"Tant pis, je joue"

Porté disparu depuis le match remporté face à Lyon (2-0) début octobre, Javier Pastore s'est longuement confié au Parisien dans son édition de mardi. L'Argentin, recruté pour 42 millions d'euros cet été par la nouvelle direction du Paris Saint-Germain, ne cache pas ses difficultés actuelles, tout en laissant entendre qu'il sera au point pour le choc de dimanche, à Marseille. Un choc dont il s'est entretenu avec un certain Lucho Gonzalez. "J’aime ces rencontres. C’est dans ce type d’ambiance que je donne le meilleur de moi-même. J’ai l’expérience des gros matchs. J’ai eu la chance de jouer face à River Plate en Argentine et même de marquer. En général, les grands matchs me réussissent plutôt bien. Ce sont des matchs où j’ai envie de donner un peu plus. Si dimanche dernier on avait joué contre Marseille au lieu de Nancy, je ne pense pas que j’aurais été aussi mauvais."

Mauvais, le terme est lâché. Et il vient de sa bouche. Depuis quelques semaines, Javier Pastore n'est plus au niveau. Après un début de saison canon, l'ancien joueur de Palerme est rentré dans le rang, comment explique-t-il cela ? Plutôt surpris de son adaptation rapide alors qu'il lui avait fallu "trois à quatre mois pour (s)’acclimater" à Palerme, il connait aujourd'hui un violent contrecoup. "Au début j’étais bien dans mon corps et dans ma tête. Tout allait pour le mieux. J’ai alors montré de quoi j’étais capable. Ensuite, j’ai été beaucoup moins bon à cause de la fatigue et l’accumulation des rencontres. Mais il faudra attendre la fin de la saison pour faire un véritable bilan à mon sujet", juge-t-il dans le Parisien.

Fatigué, Pastore l'est par une préparation estivale tronquée. Mais aussi par ses voyages à travers le monde avec la sélection argentine. "A chaque convocation, je fais treize heures d’avion pour aller en Argentine et la même chose au retour. En plus, il y a les déplacements en Amérique du Sud, en Colombie, au Venezuela et les attentes à l’aéroport… Tout ça, ça fatigue. En général, la semaine juste après mon retour de sélection, je ne joue jamais de bons matchs. Je suis en phase de récupération."

Pourquoi joue-t-il autant alors ? Parce qu'Antoine Kombouaré le souhaite : "En tout cas, ce n’est pas à moi de demander de ne pas jouer. On se parle, il me demande comment je me sens et après il fait ses choix. S’il souhaite que je me repose, c’est bien. Sinon, tant pis, je joue." Voilà qui ressemble à un pavé de plus dans la mare de l'entraîneur du Paris Saint-Germain.