Boulogne s'accroche

L'espoir fait vivre. Les Boulonnais n'ont pas obtenu la victoire attendue mais ont arraché un point et une énorme dose de confiance. Face à Nice (3-3), les joueurs de Laurent Guyot ont encore affiché de sérieuses lacunes défensives mais ont aussi trouvé des ressources mentales exceptionnelles pour offrir à leur public une fin de match de feu. Toujours avant-derniers du classement, ils reviennent à huit points de Saint-Etienne, premier non-relégable mais corrigé à domicile par Lens (1-4). Les Nordistes devront infliger une nouvelle défaite aux Verts mercredi lors de la 36e journée pour continuer de rêver de maintien.

Sachant leur avenir parmi l'élite sérieusement compromis, les Boulonnais tentent très vite de prendre leur destin en mains et s'installent dans le camp adverse. Volontaires et tranchants, ils mettent la pression sur des Niçois qui se contentent de défendre dans ces premières minutes. Souvent contenus par les rugueux défenseurs du Gym, les Nordistes manquent également de précision dans leurs passes et dans leurs frappes. Soumaré (9e), Ducatel (11e) puis Kapo (31e) loupent l'ouverture du score. Rémy, l'attaquant niçois, leur donne une leçon de réalisme en profitant de la passivité de l'arrière-garde de l'USBCO pour tromper Bédénik de la tête (0-1, 32e).

Rémy pourrait également donner quelques conseils à ses partenaires car les occasions pleuvent sur la pelouse du stade de la Libération mais Mounier (37e), Hellebuyck (38e) ou Mouloungui (45e+1) ne parviennent pas à aggraver le score. Les Aiglons évoluent en contres et, grâce à leur vitesse, débordent régulièrement une défense boulonnaise peu vigilante et qui craque une nouvelle fois face à Rémy, auteur de son treizième but de la saison (0-2, 56e). Hellebuyck la perfore encore peu après l'heure de jeu (0-3, 62e) et la déroute de l'USBCO semble totale. Car malgré les changements offensifs apportés par Laurent Guyot et de nouvelles occasions nettes, les attaquants nordistes restent longtemps incapables de marquer.

Entré en seconde période comme Karuru et Cuvillier, Blayac trouve enfin la faille après un son service de Thil (1-3, 81e). Un but synonyme de déclic pour des Boulonnais, mis au courant de la défaite de Saint-Etienne (1-4). Dans une fin de rencontre complètement débridée, la nouvelle détermination des locaux se voit récompensée par la réduction du score de Kapo (88e) et l'égalisation signée Cuvillier (90e+3). A l'image de ce nul arraché in-extremis, Boulogne devra effectuer une fin de saison tonitruante et remporter ses trois derniers matches face à l'ASSE, Grenoble et Rennes tout en espérant une déroute complète des Stéphanois pour rester en Ligue 1.

"On a été proche du précipice. Les vautours étaient presque posés mais grâce à une énorme volonté et un état d'esprit à nouveau fabuleux, on a réussi à renverser une situation qui était devenue très compliquée à 0-3. On a eu des manques dans ce match, qui ont permis à Nice de marquer trois buts. Mais je suis très fier des joueurs, très fier de ce qu'on a montré. Saint-Etienne ayant perdu, l'espoir est entretenu. Si on les bat, on revient à 5 points à deux matches de la fin. Quand on a été mené 3-0, on avait le résultat de Lens à Saint-Etienne, et il y a de la solidarité nordiste là-dedans. J'ai dit à Rabuel, qui était à côté, que cela peut paraître fou mais Lens mène et donc même un nul entretient l'espoir. Le message est passé. Les joueurs y ont cru et ils l'ont fait."