle toujours aussi bonne malgré la défaite face à Lyon ?
B.C : C'est sûr que l'on était déçu après ce match mais on va très bien. Et le titre n'est pas encore joué… On va donc jouer notre carte à fond. Il faut vite se remettre dedans pour le match de Nancy. C'est bien d'enchaîner rapidement les matches.
Vous avez bénéficié d'un jour de congés cette semaine. Est-ce que vous aviez besoin de cette petite coupure pour recharger les batteries ?
B.C : C'est toujours important de couper pour penser à autre chose que le football. Mais la fin du championnat est toute proche. C'est donc difficile d'évacuer complètement. Une fois la saison terminée, on aura le temps de penser aux vacances, aux jours de congés et au soleil. Mais là, on reste concentré.
Vous allez donc à Nancy pour l'emporter ?
B.C : Oui, on y va pour ça. Le titre n'est pas encore donné à Bordeaux. On va à Nancy pour prendre les trois points et mettre la pression sur Bordeaux pour le dernier match.
Comment jugez-vous cette équipe nancéienne ?
B.C : Elle revient en forme. Et elle nous avait laissé un très mauvais souvenir au Vélodrome au match aller (défaite 3-0, ndlr). Il faut donc faire un gros match là-bas.
L'an passé, l'OM a subtilisé la troisième place aux Nancéiens lors de l'ultime journée. Craignez-vous un esprit de revanche de la part des Lorrains ?
B.C : Peut-être… De toute façon, contre l'OM, toutes les équipes du championnat se transcendent. Je ne m'attends donc pas à un match facile. Les Nancéiens ne sont pas déjà en vacances mais vont au contraire nous attendre de pied ferme…
Bordeaux reçoit dans le même temps Monaco. Serez-vous supporteur de l'ASM lors de cette rencontre ?
B.C : Moi, je suis supporteur de l'OM avant tout. On va tout faire pour gagner à Nancy. Maintenant, Bordeaux-Monaco, Caen-Bordeaux, ce n'est pas notre problème.
Les Girondins restent sur neuf victoires d'affilée en championnat. Cette série peut-elle s'arrêter samedi ?
B.C : Leur allure est impressionnante en ce moment. Mais on se concentre sur nos matches et pas sur les rencontres des Bordelais. Ils peuvent perde contre Monaco ou Caen. Mais c'est difficile de s'imaginer ces choses-là. On s'est tellement imaginer de choses à Marseille… Ça fait deux mois que tout le monde s'imagine comment on va fêter le titre : avec un bus, en hélicoptère, … Nous, il faut que l'on reste terre à terre. Que l'on ne pense pas à tout ça. Il reste deux matches, on a trois points de retard, mais on y croit.
La pression a changé de camp. C'est désormais Bordeaux qui doit assumer son statut de leader. Est-ce un avantage pour l'OM ?
B.C : La pression, c'est surtout les médias qui en parlent. A l'OM que l'on soit 19e, 2e ou 1er, on a toujours la pression. A la limite, c'est un avantage par rapport aux autres. Parce que l'on sait que Bordeaux travaille plus sereinement lorsqu'il y a moins de battage médiatique autour de ce club. Nous, on en a toujours eu. A eux de montrer qu'ils peuvent supporter la pression. Et si Bordeaux est champion, c'est qu'il l'aura mérité.
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