Gameiro, l'assurance-but

Quand Kevin Gameiro va, tout va pour Lorient. Et heureusement pour les Merlus, les sirènes du mercato d'hiver n'ont pas eu raison de lui. L'international a bouclé, samedi à Caen, une folle semaine, ponctuée de deux doublés et d'un but qui a scellé le sort normand (86e, 0-2). Les Malherbistes auraient pu connaître le même sort que Brest, samedi dernier, et Metz, mardi en Coupe de France en encaissant un doublé du goleador breton. Mais l'ex-Strasbourgeois s'est montré moins fringant sur la pelouse de Michel-d'Ornano. "C'est sûr que j'en rate deux belles avant de marquer à l'arraché", a-t-il reconnu.

Surveillé comme le lait sur le feu par la défense caennaise, Gameiro n'a pas eu souvent l'occasion de briller durant 90 minutes. Il aura dû attendre la 37e minute avant de pouvoir frapper pour la première fois au but. Mais Thébaux s'interposait d'une magnifique parade. Au retour des vestiaires, c'est pourtant à lui seul qu'il devra s'en prendre pour avoir raté la balle du KO en tentant une louche par dessus le portier adverse sorti à l'aventure (49e). Peu en réussite, Gameiro a également vu un tir contré filer au ras du but (67e) et un magnifique retour de Heurtaux pour retarder l'échéance (77e). Mais il ne voulait pas rejoindre l'équipe de France sans y aller de son but ni terminer sa semaine sur une fausse note.

Impérial à domicile, Lorient affichait un visage tout autre à l'extérieur avec un seul succès au compteur en 10 matches. A d'Ornano, les Bretons se sont montrés plus entreprenants, parfois séduisants, mais surtout volontaires dès le coup d'envoi du match, ce qui n'était pas dans leurs habitudes. "Il est important d'arriver enfin à se relancer à l'extérieur", avait annoncé Gameiro avant le déplacement à Caen. Message entendu après trois mois de disette (2-1 à Saint-Etienne le 11 novembre). Les hommes de Christian Gourcuff ont profité de l'apathie adverse pour inscrire deux buts en déplacement, ce qui ne leur était plus arrivé depuis la claque reçue à Lille (3-6).

Sous la houlette d'un Amalfitano tonitruant, omniprésent dans l'axe comme dans les couloirs et premier buteur du soir (22e, 0-1), les Merlus ont poursuivi sur la lancée de leurs dernières sorties: solides en défense, grâce notamment à l'athlétique Ecuele Manga, et incisifs en attaque grâce au trio Monnet-Paquet - Amalfitano - Gameiro. Une forme retrouvée qui tombe à pic pour les statistiques: Lorient dispose de la dernière équipe qu'elle n'avait jamais battue en Ligue 1. Le club breton fait provisoirement son retour dans la première moitié du tableau (9e). Et si son buteur garde le rythme, il n'y a pas de raison de penser qu'il ne puisse pas s'y implanter durablement. Quand Gameiro va...