Le PSG avait sa fierté

La lutte pour le titre sera disputée jusqu'au bout. Dimanche, au Parc des Princes, elle s'est prolongée jusqu'à la 88e minute entre le PSG et Montpellier (2-2). Un but tardif de Guillaume Hoarau a permis aux Parisiens de sauver leur fauteuil de leader sur lequel les Héraultais se voyaient déjà. Et de maintenir le suspense au sommet du classement. Avec 51 points, les Parisiens conservent une longueur d'avance sur la bande à René Girard. Une issue relativement heureuse pour le club de la capitale qui a encore montré des difficultés dans le jeu. Le MSHC, plus séduisant, est passé à côté d'un gros coup. Mais il a montré qu'il n'était pas là par hasard et vendra chèrement sa peau jusqu'au bout. Attention malgré tout au retour de Lille qui en profite pour revenir à huit points avec un match en retard.

Carlo Ancelotti a évité son premier écueil. Mais l'entraîneur italien n'a pas totalement réussi son premier choc depuis son arrivée dans la capitale. Malgré une équipe bâtie à coups de millions, son PSG n'a pas convaincu. Avec huit joueurs à vocation défensive au coup d'envoi, dont un trident Motta-Mtuidi-Sissoko au milieu, on l'a rarement vu prendre l'initiative. Il aura fallu attendre le dernier quart d'heure pour voir un joueur offensif supplémentaire avec l'entrée de Javier Pastore à la place de Sissoko (77e). Les Parisiens se sont alors montrés plus dangereux et ont égalisé grâce au bon travail de Menez pour Hoarau (88e, 2-2). Sans doute pas un hasard. Car, avant cela, la technique de Belhanda ou les courses du duo Bedimo-Utaka ont souvent fait mal aux défenseurs parisiens. Heureusement pour eux, Olivier Giroud n'était pas en réussite (8e, 20e).

Ancelotti n'a pas pu souffler très longtemps. Seulement six minutes. Le temps qui a séparé l'ouverture du score d'Alex, sur un terrible coup franc de plus de 25 mètres (41e, 1-0) de l'égalisation de Belhanda, une belle tête plongeante à bout portant (45+2, 1-1). Utaka, auteur du deuxième but montpelliérain, également de la tête (82e, 1-2), a même donné des sueurs froides à l'entraîneur italien, déjà passablement agacé au retour des vestiaires. Ce dernier, sans doute heureux de la réaction de son équipe, pourrait donc être tenté de revoir ses plans. Maintenu dans le onze de départ, Gameiro a confirmé son inefficacité (23e, 31e) avant de sortir dès la 62e minute. Le retour de Pastore pourrait lui être fatal. A moins que le Mister ne mette de côté son schéma en sapin de Noël. Car samedi prochain, c'est un nouveau choc à Lyon qui l'attend déjà pendant que Montpellier recevra Bordeaux. Et le faux-pas sera une nouvelle fois interdit.