Un trio enfin majeur

Le sapin de Noël ne s'est jamais aussi bien porté lors d'un mois de mai. La tactique privilégiée par Carlo Ancelotti, le technicien du Paris-SG, sans attaquant de métier mais avec trois joueurs-animateurs, techniques et rapides, censés être capables de distribuer mais aussi de conclure, a parfaitement fonctionné à Valenciennes. Un système parfois remis en cause cette saison pour son manque de liant et de solution dans l'axe mais qui semble avoir atteint son apogée lors de cette 36e journée.

Après un début de rencontre raté par les Parisiens, qui ont encaissé pas moins de deux buts dans les dix premières minutes, ces derniers ont su réagir très vite, grâce d'abord au duo Ménez-Nenê. Le premier a parfaitement servi, en profondeur, le second qui a trompé Penneteau. Le duo s'est retrouvé vingt-cinq minutes plus tard, dans le même ordre de marche. L'international tricolore a décalé, sur la gauche, son homologue brésilien, qui a lancé d'un astucieux touché de balle un autre brésilien Maxwell, qui a croisé sa tentative et trompé le portier nordiste (2-2, 39e).

Mais que faisait Javier Pastore pendant ce temps-là? Très en jambes en fin de première période, El Flaco a adressé une passe en profondeur lumineuse à Blaise Matuidi qui, à l'instar de Maxwell quelques minutes plus tôt, a inscrit son premier but sous le maillot du Paris-SG. Nenê-Ménez, Pastore et les autres, mais à quand un but où les trois apporteraient leur pierre à l'édifice? A la 57e minute, Pastore, côté droit, a repiqué dans l'axe pour Nenê qui, tout en se projetant vers l'avant, a décalé au millimètre près Ménez sur la gauche. Esseulé, l'ancien meneur de jeu de la Roma a eu tout le temps d'ajuster Nicolas Penneteau.

Le jour de ses 25 ans, Jérémy Ménez s'est donc offert son septième but avec le PSG, soit son meilleur rendement sur une saison dans sa carrière. Après son but, Ménez pouvait congratuler son partenaire Nenê, auteur de ses huitième et neuvième passes décisive et de sa 18e réalisation en Ligue 1 cette saison. Javier Pastore, plus en vue après le repos, a joué au service des autres, oubliant son compteur buts (bloqué à 12) et savourant une cinquième passe décisive. "Les buts sont magnifiques, juge Ancelotti. Ils ont compris que jouer ensemble et jouer simple, c'est mieux." Effectivement.

Avec cette belle partition offensive en quatre temps, et avec trois maestri, le Paris Saint-Germain hérite du fauteuil de leader de la Ligue 1, grâce à une meilleure attaque par rapport à Montpellier, qui se déplace ce lundi à Rennes. Avec son attaque, la plus prolifique du championnat de France, le Paris Saint-Germain peut rêver à des lendemains qui chantent...