Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La locomotive Gervinho

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/12/2009 à 19:11 GMT+1

Après une période d'adaptation un peu délicate, Gervinho carbure à plein régime depuis quelques semaines sous les couleurs lilloises. Auteur de 5 buts lors des 7 dernières journées, l'attaquant ivoirien tire le LOSC vers le haut. A confirmer dimanche soir face à Lyon.

Eurosport

Crédit: Eurosport

En quittant Le Mans pour Lille, Gervais Yao Kouassi, alias Gervinho, a mis le cap au Nord. Mais il s'est arrêté à mi-chemin de son rêve, juste avant de traverser la Manche. "Jouer à Arsenal serait fantastique. Arsène Wenger c’est le meilleur entraîneur au monde. Le jour où je signe à Arsenal sera le plus beau de ma vie", confiait-il au début de l'année 2009. Londres attendra donc. Gervinho aussi. Tant mieux pour le LOSC, qui a sorti son chéquier et huit millions d'euros pour s'attacher les services de l'attaquant ivoirien à l'intersaison.
La Premier League était-elle trop grande pour lui ? N'était-ce pas trop haut, trop tôt ? Lui veut croire le contraire mais, finalement, l'étape lilloise constitue peut-être le palier intermédiaire idéal dan sa progression. En cette année de CAN et surtout de Coupe du monde, le risque de manquer de temps de jeu dans un grand club était réel. "Ici, il était assuré d'être titulaire, ce qui n'aurait pas forcément été le cas à Arsenal. Puis il a aussi découvert la Coupe d'Europe", rappelle Rudi Garcia, qui fut également son entraîneur lors de sa première saison au Mans. "J'ai aussi retrouvé Tulio De Melo, avec qui je m'entendais très bien au MUC, reprend l'ancien Manceau. D'ailleurs, dès que j'ai signé ici, je l'ai appelé."
"Je me suis adapté aux équipiers et eux à moi"
Chez les Dogues, il n'est donc pas tout à fait arrivé en terre inconnue. Son adaptation n'en a pas moins été difficile. Appelé à succéder à Michel Bastos, parti à Lyon, il a eu du mal à assumer ce lourd héritage. "Bastos a laissé une image forte ici. Mais c'est chacun son histoire, rétorque Gervinho. Je refuse de me mettre la pression même si moi aussi j'aimerai bien marquer le club. C'est vrai qu'il faut suivre l'exemple de Michel". Pendant deux mois, balloté à droite et à gauche de l'attaque lilloise, il est souvent apparu perdu sur le terrain, peinant à trouver sa place dans le collectif. Comme, dans le même temps, le collectif ne tournait pas rond, Gervinho a connu quelques semaines laborieuses. De son propre aveu, il semble en avoir fini avec cette période de rodage. "Je me suis adapté aux équipiers et eux à moi, explique-t-il. On a eu quelques difficultés au début de saison, mais on s'est ressaisi, on s'est parlé".
Preuve qu'il est déjà devenu un élément moteur de sa nouvelle équipe, son embellie personnelle a coïncidé avec la montée en puissance du LOSC. Muet lors des sept premières journées, période au cours de laquelle les Lillois ont pris seulement six points, il a depuis marqué cinq buts lors des sept matches suivants. Et comme par miracle, Lille a engrangé 13 points sur ces sept rencontres. Suffisant pour faire taire les critiques et convaincre les sceptiques, nombreux au sortir de l'été. Dégoulinant de talent, vif, technique, cet ancien produit de l'Académie de Jean-Marc Guillou à Abidjan a tout pour devenir l'arme fatale du LOSC.
Le mois de décembre s'annonce comme une période clé dans la saison lilloise. Avant de jouer son avenir en Ligue Europa à quitte ou double dans dix jours face au Slavia Prague, les joueurs de Rudi Garcia vont enchainer trois matches de Ligue 1 en une semaine, dont deux à domicile. Au choix, le LOSC peut donc s'enterrer ou décoller. Gervinho le sait. "Je suis venu à Lille pour jouer le haut du tableau. Nous n'y sommes pas encore, mais je suis sûr que nous en avons le potentiel." Surtout si l'Ivoirien reste sur les hauteurs où il s'est perché depuis le début de l'automne.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité