Signé Gignac !

2-0. C'est net et sans bavure. Toulouse a délivré un match tactiquement parfait. Certes, avec un Gignac des grands soirs, c'est toujours plus facile. Mais les hommes d'Alain Casanova ont parfaitement réussi à contenir des Niçois très décevants. Le TFC a d'entrée pris le jeu à son compte mettant la pression sur le but d'Ospina. Ils ont naturellement ouvert la marque dans le premier quart d'heure. Gignac profite d'une succession d'erreurs de la défense niçoise pour récupérer le ballon sur la ligne des six mètres et marquer dans le but vide (0-1, 13e). Le meilleur buteur du championnat, impressionnant d'efficacité, fait à nouveau rapidement parler de lui. Sur une ouverture de Capoue, il se retrouve côté gauche et se joue d'Hognon pour placer une frappe du droit qui trompe Ospina (0-2, 30e). A cet instant, la rencontre est pliée. Toulouse gère, fait tourner le ballon et attend la moindre faille niçoise pour essayer d'aggraver la marque. Le bloc équipe, toujours aussi solide, empêche les Aiglons de développer leur jeu. Le résultat est là. Logique.

Et comme dans le même temps le PSG a chuté à Valenciennes, le TFC grimpe au classement et se retrouve quatrième devançant les Parisiens grâce à une meilleure différence de buts. L'Europa League n'est plus si loin. Elle récompenserait à sa juste mesure la belle saison des Toulousains. Certes, cette équipe ne produit pas le plus beau jeu de Ligue 1 mais les valeurs collectives qu'elle démontre justifient amplement sa position actuelle. A confirmer contre Lyon au Stadium samedi prochain.

Vivement que la saison se termine. Voilà ce que doivent se dire les supporters niçois. Leurs joueurs ont proposé un spectacle de piètre qualité. Pire que les multiples erreurs techniques entrevues pendant toute la rencontre, c'est l'état d'esprit affiché par les Aiglons qui inquiète. On n'a pas senti les joueurs véritablement concernés par la rencontre. Très peu de mouvements, très peu de vitesse, trop peu de volonté d'aller de l'avant. Le gardien toulousain Cédric Carrasso a probablement passé l'une des soirées les plus tranquilles de la saison. Aucun tir cadré pour les Niçois sur l'ensemble du match. Pas de quoi inquiéter l'un des meilleurs portiers du championnat. Il n'y a peut-être qu'une seule fois où il a été mis en difficulté. Sur un bon centre d'Adeilson, Rémy place sa tête. Mais le ballon heurte le poteau et sort de l'air de jeu (77e).

Et puis, plus rien à se mettre sous la dent. Un jeu très pauvre. Oui, les Azuréens n'ont plus rien à jouer en cette fin de championnat. Mais décrocher à ce point reste énigmatique. Nice reste à la 9ème place, 6 points derrière Auxerre et 5 points devant Lorient. Sur le plan comptable, tout est réglé. Frédéric Antonetti aura du mal à trouver un challenge motivant pour ses joueurs pour la dernière rencontre contre Le Havre, à domicile. Si ce n'est faire plaisir au public et lui offrir une sortie digne de ce nom pour son dernier match à la tête de l'équipe niçoise.

"Pour nos deux déplacements à Saint-Étienne et Nice, nous avions l'ambition de prendre quatre points. Objectif atteint. Je suis d'autant plus satisfait que nous avons livré à Nice une première période pleine d'intensité, d'intentions, de maîtrise technique et deux buts. Nous avons été très présents d'entrée. Notre 4e place au classement? C'est un beau résultat, mais il reste un gros match à jouer devant Lyon et de nombreuses possibilités offertes à Rennes, Lille ou Paris. On savourera ce samedi soir et dès dimanche, on continuera le boulot. Je suis vraiment fier de mes joueurs. Ils réalisent une excellente saison."