Le PSG au finish

Toulouse a cru pendant une demi-heure qu’il allait reprendre la première place de la Ligue 1 abandonnée la semaine précédente à Montpellier. Quand il a marqué à la 39e minute par E. Capoue, sur corner, le TFC était un leader virtuel qui semblait avoir imposé la puissance de son collectif à un Paris-SG alors bien décevant. Même avec son chef d’orchestre Javier Pastore à la baguette, pour la première fois de la saison en Championnat dès le coup d’envoi, le club de la capitale offrait au Stadium le spectacle de ses limites du moment, toutes liées à un manque de liant collectif. Certes, Ménez aurait clairement mérité d’ouvrir le score à la 24e minute suite à une percée conclue d’un double poteau assez improbable. Mais cette action symbolisait aussi les moyens par lesquels l’équipe de Kombouaré pensait y arriver : des raids en solo, dont Nêne n’était pas le moins friand.

La pause aura permis au club de la capitale de se remettre quelques idées en tête. Il a simplifié son jeu de passes, toujours choisi la solution collective dans les trente derniers mètres, et laissé au vestiaire la timidité dans les impacts qui l’empêchait de gagner les duels jusqu’ici. Cela lui a permis d’égaliser puis de prendre l’avantage sur deux actions jumelles, très verticales, avec Pastore en passeur chirurgical pour son attaquant de pointe parti dans la profondeur, Gameiro (57e, 1-1) puis Erding, à peine entré en jeu (90e, 1-2). Ménez a conclu la rencontre d’un troisième but amené par une passe décisive d'Erding dans le temps additionnel. Vainqueur à l’extérieur pour la première fois de la saison, le PSG (3e) écarte Toulouse (4e) du podium au terme d’un match paradoxal, mais qui pourrait avoir un prix inestimable dans la confiance du vestiaire. Les bonnes ondes entre Pastore et Gameiro sont le trésor qu’il va lui falloir faire fructifier après la trêve internationale.

Les Rennais ont encore soufflé le chaud et le froid mais s'en sortent bien. La claque reçue à Montpellier (4-0) semblait avoir remis les idées bretonnes en place mais force est de constater que la rigueur défensive n'est plus de mise au Stade Rennais. Tranchants, lucides et vifs en début de match face à des Caennais hors du coup, les joueurs d'Antonetti ont inscrit trois buts en première période par Boukari, Kembo et Mangane (5e, 41e et 45e). Leur large avantage à la pause masquait pourtant leurs carences au niveau de la concentration. Costil avait ainsi dû repousser un penalty de Niang (12e) et deux reprises à bout portant (36e et 37e). La sanction est tombée en seconde période avec des Caennais plus déterminés et Heurtaux puis Bulot, en position de hors-jeu, ont pu ajuster un Costil abandonné (58e et 61e). Heureusement que les attaquants tournent eux à plein régime.

A Sochaux, les entraîneurs passent, les préceptes demeurent. Mécha Bazdarevic a succédé à Francis Gillot sur le banc, mais les Lionceaux sont toujours aussi flamboyants. Saint-Etienne a passé un peu plus de 90 minutes à courir après le ballon, à tenter de faire déjouer une jeune garde doubiste emmenée par un binôme Marvin Martin - Ryad Boudebouz virevoltant. Le jeune Tunisien s'est fendu d'un doublé récompensant l'activité offensive de toute son équipe, tandis que Saint-Etienne est reparti de Bonal avec un blessé (Florent Sinama-Pongolle), un suspendu (Paulao) et un paquet de doutes. Qui c'est les plus forts ? Clairement, c'était Sochaux.