Un trio qui fait l'affaire

En attendant l'arrivée - possible - d'un attaquant de grande renommée, le Paris Saint-Germain peut toujours s'appuyer sur ses talents offensifs. Le nouvel entraîneur Carlo Ancelotti l'a bien compris et n'a pas hésité à imposer sa patte dès son premier match de Ligue 1. Malgré quelques hésitations, l'équipe parisienne s'est imposée avec la manière face à Toulouse (3-1) et l'Italien a réussi son examen d'entrée. Il avait pourtant étonné en se privant d'un réel avant-centre de métier dans un système qui ressemblait davantage à un 4-3-3. Gameiro et Hoarau sur le banc, l'animation offensive était attribuée à Ménez, Pastore et Nene. Le trio a cherché ses marques mais a su rester concentré et le talent a fait la différence.

Le Brésilien a démarré la rencontre dans un rôle très inhabituel d'attaquant de pointe. Face aux puissants défenseurs toulousains, il n'a pas pu grand chose et a peiné pendant un bon quart d'heure avant de se replacer sur la gauche. Ses coéquipiers semblaient également perdus dans le nouveau schéma tactique et Nene n'a pas pu combiner avec l'arrière gauche Maxwell qui disputait son premier match sous ses nouvelles couleurs, il a donc décidé de miser ses sur ses propres qualités. Il a surtout fait preuve d'une grande volonté pour reprendre un centre à ras de terre de Bisevac devant le but adverse et ouvrir le score d'une reprise déviée (38e). Toujours à l'affût, il s'est même offert un doublé en seconde période en sanctionnant un mauvais renvoi de la tête de la défense toulousaine aux 30 mètres pour aller tromper Ahamada (68e). Avec désormais neuf buts, tous inscrits au Parc des Princes, il rejoint Gameiro en tête du classement des buteurs parisiens. Il devra confirmer dans une seconde partie de saison qui ne lui réussit pas souvent.

L'Argentin n'avait plus marqué en Ligue 1 depuis la 12e journée, il a retrouvé le chemin des filets et signé son 8e but en championnat. Plein de sang-froid au moment de se présenter face au portier toulousain Ahamada, il a parfaitement ouvert son pied aux 20 mètres et joliment conclu un contre lancé par Sissoko et Ménez sur la gauche (56e). Très discret pendant la première demi-heure, "El Flaco" s'est montré beaucoup plus mobile ensuite en se positionnant dans l'axe et a mis les défenseurs centraux adverses sous pression. En fin de match, Ahamada a dû aller chercher sa tête décroisée qui filait en lucarne pour l'empêcher de signer lui aussi un doublé (73e). Il a aussi trouvé le poteau d'une frappe croisée (90e). Fatigué avant la trêve, Pastore a retrouvé des couleurs.

Contrairement à ses partenaires du secteur offensif, l'ancien Romain n'a pas marqué mais il a rendu une copie très satisfaisante. Pour une fois, il a fait dans la sobriété. Propre dans ses initiatives de la première période, il a eu la lucidité de lancer Pastore sur le contre amenant le deuxième but pour prendre l'arrière-garde toulousaine à contre-pied. Il a tenté sa chance sans abuser (34e et 62e) et a surtout brillé par son replacement et son implication défensive sans faille. Tout ce qui lui manquait en première partie de saison. Après s'être bien dépensé, il a cédé sa place à Gameiro à l'heure de jeu. L'avant-centre international s'est rapidement montré mais il a perdu son duel face à Ahamada, vite sorti (72e) et n'a finalement pas pu remettre en cause les choix de son entraîneur.