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Hoarau : Un nouveau départ

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/09/2011 à 18:08 GMT+2

A la veille de PSG-Nice, Guillaume Hoarau voit dans sa longue indisponibilité l'opportunité de prendre un "nouveau départ". Une fois débarrassé de ses soucis physiques, il veut réussir son "come-back". "Pour l'instant, je suis un touriste", s'agace-t-il. Ensuite seulement, il pensera aux Bleus.

FOOTBALL 2011 FIFA 12 - Guillaume Hoarau

Crédit: Eurosport

GUILLAUME HOARAU, comment avez-vous vécu le changement de dimension du PSG survenu cet été ?
G.H. : Pour nous, joueurs, ça n'est que du bonheur. En France, c'est vrai que l'on n'a pas l'habitude de voir de telles révolutions. Ça nous tombe dessus, tant mieux. On sait que le football en Europe subit aussi la crise donc les clubs comptent leur argent sur le marché des transferts. A moins d'avoir des rentrées d'argent pour pouvoir monter une grosse équipe, comme nous cet année... C'était vraiment surréaliste. Maintenant, il faut revenir à la réalité. On a vraiment un groupe qui peut nous permettre d'aller au bout de nos objectifs.
Les joueurs ont-ils eux aussi été surpris par l'ampleur du changement ?
G.H. : Au début, ça partait un peu dans tous les sens. Ensuite, connaissant un peu le milieu, on savait qu'il y a aussi de fausses pistes qui étaient avancées pour pouvoir travailler tranquillement sur d'autres dossiers. Maintenant, je connais Leonardo, je connais le personnage. C'est quelqu'un de très réfléchi donc je ne suis pas surpris qu'il ait pris le temps de bâtir une équipe compétitive. Maintenant qu'on l'a, il va falloir aller au bout parce qu'on sait qu'on sera attendus au tournant.
Il y a en effet beaucoup d'attentes autour du PSG. Le titre est-il envisageable ?
G.H. : C'est le revers de la médaille. C'est clair qu'on sera favoris. Toutes les équipes sont vraiment très motivées quand elles jouent le PSG. Cette année, ça n'a pas changé. C'est même encore pire. A nous d'assumer ce statut. En tant que joueur, ça fait plaisir d'évoluer dans un effectif comme ça. Même si pour l'instant, moi je suis un touriste mais ça viendra... (Rires)
Pour l'instant, le début de saison ne répond pas entièrement à ces attentes, notamment au niveau du jeu...
G.H. : A part quand on s'appelle Barcelone ou Manchester, personne ne gagne tous ses matches. Ce sont des équipes où les joueurs évoluent ensemble depuis un moment. Il y a aussi une question d'automatismes ou de bases. Chez nous, tout a été changé donc ça va prendre un peu de temps. Mais on est quand même bien. On commence à faire peur. Ça peut être un avantage psychologique. Comme je le disais, on a vraiment un groupe de qualité. Une fois que le collectif sera en place, je pense qu'on peut faire mal. Le titre de champion sera dans un coin de notre tête. On sait que la route est longue. L'année dernière, on n'était pas loin du podium. Cette saison, on a les renforts pour pouvoir être dessus. Il faut rester sereins et confiants.
A titre personnel, vous manquerez les deux prochains mois suite à une opération à l'épaule droite...
G.H. : Pour un footballeur, les blessures, c'est ce qu'il y a de pire. Mais ça faisait un moment que j'enchaînais pas mal de pépins. Je commence à prendre un peu de recul par rapport à ça. C'est frustrant parce qu'on ne sert plus à rien. Venir au centre d'entraînement, regarder les copains jouer et rester aux soins, c'est difficile. Mais c'est une blessure qui m'handicapait depuis pas mal de temps. J'ai fait le choix de réparer tout ça donc je sais que le retour sera forcement bon.
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FOOTBALL - 2010/2011 - France - Hoarau

Crédit: AFP

Cette blessure n'est-elle pas arrivée au mauvais moment ?
G.H. : De toute façon, il n'y avait pas de bon moment. A l'époque, quand il a fallu que je me fasse opérer, il y avait pas mal de compétitions à jouer, que ce soit avec le PSG ou avec l'équipe de France. Mais j'arrivais à un stade où je traînais ça depuis un an. Au final, c'est moi qui ai payé tout ça. Donc c'était le moment de le faire. En plus, dans le même temps, je me suis désincéré l'adducteur. Le corps a dit stop.
Tout de même, il y a une forte concurrence qui va profiter de votre absence...
G.H. : C'est clair mais ça me motive. Moi, je sais qu'il y a encore trois ans j'arrivais de Ligue 2 avec mon petit baluchon. J'ai eu de la réussite au cours de ma première saison. Aujourd'hui, on forme un groupe compétitif. La concurrence, c'est ce qui va nous faire avancer. Il faut qu'on l'accepte et qu'on fasse évoluer les mentalités, surtout en France. Ailleurs, c'est comme ça. Je ne vois pas pourquoi on ferait autrement.
La concurrence peut aussi créer des tensions...
G.H. : Je pense que c'est plus un problème vu de l'extérieur. A l'extérieur, les gens vont stigmatiser certaines mauvaises choses qui peuvent éventuellement créer des tensions. Mais nous, il ne faut pas qu'on se focalise dessus.
Mevlut Erding est finalement resté au club. Cela a-t-il changé la donne en attaque ?
G.H. : Chacun est différent. Mevlut était dans une certaine situation. Je ne sais pas si ma blessure a fait évoluer les choses. Mais il était comme moi. Lorsque Kevin (Gameiro) est arrivé, par rapport au dispositif dans lequel on joue, il partait en tant que numéro un, ce qui est tout à fait logique. Avec Mev, on sait que le club et le coach nous ont fait totalement confiance. Cette année, on sait qu'on va jouer. Mais il faudra être compétitif sur tous les tableaux pour pouvoir jouer et être en jambes.
Peut-on dire que vous traversez une période difficile de votre carrière ?
G.H. : Difficile... J'ai du mal avec ce genre de conclusions. Aujourd'hui, c'est vrai que j'ai un statut à assumer. En étant attaquant du PSG, j'ai l'occasion d'aller plusieurs fois en équipe de France. Si moi, aujourd'hui, je suis dans une situation difficile, je pense qu'il y en a d'autres qui doivent souffrir. Non, non... Je suis arrivé à une période de ma carrière où beaucoup de choses peuvent se jouer. A moi de faire les bons choix. Pour l'instant, l'idée de partir ne m'a jamais effleuré. J'ai envie de gagner avec cette équipe. Quand je suis arrivé ici, c'était mon objectif.
Et envie de retrouver une place en équipe de France ?
G.H. : De toute façon, si on est bon en club, le coach est là pour juger. Mais avant de penser à ça, je sais que j'ai déjà un come-back à faire au sein de mon club. Le reste, ça viendra ou pas. Mais, à cette heure-ci, c'est un peu un nouveau départ pour moi. Une fois que mon corps sera tout neuf, je repartirai d'abord de l'avant et je recommencerai à me faire plaisir, parce que ça fait un petit moment que j'ai mis ce mot de côté. C'est ce qui me manque.
Finalement, cette coupure de deux mois peut vous faire du bien...
G.H. : Exactement !
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FOOTBALL FIFA 12 - Hoarau et Gameiro

Crédit: Eurosport

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