Nicollin au piquet

Les propos de Louis Nicollin lors du récent Montpellier-Auxerre n'étaient pas passées inaperçues. Le président du MSHC avait qualifié Benoît Pedretti de "petite tarlouze" : "On va s'en occuper au retour à La Mosson. Ce monsieur n'est qu'une petite tarlouze." Informé des dires du président montpelliérain quelques minutes plus tard, le capitaine de l'AJA avait été plus mesuré tout en regrettant un tel dérapage : "J'ai du respect pour la personne, pour ce qu'il a apporté au football français, à la ville de Montpellier. Mais entendre une insulte comme ça, c'est inexcusable". Finalement, Pedretti a excusé Nicollin. Pas le Conseil national de l'éthique. Le Collectif contre l'homophobie avait quant à lui dénoncé "l'énième saillie homophobe" du président du club de l'Hérault.

Résultat : deux mois ferme d'interdiction de toute fonction officielle et deux mois avec sursis. La condamnation de Nicollin comprend aussi une interdiction de banc de touche et de vestiaires d'arbitres. Les propos visant Benoît Pedretti ont été qualifiés par le CNE de "discriminatoires et menaçants". Dans un style qui lui appartient, Loulou avait pourtant essayé de s'excuser en appelant le joueur et son entraîneur (Jean Fernandez). "Ce que j'ai dit ne regarde que moi, Benoît Pedretti et Jean Fernandez, expliquait-t-il dans L'Equipe. On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses". Trop tard.

De son côté, le défenseur de Grenoble David Jemmali, qui avait décrit Bruno Coué comme "un des plus mauvais arbitres de L1", a été condamné à un match de suspension avec sursis par le CNE. L'ancien Bordelais avait été exclu lors de Grenoble-Lille (0-2). "Une personne a décidé d'enfoncer Grenoble. M. Coué est l'un des plus mauvais arbitres de L1, ça ne m'étonne donc qu'à moitié. Au rugby, on fait preuve d'un minimum de respect et de psychologie. Mais c'est certainement trop lui en demander", avait lancé le joueur du GF 38 dans L'Equipe.