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Bordeaux ne changera rien

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ParEurosport

Publié 05/01/2010 à 11:39 GMT+1

Tout roule cette saison à Bordeaux. Le champion de France n'a donc ni intérêt ni envie de bouleverser son effectif lors de la fenêtre hivernale du marché des transferts. Janvier s'annonce très calme. En revanche, en fin de saison, les Girondins devront gérer quelques dossiers brûlants...

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Crédit: Eurosport

"On ne change pas une équipe qui gagne." C'est par un des plus vieux clichés du sport que Nicolas de Tavernost a résumé l'attitude que vont adopter les Girondins de Bordeaux lors du mercato hivernal. Il faut croire qu'il n'y a rien de plus vrai que les clichés. Le champion de France en titre et actuel leader de la Ligue 1 n'a effectivement pas grand intérêt à chambouler un collectif dont la cohérence et la fluidité n'ont pas d'égal aujourd'hui dans l'hexagone.
Interrogé lundi sur la stratégie hivernale de son club, Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, propriétaire des Girondins de Bordeaux, s'est donc montré très clair. "Ce n'est pas vaniteux de dire, qu'au-delà des résultats sportifs, aujourd'hui en qualité et en nombre, Bordeaux a la meilleure équipe de L1", a-t-il expliqué sur l'antenne de France Bleu. Sauf surprise, il n'y aura donc pas d'arrivées, et probablement pas de départ. Seul le cas de Fernando reste en suspens. Approché par le Genoa, le milieu de terrain brésilien, sous contrat avec Bordeaux jusqu'en 2011, s'était mis d'accord avec le club italien fin décembre, mais les Girondins n'ont toujours pas donné leur réponse. Aux dernières nouvelles, il est toujours en négociation mais pourrait finalement rester et même signer un nouveau contrat.
Blanc au centre du jeu
Concernant Marouane Chamakh, la situation est en revanche parfaitement claire. Il est à Bordeaux et il y restera jusqu'au mois de juin. S'il n'est pas parti cet été, ce n'est pas pour le faire maintenant. "Arsenal a fait le forcing pour que je rejoigne le club cet hiver, mais ce ne sera pas le cas. Je veux prendre mon temps et je vais finir la saison avec Bordeaux", a confié l'attaquant marocain, qui a par ailleurs confié que l'Inter Milan et le FC Séville l'avaient également contacté. Liverpool est aussi entré dans la danse ces derniers jours mais tous ces clubs ont compris qu'ils n'auraient pas Chamakh aujourd'hui. Demain, en revanche...
Si janvier s'annonce plat, la prochaine intersaison sera plus complexe à gérer pour les Bordelais. Chamakh, qui sera libre de tout contrat, va s'en aller, sauf improbable retournement de situation. Il faudra lui trouver un remplaçant. Ensuite, qui du dossier Laurent Blanc? L'entraîneur des champions de France aura encore un an de contrat à honorer en fin de saison. Quelle attitude adoptera-t-il si l'équipe de France lui fait les yeux doux pour assurer la succession de Raymond Domenech? Le "Président" a apporté un début de réponse. "Si on me le propose, j'y réfléchirai bien sûr. L'équipe de France, ça peut se refuser, bien sûr, et comme contractuellement, je ne suis pas libre, ça peut encore plus facilement se refuser quand on n'est pas libre, n'oublions pas qu'il y a un employeur et le club", a-t-il ajouté. Mais à la question "ça veut dire que vous serez encore Bordelais pendant deux ans?", Blanc a répondu: "pas évident". "Si je juge que le groupe ou moi-même, a-t-il ajouté, on a tout donné et on ne peut pas donner plus ou aller plus haut, à ce moment je ne ferai pas comme certains, je ne cours pas après l'année de contrat".
En fait, Laurent Blanc met son avenir bordelais sous condition, celle d'une ambition accrue du club. La trajectoire ascendante du club, en France mais aussi sur la scène européenne, lui a donné des gages. Il lui en faudra également pour être certain que Bordeaux est capable de rivaliser durablement avec les meilleurs. Bref, il renvoie la balle dans le camp de ses dirigeants. "Moi, en tant qu'actionnaire, et Jean-Louis Triaud, en tant que président, nous souhaitons être ambitieux pour Bordeaux. Les faits prouvent que nous le sommes, rappelle Nicolas de Tavernost. "Il n'y a aucune raison que l'année prochaine, surtout si nous restons en Champions League, ce qui est vraiment l'objectif du club, que Bordeaux n'ait pas une grande équipe". Concernant Laurent Blanc, le patron de M6 se veut donc confiant. "Il a réussi à Bordeaux, il n'y a pas de raison qu'il ne poursuive pas. Il a un contrat et je pense, ou alors je me trompe sur la nature des gens, que sa nature est de respecter ses contrats". Mais il apparait évident que Blanc sera le personnage central du prochain mercato à Bordeaux.  
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