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Au bon souvenir de Pastore

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ParEurosport

Mis à jour 09/11/2012 à 21:09 GMT+1

Le PSG se déplace dimanche à Montpellier, où Javier Pastore avait signé l’une de ses meilleures prestations l’an dernier. Sa performance annonçait alors un avenir radieux pour le meneur argentin dans la capitale. Un peu plus d’un an plus tard, il suscite plutôt des incertitudes.

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Crédit: Eurosport

La Mosson  rappellera forcément un bon souvenir à Javier Pastore. C’est sur la pelouse du champion de France en titre que le meneur argentin du PSG a probablement joué son meilleur match l’an passé. Auteur d’un doublé, dont une volée restée comme l’un des plus beaux buts de la saison dernière, il avait été le grand artisan de la victoire parisienne dans l’Hérault (0-3). Sa performance avait été à l’image de son mois de septembre 2011, le meilleur depuis qu’il évolue à Paris. Buteur face à Brest (1-0), Evian (2-2), Montpellier puis Lyon (2-0), El Flaco était alors le joueur clé du club de la capitale, l’homme qui faisait la différence, et semblait parti pour être la star de la Ligue 1.
Une grosse année plus tard, l’impression n’est plus la même. Alors qu’il n’a aucun pépin physique à déplorer, alors que le PSG devra faire sans Zlatan Ibrahimovic à Montpellier, alors que Paris doit rebondir après avoir subi sa première défaite en Ligue 1 face à Saint-Etienne (1-2), Pastore n’est même pas certain de retrouver cette pelouse de la Mosson où il avait tant brillé la saison passée. Il n’est plus considéré comme un titulaire indiscutable. Ses performances ne sont pas suffisantes pour lui garantir ce statut. Avec deux buts et quatre passes décisives en douze matches, toutes compétitions confondues, l’ancien joueur de Palerme n’a pas le rendement attendu par ses dirigeants et son entraîneur, Carlo Ancelotti. Au-delà des chiffres, c’est surtout son apport dans le jeu qui est discutable. S’il reste capable de fulgurances irrésistibles, Pastore est trop irrégulier pour répondre aux exigences désormais très élevées du club francilien et suscite toujours des questions.
Il bénéficiait de circonstances atténuantes l’année passée, qu’il a finalement bouclée avec un bilan très correct (16 buts et 7 passes décisives, toutes compétitions confondues). Notamment son arrivée au club sans préparation physique, la digestion du battage médiatique autour du prix de son transfert, son adaptation à un nouveau championnat et aux exigences d’un club amené à jouer les premiers rôles, ainsi qu'un coup de pompe logique après avoir commencé sa carrière parisienne par 17 titularisations consécutives sous l’ère Kombouaré. Autant d’éléments qui laissaient envisager une deuxième saison plus consistante. Mais Pastore n’a pas encore tenu les promesses d’une pré-saison encourageante et le doute a fini par le gagner. "Au début, je me sentais très bien. Après – je ne me souviens plus très bien quand –, j’ai à un moment perdu un peu confiance, j’ai commencé à penser que je n’étais plus aussi important pour l’équipe", expliquait l’Argentin dans L’Equipe cette semaine.
"Le jeu (du PSG) est différent"
Son rôle a changé depuis l’entame de l’exercice actuel. L’arrivée de Zlatan Ibrahimovic a modifié la donne au sein de l’animation offensive du PSG. L’attaquant suédois est l’homme recherché en priorité. Il décroche souvent pour organiser le jeu et ouvrir des espaces dans la profondeur. Cela explique aussi pourquoi Pastore, pourtant placé à son poste préférentiel en soutien des deux attaquent, n’a ni la même influence ni le même rendement. "Disons que le jeu est désormais différent. La saison dernière, le ballon passait beaucoup plus par moi, on me cherchait beaucoup plus. Cette année, le jeu passe davantage par des joueurs comme Ménez et Ibra, constate-t-il.  Avoir Ibra dans l’équipe offre bien sûr de nouvelles options. Je ne le vis pas comme une contrainte. Pour mon bien et celui de l’équipe, je dois améliorer mes déplacements, tenter de jouer plus haut pour créer plus d’occasions."
Si la marge de progression de l’Argentin reste importante, puisqu’il n’a que 23 ans, Ancelotti ne pourra cependant pas être éternellement patient avec lui. L’entraîneur parisien apporte un soin particulier à protéger son meneur de jeu, qu’il considère toujours comme un joueur clé du PSG. "Je pense que le jeu du PSG va s’améliorer si Pastore joue mieux", affirmait-il ainsi avant le match de Coupe de la Ligue remporté face à Marseille (2-0), au cours duquel El Flaco s’était montré à son avantage. Dans la foulée, l’ex-Palermitain avait été transparent face à Saint-Etienne (1-2), puis relégué sur le banc contre le Dinamo Zagreb (4-0). "Pastore remplaçant, ce n'était pas une sanction. C'était pour qu'il récupère", s’était empressé de justifier le technicien italien, laissant ainsi envisager une titularisation de son numéro 27 à Montpellier. D’autant plus qu’il ne l’a jamais fait débuter deux matches consécutifs sur le banc cette saison. A La Mosson, Pastore pourrait avoir une opportunité de se remémorer le bon souvenir de l’an dernier. En attendant mieux.
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